Dans le cadre d’une étude en ouvert portant sur la détermination de la posologie et après une période de sevrage thérapeutique d’une semaine, quarante patients adultes psychotiques chroniques sélectionnés selon les critères du DSM III, ont reçu pendant quatre semaines du rispéridone (R 64 766), antagoniste sélectif et spécifique des récepteurs S2 à la sérotonine et D2 à la dopamine. La dose moyenne quotidienne de rispéridone administrée à la fin de l’essai était de 5,6 mg. Le rispéridone présente un début d’action rapide; en effet dès la fin de la première semaine de traitement, il était déjà observé une diminution hautement significative (P < 0,001) du score total de la BPRS. De même, une réduction très significative (P < 0,001) des scores des items individuels de la BPRS concernant les symptômes positifs, négatifs et affectifs a été mesurée. En dépit de l’arrêt du traitement antiparkinsonien lors de la visite de sélection, une diminution hautement significative (P < 0,001) des symptômes extrapyramidaux (SEP) évalués à l’aide de l’échelle de Simpson et Angus a été observée. Tout comme les cotations de la BPRS, l’impression clinique globale présentait une amélioration continue tout au long de l’étude. Le rispéridone a été particulièrement bien toléré, si l’on excepte la réapparition chez un patient d’une dyskinésie tronculaire et une hypotension orthostatique symptomatique chez un autre. Seuls des effets secondaires légers ont été rapportés. Les signes vitaux, les paramètres de l’ECG et les analyses de laboratoire sont demeurés dans les limites des valeurs normales pendant le déroulement de l’essai clinique. Doté d’une activité antipsychotique, entraînant une amélioration des symptômes négatifs et affectifs chez les patients psychotiques et suscitant peu de SEP, le rispéridone semble se présenter dans cette étude comme une alternative possible aux neuroleptiques classiques dans le traitement des patients psychotiques chroniques.