Beaucoup plus qu'un ouvrage d'économie, le gros livre de bernhard Laum sur l'économie fermée — Die geschlossene Wirtschaft — est un document.
Qu'on se présente, en effet, un pays s'incVistrialisant de jour en jour, devenant un des principaux foyers de l'économie mondiale. L'artisan, l'épicier, le petit fonctionnaire, l'employé au service de petites entreprises — tous se sentent de plus en plus privés d'influence sociale, étrangers aux idées de l'heure, au système économique triomphant. Tant que la prospérité règne, ils essaient d'y participer, de se mêler à la grande vie. La capitale les séduit, ils aspirent à se débarrasser de leurs vieilles traditions patriarcales. Vienne la crise : ils sont les premiers atteints. Et voilà que leur attitude change. Hier, ils admiraient ; maintenant, ils se déprennent. Ils ricanent.