Published online by Cambridge University Press: 17 June 2005
S'il n'y avait pas eu un gaz (le radon) au milieu de la famille radioactive de l'uranium, la radioactivité naturelle n'aurait posé aucun problème sanitaire. Plus rare, le gaz thoron, son isotope, estnégligé par la législation, mais ses descendants peuvent parfois devenir dangereux, souvent à cause de certains matériaux de construction. Les "Détecteurs Solides de Traces Nucléaires"(DSTN) enregistrent les impacts individuels des particules alpha, sans perturber le milieu. Ces DSTN sont des plastiques, sélectionnés pour leur sensibilité aux particules alpha. Un simpletraitement alcalin permet d'agrandir, de visualiser, donc de compter les traces obtenues. Placés dans de petits boîtiers passifs, ils deviennent des dosimètres bon marché, pour la mesure intégréedu radon et l'évaluation du risque sanitaire. Une examen pratique montre que tout n'est pas si simple. Le choix d'un dosimètre "ouvert" (DSTN à l'air libre) ou "fermé" (DSTN dans un boîtier) estdiscuté. Les différences pratiques sont expliquées par l'examen du passage progressif d'un dosimètre "ouvert" à un dosimètre "fermé". Indépendamment de la facilité d'emploi, pour une meilleureestimation globale du risque naturel, mieux vaudrait mesurer "ouvert", tandis que pour les mesures relatives aux sciences de la terre, mieux vaudrait mesurer "fermé". Le débat, lui, est ouvert.