On compare deux cas d'incertitude qui ont abouti à des arguments de référence en faveur de moins d'activisme de la politique monétaire : celui où l'incertitude porte sur l'effet global de la politique, comme dans Brainard (1967) ; et celui où elle porte sur ses délais d'action, comme dans Friedman (1960). On montre que l'approche bayésienne donne des résultats similaires dans les deux cas, mais que ce n'est qu'avec une incertitude sur les délais d'action qu'une approche en termes de robustesse (critère du minimax) conduit nécessairement à moins d'activisme. De plus, dans ce cas, l'activisme de la politique robuste est encore plus faible que ce que donne l'approche bayésienne.