Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Cette recherche en soins vise à identifier, nommer, qualifier et surtout caractériser les fonctions de l’informel dans le soin infirmier en psychiatrie, particulièrement dans l’écart entre soins programmés et soins non programmés. Il s’agit alors d’objectiver les savoirs faire mobilisés, mais aussi leurs impacts et leurs spécificités. Les objectifs de cette recherche en soins infirmiers (RSI) sont mobilisés sur trois niveaux d’investigations : en direction du patient, du professionnel et de l’équipe.
Cette recherche multicentrique a connu sa phase d’enquêtes de terrain auprès d’équipes de soins d’unités d’hospitalisation temps plein de quatre établissements de la région Rhône Alpes, établissements représentatifs de l’offre de soins publique sectorisée. Les enquêtes ont allié trois outils d’investigation : des « entretiens semi-dirigés », des séquences « d’observations participantes périphériques » et des « dialogues en interaction avec l’action ». Le traitement de ces données de terrain a abouti à la détermination de 3100 unités d’actions en lien avec l’informel.
Nous nous appuyons dans nos axes théoriques sur les apports et les invariants structuraux de la psychothérapie institutionnelle, de la psychodynamique du travail ainsi que de la praxéologie. Les résultats se présentent sous une triple forme. Tout d’abord, le cœur de la recherche avec la caractérisation de 139 fonctions en lien avec l’informel dans les soins, puis l’approche quantitative de ces données qualitatives (variable de lieux, de temps, de sites, etc.) et enfin le dégagement d’invariants opératoires, pour les caractéristiques communes à tous les sites investigués.
Cette recherche et ses résultats sont en mesure d’établir sur des données valides, bien des zones invisibles et peu lisibles du travail institutionnel et des savoirs infirmier en psychiatrie. La caractérisation de ces attentions, de ces « micro-actes » et « micro-interventions » concourent à un « prendre soin » individuel et collectif, participent d’un climat relationnel, ouvrent à des espaces transitionnels ou se déploient aussi bien des actions de cognition sociales que les différentes dimensions de la proxémie, de l’empathie et du « care ».
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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