Trois phénomènes généraux établis à partir d'observations réalisées sur trente lacs permettent de décrire la dégradation progressive des peuplements de Mollusques. Un modèle composé de sept situations successives et susceptible de fournir les bases d'une méthode globale d'appréciation de la capacité biogénique des sédiments lacustres est proposée.

Deux nouvelles espèces de Cladocères ont été découvertes dans du matériel pélagique et littoral de plusieurs corps d'eaux du bassin moyen de l'Orénoque. Bosminopsis macaguensis n. sp. est régulièrement présente dans le peuplement pélagique de Macagua, lac de retenue sur le fleuve Caroni, affluent de l'Orénoque. La population est comparée à une des populations de Bosminopsis deitersi qui colonisent les autres milieux pélagiques de cette région. La comparaison est effectuée tant au niveau des mâles que des femelles. Alona ovata n. sp. a été récoltée dans la zone littorale d'un lac du système d'inondation de l'Orénoque. Elle se distingue de toutes les autres espèces du genre par la forme et l'armature du post-abdomen.

Les auteurs dressent une liste des Oligochètes et Aphanoneura récoltés en Tunisie. 34 genres ou espèces ont ainsi été recensés. Tous sont nouveaux pour la Tunisie et 7 espèces sont nouvelles pour l'Afrique du Nord. Le peuplement est comparable à celui de la bordure nord de la Méditerranée mais il est plus pauvre.

Un nouvel inventaire des Chironomidés recensés dans les pyrénées est présenté, à la lumière de récoltes récentes effectuées dans plusieurs vallées des versants français et espagnol. Cette étude a permis de porter à 288 le nombre d'espèces de Chironomidés actuellement connues des Pyrénées.Sur les 56 espèces nouvellement citées pour les Pyrénées, 12 sont également nouvelles pour la France.

Les exuvies nymphales et les imagos males de chironomidés obtenus par dérive au cours d'un cycle de 24 heures, en septembre 1985, ont permis de dénombrer 64 espèces ; 10 sont nouvelles pour l'Espagne.Les nombres d'espèces récoltées dans les échantillons horaires varient au cours de la journée : 42 sont récoltées au crépuscule, 23 à 36 la nuit et 15 à 25 seulement le matin.Le cycle d'émergence de 13 espèces abondantes est étudié à partir des exuvies. Deux espèces émergent principalementle jour. Les autres émergent surtout au crépuscule et/ou durant la nuit. La réduction de la luminosité paraît constituerle facteur déterminant les émergences.

Dans les Hautes-Pyrénées, 29 espèces de Clinocerini sont signalées, dont 24 ont été décrites antérieurement. L'une des29 espèces, ainsi que 4 autres espèces nouvelles des Pyrénées-Atlantiques, sont décrites ici. Les caractères d'une espèce mal connue sont précisés.

Les cinétiques de traçage isotopique des échanges entre les ions phosphates en solution et les sédiments en suspensionpermettent de définir des indices caractérisant les potentialités de transfert du P entre les sédiments et l'eau. L'utilisation de cette méthode nous a permis de déterminer une quantité de phosphore isotopiquement échangeable dans différents types de sédiments ; cette valeur est fonction de la durée d'échange, fixée ici à 24 heures (E24).La dilution du sédiment provoque le passage en solution d'une fraction croissante de ce pool d'ions échangeables selon une loi Q = a.E24.Sb qui permet de calculer la concentration (Q) de phosphore dans l'eau connaissant la masse(S) de sédiments en suspension. L'épuisement du P le plus mobile et l'allongement de la phase d'adsorption qui résultent de la dilution du sédiment entraînent une modification des cinétiques d'échange.

L'échantillonnage des rives aquatiques du Rhône, en amont de Lyon, fournit une approche faunistique nouvelle du milieulotique. Les rives sont définies avec précision : la zone prospectée correspond à la frange supérieure de la rive immergée.Une mosaïque complexe de microhabitats constitue la rive ; une liste non exhaustive en est proposée. Une descriptiondes techniques de prélèvement de chaque microhabitat est également fournie. Enfin une Analayse des Correspondancessur la matrice 35 relevés × 80 taxons montre que les microhabitats abritent des communautés faunistiques effectivement différentes et caractéristiques des trois milieux d'érosion, de sédimentation et de végétation. La définition a priori des microhabitats est donc validée par la distribution des macroinvertébrés. Quelques exemples de taxons caractéristiques des différents microhabitats sont donnés : Trichoptères Leptoceridae en microhabitats d'érosion, Hydropsyche sp. dans les racines ou Oligochètes en microhabitat de sédimentation.