Les deux espèces Gammarus pulex et G. fossarum montrent des différences spécifiques d'ordre physiologique. Des animaux d'une même station placés dans des conditions expérimentales strictement identiques présentent des courbes métabolisme/température différentes. G. pulex serait « adapté » à des températures moyennes (15-20° C) avec des possibilités d'ajustement aux températures extrêmes (5 et 25° C). G. fossarum serait « adapté » à des températures plus basses (5-10° C) avec des possibilités d'ajustement limitées dès 20° C. Ces particularités physiologiques permettent d'expliquer la cohabitation fréquente de ces espèces dans des conditions écologiques moyennes, leur répartition géographique actuelle, et peut-être même les conditions de leur formation.

Les auteurs citent 25 espèces d'Hydracariens recueillis en août 1948 par C. ANGELIER, dans des rivières et ruisseaux des Pyrénées-Orientales (Tech, Baillaury et Ravanel). Ils donnent une description de 5 espèces peu connues (Trichothyas petrophila plumifera, Sperchon clupeifer thori, Atractides subasper, Aturus barbatulus, Aturus villosus et Arrenurus detruncatus) et de deux espèces nouvelles pour la Science (Dartia (Dartiella) gallica et Arrenurus (Micruracarus) dorieri).

Au cours d'un séjour aux Marismas du Guadalquivir (30 avril-17 mai 1965), l'auteur a étudié quelques Invertébrés des principaux milieux aquatiques.

7 Ostracodes, 13 Cladocères, 19 Hétéroptères, 10 Hydracariens sont nouveaux pour les Marismas et certains d'entre eux pour l'Espagne.

La répartition des espèces dans les stations et leur biogéographie sont envisagées.

Epeorus torrentium et E. assimilis sont deux bonnes espèces, étroitement apparentées, qui coexistent dans le Massif central et les Pyrénées. Elles diffèrent par la forme de l'échancrure distale entre les lobes latéraux du pénis (fig. 1 à 8), plus largement évasée et moins anguleuse chez E. assimilis, par la coloration des sternites abdominaux (phot. hors-texte) et par la taille (fig. 9).

A l'occasion de deux brefs séjours dans les Pyrénées Centrales en été 1966, l'auteur a prospecté la faune des libellules de la Réserve Naturelle de l'Estibère dans le Massif du Néouvielle. Huit espèces sont signalées avec certitude dans la région. Les spécimens d'Enallagma cyathigerum donnent lieu à une séparation sous-spécifique. Quelques modes de comportement d'Aeschna juncea sont décrits plus en détail.

Description de deux nouvelles espèces caucasiennes d'Hydropsyche du groupe fulvipes-instabilis; H. lepnevae n. sp. et H. martynovi n. sp. Ces descriptions complètent les données d'un travail antérieur [Botosaneanu et Marinkovic-Gospodnetic 1966].

Présentation, sous forme de catalogue, des principaux renseignements tirés de l'étude des 204 espèces et sous-espèces de Trichoptères récoltés sur le versant nord des Pyrénées. Ce travail est basé sur des captures d'adultes effectuées ces dernières années, ainsi que sur l'étude des collections de Trichoptères pyrénéens du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris et du British Museum.

Les principaux travaux de faunistique sont indiqués, avec les dates et lieux de capture.

Pour chaque espèce sont signalés :

1) les citations antérieures,

2) la classe d'abondance,

3) la répartition dans les vallées nord-pyrénéennes,

4) les mois de capture des adultes,

5) l'habitat et l'amplitude altitudinale,

6) des remarques d'ordre systématique.

35 espèces — citations douteuses ou inexactes, synonymes — ont été écartées de la liste des Trichoptères pyrénéens.

Les mois de capture des adultes sont indiqués dans un tableau concernant l'ensemble des espèces. Les formes à longue période de vol sont relativement nombreuses.

L'étude des captures d'adultes dans trois stations différentes montre une contraction des périodes de vol en montagne, avec un seul maximum, en juillet-août, au-dessus de 1 400 m.

Les modifications subies par les périodes de vol en fonction de l'altitude sont différentes pour les espèces des faunes précoce, intermédiaire et tardive.

La faune précoce de haute montagne paraît très appauvrie dans les Pyrénées; la faune automnale survit jusqu'en décembre à des altitudes élevées.

L'auteur a pu observer, au laboratoire, le cycle biologique de Plectrocnemia conspersa dans sa totalité. Cette espèce présente 5 stades larvaires. Les quatre phases principales de ce cycle sont analysées. L'influence de la température et de la nourriture sur ces 4 phases est discutée. Des températures élevées et une nourriture abondante entraînent un raccourcissement très important du cycle biologique.

Les stades imaginal (♂ et ♀) et nymphal d'une nouvelle espèce Leptochironomus paraderibae sont décrits ainsi que les formes camarguaises de deux espèces à répartition méditerranéenne, Polypedilum pharao KIEFF. et Chironomus hexastictus KIEFF. Pour chacune de ces trois espèces sont également données des remarques d'ordre biologique, écologique et biogéographique.