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Rôle du pharmacien dans la sensibilisation des prescripteurs aux contre-indications médicamenteuses avec escitalopram et citalopram

Published online by Cambridge University Press:  15 April 2020

M. Gauton*
Affiliation:
Centre hospitalier de Cadillac, Cadillac, France
A. Egron
Affiliation:
Centre hospitalier de Cadillac, Cadillac, France
C. Rieu
Affiliation:
Centre hospitalier de Cadillac, Cadillac, France
C. Caty-Villa
Affiliation:
Centre hospitalier de Cadillac, Cadillac, France
L. Parneix-Sédiey
Affiliation:
Centre hospitalier de Cadillac, Cadillac, France
*
*Auteur correspondant. Adresse e-mail :marion.gauton@ch-cadillac.fr (M. Gauton)

Abstract

Suite à la mise en évidence d’un allongement dose-dépendant de l’intervalle QT avec escitalopram/citalopram, de nouvelles recommandations sont émises par l’ANSM en 2011. Les pharmaciens, par le biais des interventions pharmaceutiques (IPs) sensibilisent les médecins à ces préconisations. L’impact sur la prise en charge médicamenteuse des IPs, relevant les associations médicamenteuses contre-indiquées avec ces antidépresseurs, a fait l’objet d’une étude rétrospective de décembre 2013 à juin 2015. Un total de 179 IPs (149 IPs escitalopram/30 IPs citalopram) est recensé avec une majorité de contre-indications (CI) (54,7 %). Les médicaments les plus fréquemment associés sont des antipsychotiques (cyamémazine 60,2 %, lévomépromazine 11,2 %, amisulpride 9,2 %). Les médicaments somatiques sont impliqués dans 4,1 % des CI. Lorsque les IPs sont acceptées (environ 80 %), les choix thérapeutiques sont variables : arrêt du neuroleptique (34,6 %), de l’antidépresseur (32 %), du médicament à visée somatique (1,3 %), des deux médicaments (7,7 %) ou diminution posologique d’un médicament (3,9 %). Dans 20,5 % des cas, les prescripteurs préfèrent maintenir l’association en instaurant un suivi clinique et biologique accru. Les antidépresseurs arrêtés ne sont pas remplacés dans 35,5 % des cas et les antipsychotiques dans 54,5 % des cas. Lors de la substitution de l’antidépresseur (64,5 %), les médicaments prescrits sont principalement la paroxétine (25 %) et la venlafaxine (20 %). Dans 66,7 % des cas, la loxapine substitue l’antipsychotique contre-indiqué. Les IPs permettent de rappeler aux prescripteurs les CI concernant escitalopram/citalopram. Leur impact sur la réévaluation du traitement montre l’intérêt de la collaboration prescripteur-pharmacien pour trouver l’alternative la plus favorable au patient. Le maintien de la CI, désormais éclairé, est justifié par le prescripteur par un état clinique stabilisé. Le pharmacien reste attentif au suivi de ces modifications et de la tolérance clinique si les associations sont conservées.

Type
Congrès français de psychiatrie: Rencontres avec l’expert
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2015

Déclaration de liens d’intérêts

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

References

Références

ANSM, . Citalopram (Seropram® et génériques) : allongement dosedépendant de l’intervalle QT. Lettre aux professionnels de santé; 2011Google Scholar
ANSM, Escitalopram (Seroplex®) et allongement dose-dépendant de l’intervalle QT. Lettre aux professionnels de santé; 2011Google Scholar
Conort, O.Bedouch, P.Juste, M.Augereau, L.Charpiat, B.Roubille, R.et al.Validation d’un outil de codification des interventions de pharmacie clinique. J Pharm Clin 2004; 23: 141147.Google Scholar
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