Déclaration d’intérêts
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
La littérature internationale indique des prévalences de troubles psychotiques comprises entre 0,5 et 2 % en population générale. En l’absence de données précises en France, deux indicateurs nationaux sont présentés ici : la prévalence annuelle d’habitants pris en charge pour schizophrénie et autres troubles psychotiques par les établissements de santé ayant une activité psychiatrique (EP) et la prévalence de personnes en affection de longue durée (ALD) pour ces mêmes troubles.
Pour le 1er indicateur : l’analyse porte sur les données issues du RIM-P : prises en charge à temps complet ou partiel et activité ambulatoire. Le 2e indicateur réunit les données d’ALD23 des principaux régimes d’assurance maladie (CnamTS, RSI et MSA). Les codes CIM : F20 à F29 de schizophrénie et autres troubles psychotiques ont été sélectionnés pour ces deux indicateurs (diagnostics principaux et associés en EP).
En 2012 en France métropolitaine, 235 000 patients, soit 3,7 pour 1000 habitants, ont été pris en charge pour troubles psychotiques en EP, dont 62 % pour schizophrénie et 294 000 personnes (4,6 pour 1000) étaient en ALD pour troubles psychotiques, parmi lesquelles 45 % pour schizophrénie. Les prévalences sont globalement plus élevées chez les hommes que chez les femmes : 1,5 fois pour tous TP et 2 fois plus pour la schizophrénie. Ces prévalences étaient maximales entre 30 et 45 ans chez les hommes (taux de suivi en EP : 8,8 pour 1000 ; ALD : 10 pour 1000), et entre 40 et 60 ans chez les femmes (taux de suivi en EP : 5,1 pour 1000 ; ALD : 6,6 pour 1000). Les taux diminuent ensuite lentement avec l’âge chez les femmes, et de façon plus marquée chez les hommes, après 60 ans, les taux féminins sont supérieurs aux taux masculins.
Ces deux sources de données permettent de préciser la prévalence annuelle en France de personnes suivies pour schizophrénie et autres troubles psychotiques dans le système de soins. Elles ne couvrent néanmoins pas les patients suivis en libéral, qui ne seraient pas déclarés en ALD au titre de leur psychose, ni les malades en rupture totale de soins.
Les auteurs ne déclarent aucun conflit d’intérêt.
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