Introduction. Notre étude a eu pour objectif de comparer la production fruitière des karités de parcs agroforestiers à celle d’arbres présents dans les formations naturelles. Matériel et méthodes. La production fruitière de karités a été évaluée à l’aide d’un inventaire systématique effectué en 2002 sur trois transects établis à cheval sur deux types de peuplements : un parc agroforestier et une formation naturelle. Cet inventaire a permis de prélever dix fruits par arbre, qui ont été mesurés et pesés. Le rendement en amandes sèches a été évalué sur la production de deux lots de 25 arbres localisés l’un dans un parc agroforestier et l’autre dans une formation naturelle. Résultats. Nos résultats ont montré que 94 % des arbres des parcs agroforestiers avaient fructifié pendant la période d’étude contre 56 % des arbres présents dans les formations naturelles. Le rendement moyen en amandes des arbres des parcs, d’environ 4 kg·arbre–1, a été statistiquement supérieur à celui des arbres des formations naturelles (1,5 kg·arbre–1 environ). Il en a été de même pour les longueurs moyennes (3,7 cm contre 2,9 cm) et les largeurs moyennes (3,0 cm contre 2,3 cm) des fruits des arbres analysés dans l’un et l’autre des deux types de peuplements échantillonnés. Le poids moyen d’une amande sèche des arbres des parcs agroforestiers, de 4,5 g environ, a différé significativement de celui des arbres des formations naturelles (2,6 g). Discussion et conclusion. Les karités des parcs agroforestiers peuvent donc être considérés comme des « arbres-plus » par rapport à ceux des formations naturelles.