Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
À partir du cas clinique d’un patient addict sexuel, nous allons suivre son parcours de soin qui va servir de fil conducteur au processus d’individuation. Loin d’être centrée sur l’unique conditionnement opérant avec ses conséquences renforçatrices, la TCC va être utilisée comme « base sécure » point de départ du détachement autonomisant nécessaire au traitement de toute addiction. Ainsi, trois étapes seront prises en compte :
– observer, sans modifier quoi que ce soit, les séquences addictives notamment le comportement-problème dans ces composantes notamment cognitives, émotionnelles et environnementales (auto-enregistrement, balance décisionnelle ; « permettre au patient de repérer sa manière contraignante et soumise d’être au monde » ;
– mettre un « virus » dans le système addictif afin de permettre au patient de « jouer » avec son symptôme, première étape du détachement (prescription de symptôme, information minimale ciblée, alternatives cognitives, gestion des émotions, modification des séquences imaginatives…) ; « permettre au patient de repérer ses capacités à choisir d’utiliser ou non son symptôme addictif » ;
– travailler sur les compétences de changement à long terme par une action sur l’estime de soi, les ressources et les compétences de changement… (groupe d’entrainement à l’affirmation de soi, groupe de restructuration cognitive, groupe à médiation corporelle, thérapie de couple, groupe de prévention de rechute…) ; « permettre au patient d’exister avec de nouvelles solutions de changement ».
L’intégration de modalités thérapeutiques spécifiques (comme la prescription de symptômes, la restructuration cognitive en groupe, la gestion émotionnelle, l’élaboration fantasmatique, les thérapies sexuelles de couple) rend compte de la nécessité, à des moments précis de la thérapie, d’ouvrir le champ des possibles non pas seulement à différentes thérapies mais aussi à différents thérapeutes. Le cadre de l’ordre d’utilisation des thérapies, dans le cas de notre patient, sera examiné notamment la place du travail de groupe à côté d’une thérapie conjugale et d’une psychothérapie de soutien.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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