Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Cet article présente la réponse des auteurs à cinq analyses critiques de leur livre The Economies of the Profit Rate (par Carlo Benetti et Jean Cartelier, Gérard de Bernis, Duncan Foley, Nicolas Gravel et Michel De Vroey). Outre un commentaire qui met davantage l’accent sur certains aspects de l’histoire de la pensée économique, cette réponse distingue deux contributions qui touchent aux fondements de la théorie économique et deux autres qui allient étroitement théorie et analyse factuelle. Face aux remarques de Michel De Vroey, nous tentons de justifier la réalité de notre inspiration classique et marxiste, ainsi que l’usage que nous faisons simultanément de l’équilibre et du déséquilibre. Qu’il s’agisse de la modélisation des comportements ou de la définition de l’équilibre, on tente de réfuter le point de vue traditionnel de l’orthodoxie (maximisation et équilibre walrasien) défendu par Nicolas Gravel. À l’hétérodoxie fondamentaliste de Carlo Benetti et Jean Cartelier, on oppose l’interaction constante des théories et de l’analyse factuelle, alors que leur critique du traitement de la monnaie semble renvoyer à un certain nombre de malentendus qu’on s’efforce de dissiper. Les suggestions de Duncan Foley concernant la complexification des modèles et de l’analyse sont les bienvenues, de même que ses demandes de clarifications concernant l’analyse historique. Le dialogue est établi avec Gérard de Bernis qui s’efforce d’éclaircir les relations entre sa vision historique en termes de « régulation » et les analyses du livre.
This article responds to five critical reviews (by Carlo Benetti and Jean Cartelier, Gérard de Bernis, Duncan Foley, Nicolas Gravel, and Michel De Vroey) of our book The Economics of the Profit Rate. In addition to a commentary relating more directly to the history of economic thought, two among these reviews emphasize the foundations of economic theory; two others include discussions of theory and empirics. We confront Michel De Vroey’s remarks questioning the classical and Marxist character of our inspiration, and justify our reference to both equilibrium and disequilibrium. An attempt is made at the refutation of the traditional viewpoint of orthodoxy put forward by Nicolas Gravel, with respect to both the description of behaviors and the definition of Walrasian equilibrium. To the heterodox fundamentalist views of Carlo Benetti and Jean Cartelier, we contrast the constant interplay between theory and facts, while their objections to our treatment of money seemingly rest on several misinterpretations that we challenge. Duncan Foley’s suggestions concerning the development of our models toward more complex frameworks are welcome, as well as his requests concerning more explicit historical analyses. The dialog is also easy to establish with Gérard de Bernis whose concern is primarily to explore the relationships between his historical analysis in terms of “régulation”, and the investigation in the book.