Déclaration de liens d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Étude épidémiologique, quantitative, centrée sur une population de 2052 médecins généralistes libéraux du Nord–Pas-de-Calais. Avec 287 réponses exploitables, le taux de participation est de 14 %. Un médecin sur 4 (n = 75) déclare avoir déjà présenté des idées suicidaires au cours de sa carrière, 22 déclarent avoir déjà imaginé un scénario suicidaire précis et une personne déclare une tentative de suicide. Le sur-risque de présenter des idées suicidaires est de 3,5 (IC 95 % 1,3–9,5) p = 0,055 chez les médecins âgés de plus de 60 ans et de 2,6 (IC 95 % 1,2–5,6) p = 0,065 chez les médecins stressés par leurs cotisations. Les médecins stressés par la gestion de leur cabinet présentent 12,9 (IC 95 % 3–54,4) fois plus de risque d’avoir des idées suicidaires, p = 0,003 et sont 15,8 (IC 95 % 4,2–59,2) fois plus à risque de faire des plans pour se suicider, p = 0,001. Le sur-risque de burn out ressenti et de dépression est de 12,7 (IC 95 % 2,6–61,3) p = 0,0016 chez les médecins victimes de litiges personnels et de 2,4 (IC 95 % 1,1–5,2) p = 0,0268 en cas de solitude professionnelle ressentie. Le statut de Maître de Stage des Universités et les enfants à charge semblent protéger de la dépression et du désespoir. Une prévalence anormalement élevée des idées suicidaires a bien été mise en évidence. L’âge supérieur à 60 ans, le stress des cotisations et le stress lié à la gestion du cabinet semblent être des marqueurs de risque d’idées suicidaires. Les litiges personnels et la solitude professionnelle ressentie semblent être des marqueurs de risque de burn out et de dépression. Pas de conclusion sur les tentatives de suicide par respect de l’anonymat de l’unique répondant.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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