Cet article examine la relation entre le taux de croissance de la masse monétaire et l'accumulation du capital physique durant la dynamique transitoire d'un modèle de croisssance endogène à deux secteurs (capital humain et capital physique) à la Lucas [1988]. Utilisant une fonction d'utilité CES, on montre que, sur la trajectoire d'ajustement, pour un rapport initial du capital physique sur le capital humain inférieur à sa valeur stationnaire, le saut de l'investissement en réponse à un accroissement du taux de croissance de la masse monétaire a le signe de (S – 1)(S – σ), où S est l'élasticité de substitution intertemporelle, et σ l'élasticité instantanée de substitution entre consommation et monnaie. Les propriétés d'hystérèse des modèles de croissance endogène sont ensuite invoquées pour mettre en évidence la non-superneutralité de la monnaie à long terme sur le niveau des variables réelles.