POUR CE QUE PLUSIEURS

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|1r| Pour ce que plusieurs a la relation d'autrui, sans avoir certaine congnoissance de la verité des matieres ou a l'appetit des parties ausquellez ilz sont plus affectionez, parlent des questions et debas qui ja par longz temps ont esté et ainçoires durent entre les roys et royaumes de France et d'Angleterre tant a cause des drois pretendus, et que chascune desdictez parties querele et maintient avoir a la couronne et totalité dudit royaume de France en aucunes terres et seignouries aussi particulieres dicellui; et pareillement au fait de la roupture des tre- |1v| ves qui fut l'an mil quatrecens quarante neuf, soubz umbre et confiance desquelles les Anglois se dient avoir perdu et leur avoir esté osté par le feu Roy Charles le VII^e les duchez de Normandie et de Guyenne avecquez autres terres et seignouries qu'ilz tenoyent et possidoient en diverses parties du royaume de France; et par ce que la verité desdictez matieres n'est pas a tous congneue, ne le fondement dicelles, ne les incidences qui sont entrevenues, maintes gens en ce deffault errent, et cuident les choses estre autres que a la verité elles ne sont. Pour oster la dicte erreur et affin que chascun clerement et sans aucune ambiguité ou doubte puisse congnoistre et estre deuement informé du droit que les parties en chascune desdictez matieres puet avoir et reclamer l'une a l'encontre de l'autre, et les solutions aussi et justifications dont elles se puent deffendre, l'aucteur de ce present traittié a volu cy dessoubz escripre et inferer tout ce qu'il a peu veoir, congnoistre et entendre veritablement des choses dessusdittez, soy fondant es anciennes cronicquez et histoires tant de France comme d'Angleterre, es lettres aussi auctentiquez et enseignemens vaillables fais esdittez matieres, subjoingnant aux choses dessusdittez ce qu'il treuve conformé en raison naturele et escripte, tant des drois civilez comme canons.