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Published online by Cambridge University Press: 29 July 2016
Rares sont, parmi les lecteurs de plus en plus nombreux des textes patristiques et médiévaux, ceux qui se rendent compte de toutes les sinuosités de la route que ces textes ont parcourue avant d'arriver jusqu'à nous. Souvent le lecteur d'une commode édition moderne de saint Augustin ou de Boèce, de saint Anselme ou d'Aelred, ne se doute guère qu'il y a eu bien des problèmes à résoudre avant d'en arriver là, et moins encore soupçonne-t-il les problèmes qui attendent toujours une solution.
1 Sur la tradition des textes voir d'excellentes remarques chez J. de Ghellinck, Patristique et Moyen Age (Museum Lessianum, Section historique 7; Bruxelles 1947) II 2: ‘Diffusion et transcription des écrits patristiques.’ Il faut lire également le précieux petit livre d’A. Dain, Les Manuscrits (Paris 1949). Voir aussi Marrou, H. I., ‘La technique de l'édition à l’époque patristique,’ Vigiliae Christianae 3 (1949) 208-224.Google Scholar
2 Voir p.ex. J. de Ghellinck, ‘La première édition imprimée des « Opera omnia Augustini, S. »,’ Miscellanea Gessler, J. I ([Bruxelles] 1948) 530–547.Google Scholar
3 Cette conception n'a cependant pas que des avantages. Par crainte de porter un jugement subjectif, l’éditeur, homme de métier qui a maintes fois relu et étudié son auteur, laisse finalement le choix entre les variantes au lecteur, souvent beaucoup moins bien préparé. ‘Et erat novissimus error peior priore!’Google Scholar
4 Masai, F., ‘Principes et conventions de l'édition diplomatique,’ Scriptorium 4 (1950) 179.CrossRefGoogle Scholar
5 Scriptorium 4 (1950) 179–193. Voir aussi Masai, F., ‘Paléographie et Codicologie,’ ibid. 279-93.Google Scholar
6 Aux sources du monachisme bénédictin. Première partie: Regula Magistri. Première édition diplomatique des manuscrits latins 12205 et 12634 de Paris, par dom Hubert Vanderhoven et François Masai, avec la collaboration de Corbett, P. B. (Publications de Scriptorium 3; Bruxelles 1953). 340 pp. 4 pl, 27×20 cm, — Prix: $ 15,Google Scholar
7 Gregorii Magni Dialogi, a cura di Moricca, U. (Fonti per la storia d’Italia 57; Roma 1924).Google Scholar
8 Lowe, E. A., Codices Latini Antiquiores III (Oxford 1938) nº 309 (Lowe indique par erreur Moralia in Iob au lieu de Dialogi).Google Scholar
9 Lowe, Codices IV (1947) nº 503.Google Scholar
10 Cf. Dekkers, E., ‘Les autographes des Pères latins,’ Colligere Fragmenta: Festschrift Alban Dold (Beuron 1952) 127–139.Google Scholar
11 Troyes, Bibl. municipale 504. Lowe, Codices VI (1953) no. 838. Pour l'orthographe, voir Hartmann, L. M., Neues Archiv 15 (1890) 530 sv.Google Scholar
12 Voir les références chez Lowe, Codices VI p. 48.Google Scholar
13 En dehors des deux manuscrits parisiens reproduits dans la présente édition, nous disposons encore d'un exemplaire du Codex Regularum de Beno, S.ît d'Aniane, Munich, Staatsbibliothek 28118, du Ixe siècle, mais incomplet d'un cahier. Il en existe cependant une copie très fidèle du xve siècle (Cologne, Archiv W. F. 231). Les variantes du manuscrit de Munich (et pour la partie perdue celles de Cologne) sont données dans l'apparat. Tout cela est rappelé succinctement dans les prolégomènes. p. 11 sv. On peut ajouter que l'abbaye d'Affligem possédait encore au XVIIIe siècle un manuscrit de la Regula Magistri. Il est mentionné par le prévôt Beda Regaus († le 11 avril 1808) dans sa grande chronique du monastère restée inédite: ‘Regula vero Magistri apud nos parum, M. S. post Benedicti, S. tempora descripta (ex cujus regula multa ibidem deprompta sunt) benedictionem abbatis pluribus describit capite 93, ex qua pauca hac, eqs.’ (Haffligenum Illustration. I no. 117.) C'est sans doute le même manuscrit que cite Sanderus, A. dans sa Bibliotheca Belgica Manuscripta (Lille 1641) parmi les manuscrits d’Affligem: ‘Sanctorum Patrum Regulae hactenus non editae, & in Concordia Regularum Benedicti Anianensis Abbatis ante octingentos annos citatae, ex. MSS. Codicibus Monasteriorum Maximi, S. Treviris. & Pantaleonis, S. Coloniae descriptae’ (II 149). Vers la même époque, le prévôt d’Affligem, Haeftenus, cite plusieurs fois la Regula Magistri dans ses Disquisitiones Monasticae (Anvers 1644), dix-sept ans avant l'editio princeps de Holste (Rome 1661). Ce manuscrit d’Affligem a-t-il quelque chose à voir avec les Regulae monasticae variae du manuscrit de Bruxelles (Bibl. Royale 8126-8141 [catalogue Van den Gheyn no. 3597]) qui a appartenu aux anciens Bollandistes? Datant du XVIIe siècle, il est copié ‘ex manuscripto Maximini, S. Treviris vetustissimo (notre Monacensis 28118 actuel) et Coloniensi (celui de Pantal, S.éon [cf. supra] ou celui des Augustins de Cologne que le nonce Fabio Chigi [1639–1651] fit parvenir à Holste?), qui inde descripserat.’ D'après la table, il contenait la Regula Magistri dans la farde Q, mais cette partie est aujourd'hui perdue (cf. Prolégomènes, p. 12 n. 1).Google Scholar
14 Toribios, Dom A. me signale divers passages de la Regula Magistri dans le célèbre manuscrit de l’Academia de la Historia de Madrid, Aemilianensis 62 (xe siècle). Cependant, pour autant que je puis en juger d'après la description minutieuse de ce manuscrit par Ch. Bishko, J. (‘Salvus of Abelda and Frontier Monasticism in Tenth-Century Navarra,’ Speculum 23 [1948] 559-590), ces passages sont extraits du commentaire de Smaragde.Google Scholar
15 Pour l’état actuel de la question voir p. ex. Dom Odo Zimmermann, J., ‘The Regula Magistri: the Primitive Rule of St. Benedict,’ American Benedictine Review 1 (1950) 11–36, et les autres contributions mentionnées dans le Bulletin d'histoire bénédictine V, n08 2220-2235.Google Scholar
16 Les Publications de Scriptorium annoncent comme étant sous presse l’édition diplomatique de l'autographe de l’Imitation de Thomas a Kempis. Tout le monde y applaudira.Google Scholar
17 Même si l'éditeur critique fait au préalable à part soi une édition diplomatique avec tout le soin voulu, éditer pareil travail lui coûtera au moins le triple du temps que n'en avait demandé la confection.Google Scholar