L’essor de la génétique moléculaire renouvelle l’intérêt pour les études de linkage dans les maladies mentales et devrait nous permettre d’identifier dans le futur les séquences de DNA prédisposant à des phénotypes anormaux. Dans cet article, nous allons d’abord rappeler les principales données obtenues par la génétique classique concernant la schizophrénie, puis nous décrirons une des stratégies de recherche actuellement utilisée: la méthode des gènes candidats. L’emploi de cette méthode nécessite des hypothèses physiopathologiques précises sur l’étiologie de la maladie. Nous serons donc amenès à discuter l’hypothèse d’un dérèglement de la transmission dopaminergique.
Dans un second article à paraître dans un prochain numéro de «Psychiatrie & Psychobiologie» nous étudierons plus en détail les facteurs régulant cette transmission dopaminergique et nous tenterons de définir en fonction des connaissances actuelles les gènes potentiellement mutés.