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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
L’objectif de cet article est d’expliquer le chômage de masse, tel qu’il existe depuis plus d’une décennie dans les pays européens. Il est affirmé que sa cause réside dans une offre réelle de monnaie insuffisante, conjuguée avec une politique budgétaire trop restrictive. En découlent des taux d’intérêt à long terme trop élevés, une demande agrégée insuffisante, une pénurie d’offres d’emploi et, finalement, le chômage de masse. Il est affirmé que cette politique désastreuse d’offre monétaire réelle inadéquate est imposée par l’Allemagne au reste du SME, d’abord par le jeu d’une politique de taux d’intérêts élevés et ensuite par l’adhésion aux parités fixes à l’intérieur du SME. Cette fixité qui, initialement était une règle s’imposant aux pays membres, aujourd’hui n’existe plus que du fait de leur bon vouloir. Ce choix, pense-t-on, est nécessaire à la mise en oeuvre du Traité de Maastricht, quel que soit son coût en termes de chômage et de gaspillage de ressources. Dans l’article, il est, au contraire, affirmé qu’il faudrait envisager l’hypothèse inverse, à savoir qu’un tel choix risque de ruiner l’idée d’unité monétaire, de par la preuve tangible qu’il donne de son coût désastreux.
This article aims at offering an explanation of mass unemployment, as prevailing in Europe in the last decade. Its main cause, it is argued, is the exorbitant long term interest rates produced by a serious shortage of real money supply, together with a too tight fiscal policy, the combination of these two factors lead an insufficient aggregate demand, and, therefore, insufficient numbers of jobs and vacancies, and, finally, mass unemployment. It is argued that these disastrous policies of inadequate real money supply are being imposed by Germany on the rest of the EMS through high interest rates policy and adherence to fixed parities, once required by the EMS but now voluntarily adopted by those that remain members. This choice rests on the notion that it is essential in order to, someday, achieve Maastricht, no matter what its cost in terms of unemployment and waste of resources. But I suggest that more attention should be given to the possibility that the current policy is actually most likely to produce disaffection with the idea of unity, at least of the monetary kind, by giving tangible evidence of how disastrously costly such a policy might prove.
Conférence donnée à l’« Institut fur Kapitalmarktforschung», J.W. Goethe University, Frankfurt/Main, le 25 avril 1994. La version anglaise originale sera publiée dans Gebauer, Wolfgang et Bernd Rudolph [1995] Finanzmärkte und Zentralbankpolitik, Frankfurt am Main, Fritz Knapp Verlag.