La dérive des Harpacticides a été étudiée au niveau d'un ruisseau temporaire qui alimente le karst noyé du système du Baget (Ariège). Ce ruisseau entre en activité après de forts épisodes pluvieux et fonctionne, au total, deux à trois mois par an. Quatorze périodes de crues ont été échantillonnées entre les mois de mars 1976 et de mai 1978. La dérive observée, de type catastrophique, est caractérisée par plusieurs faits : les Harpacticides entraînés sont d'origine alloch-tone ; la dérive de comportement ne semble jouer aucun rôle ; la densité de dérive n'est pas constante pour une période donnée (24 heures ou plusieurs jours) ; il n'existe pas de relation d'interdépendance stricte entre les valeurs de la densité de dérive et celles des débits ; cette dérive apparaît comme un phénomène structuré.

Chaque année, 7 à 14 millions d'Harpacticides sont ainsi entraînés dans le milieu souterrain dont ils sont des colonisateurs potentiels.

Cette révision comprend la description de quatre nouvelles espèces d'Oulimnius et d'une nouvelle sous-espèce d'Elmis bosnica. Un nouveau statut taxonomique (synonymie, changement de catégorie) est proposé pour dix-sept formes. Des caractères diagnostiques, des figures des armures génitales et des données géographiques sont présentées pour plusieurs autres espèces. Des relations cladistiques basées sur des synapomorphies sont discutées pour la plupart des genres. Les mâles de Stenelmis, Elmis, Esolus et Normandia possèdent des caractères sexuels secondaires. Des individus à ailes normales et à ailes réduites coexistent dans les mêmes populations chez Esolus parallelepipedus, Normandia nitens, N. substriata, Riolus syriacus et Dupophilus brevis.

Nous donnons dans ce travail la description de Fridericia pyrenaica n. sp. et de Cernosvitoviella estaragniensis n. sp. (Oligochaeta, Enchytraeidae). Ces deux espèces nouvelles pour la science ont été récoltées dans divers torrents des Pyrénées centrales.

L'auteur étudie l'évolution saisonnière et la répartition verticale du phytoplancton et du zooplancton d'un lac de moyenne montagne et précise l'écologie des espèces principales. La présence d'organismes dominants à caractère β-mésosaprobe tels que Fragilaria crotonensis, Asterionella formosa, Melosira italica, Daphnia longispina et Cyclops vicinus, et la formation de "fleurs d'eau" à Dinobryon divergens et Oscillatoria ? cortiana soulignent les résultats des analyses physico-chimiques de l'eau qui avaient mis en évidence le caractère eutrophe du lac.

L'écrevisse pallipède recevant la ration alimentaire la plus riche en protéines se trouve dans des conditions plus favorables, particulièrement pour la population originaire des eaux eutrophes. La traduction, parmi les tests physiologiques, est une augmentation de la fréquence des mues, du niveau des protéines de l'hémolymphe et du pourcentage de la masse musculaire abdominale.

La relation positive entre niveau des protéines de l'hémolymphe et pourcentage de chair comestible montre que la protéinémie est un bon "indice" physiologique.

Dans ce travail, nous décrivons une nouvelle espèce d'Oligochète récoltée dans la rivière Tambre au Nord-Ouest de l'Espagne. Protuberodrilus tourenqui n.g., n. sp. est un Tubificidae Rhyacodrilinae. Il se distingue nettement de tous les autres représentants de cette sous-famille par la forme longuement pédonculée des atria ainsi que par la présence d'un porophore mâle, unique, très développé. De plus, il possède des soies copulatrices portées au niveau de chaetophores saillants sur les segments IX, X et XII. Il est d'ailleurs le seul Tubificidae à présenter des soies génitales modifiées sur un segment post-atrial.

Dès la concentration initiale de 125 µg Cu/l, le sulfate de cuivre en eau dure affecte la capacité des larves d'Hydropsyche à construire un filet. La première irrégularité apparente est le nombre élevé d'interruptions des fils. A concentration plus élevée, le nombre de mailles par filet diminue.

Une anomalie typique de l'action toxique du cuivre est le dépôt de fils sous la forme d'amas de soie. La symétrie et la régularité des mailles dans la zone de capture n'est que faiblement affectée par le cuivre. Ceci contraste avec les effets d'un carbamate, insecticide étudié antérieurement.

La localisation première de l'action du cuivre paraît être la glande à soie et non le système nerveux comme cela est le cas avec l'insecticide précité.

Les résultats obtenus en laboratoire confirment les observations de terrain. Les concentrations affectant sévèrement la construction des filets empêchent les larves de se développer dans la nature. Le test Hydropsyche n'exige que de courtes périodes de temps et un équipement simple ; il fournit cependant une information sur des effets à long terme.

Trois espèces d'Hydropsychidae ont été capturées dans la basse Nivelle à l'état de larves ou d'adultes : Cheumatopsyche lepida, Hydropsyche pellucidula et Hydropsyche siltalai. Une espèce de "profonds", Hydropsyche ornatula, n'a été obtenue qu'à l'état adulte.

Les cycles de développement de ces espèces sont complexes et variables. Une génération estivale facultative, liée aux conditions climatiques, semble se superposer au cycle classique, en particulier pour H. pellucidula.

La production larvaire est de 8,3 à 10,8 g/m2/an (poids humide) ; le taux de renouvellement (P/$\bar{B}$$\mathrm{See\; PDF}$) varie de 2,7 à 6,6 selon les espèces et les méthodes de calcul.

Au cours d'un inventaire faunistique de la rivière Aube, 40 espèces de Mollusques ont été recensées (28 Gastéropodes et 12 Lamellibranches).

L'application de l'analyse factorielle des correspondances aux données ainsi obtenues a permis de vérifier l'existence d'une organisation des espèces (structure biologique) le long du cours d'eau puis d'établir une hiérarchisation des espèces le long de l'écosystème. La vicariance, le preferendum typologique, le degré d'euryécie des espèces peuvent ainsi être appréciés.

Le mâle de Brachyptera braueri introduit d'abord son épiprocte dans le vagin. Après une longue phase de stimulation, il dépose un spermatophore externe. Chez les Brachyptera, il existe une corrélation interspécifique entre la longueur des filaments de l'épiprocte et du flagelle du paraprocte droit des mâles et la longueur du canal du réceptacle séminal des femelles. Les oeufs de B. braueri éclosent au bout de trois à sept semaines. Ceux de Perlodes microcephalus éclosent soit deux à cinq mois après la ponte, soit un an après. La chétotaxie des premiers stades larvaires des deux espèces est décrite et figurée en détail. Les transformations évolutives du stade I et de l'adulte montrent un curieux parallélisme, à la fois pour les cerques des Nemouroidea et les pièces buccales des Subulipalpia.

Des récoltes d'exuvies nymphales de Chironomides effectuées pendant l'été dans deux stations lotiques (Lot et Truyère) et dans une station lénitique (retenue de Cambeyrac-sur-Truyère) ont permis de dénombrer 124 espèces de Chironomides. La comparaison des peuplements de ces trois stations au moyen de l'indice d'association de Southwood (1966) fait apparaître deux groupements d'espèces dont l'un réunit 22 espèces communes au deux rivières, l'autre 13 espèces exclusives de la Truyère. La possibilité d'une étude de la distance de dérive des exuvies en utilisant les espèces de ce second groupement, comme espèces "traceurs", est discutée.

Dans un marais saumâtre temporaire de la Crau, les seuls insectes adaptés à l'assèchement estival sont les Coléoptères Hydrophilidae et notamment l'espèce Berosus guttalis. Son cycle biologique est décrit et montre que l'assèchement qui survient lorsque près de 80 % des larves se trouvent au Stade III s'avère déterminant pour la nymphose. Le synchronisme du développement larvaire et de l'assèchement estival assure les plus grandes chances de survie à l'espèce.

La toxicité de l'hydrate d'hydrazine, dérivé bi-azoté, est étudiée chez deux poissons d'eau douce tempérée, Carassius carassius L. et Rutilus rutilus L., et un poisson d'eau douce tropicale, Brachydanio rerio H.B., par des tests de létalité et de sublétalité.

L'hydrate d'hydrazine se révèle plus toxique pour Carassius carassius (CL50 - 24 h à 19 °C ± 1 = 1,480 mg/l) et Rutilus rutilus (CL50 - 24 h à 19 °C ± 1 = 0,850 mg/l) que pour Brachydanio rerio (CL50 - 24 à 20 °C ± 1 = 3,18 mg/l) retenu comme animal-test dans la norme AFNOR T 90 303.

La toxicité de ce produit varie avec le stade du développement chez brachydanio rerio ; elle est environ trois fois plus forte pour les alevins de 5 jours, que pour des pré-adultes (3 mois) ; enfin, l'exposition à des concentrations assez fortes (6 à 26,5 ppm) a provoqué des déformations visibles de la colonne vertébrale sur les embryons de ce poisson, sans toutefois provoquer de mortalité immédiate (24 heures) comme c'était le cas pour les autres stades du développement. L'hydrate d'hydrazine semble donc avoir un effet tératogène chez cette espèce.

De 1973 à 1975 des alevins de Saumon atlantique (Salmo salar L.) ont été déversés en fin de résorption de vésicule dans quatre affluents du Scorff, rivière de Bretagne-Sud. Dans le même temps, les milieux d'alevinage ont été aménagés : création de profonds et enlèvement des populations de truites et d'anguilles.

Les densités et les tailles moyennes automnales des saumons ont varié selon les ruisseaux et les années de 1,3 à 16 ind./100 m2 pour la classe d'âge 0+ (52 à 107 mm) et de 0,6 à 6,9 ind./100 m2 pour celle des 1+ (114 à 150 mm). La production en migrants (observée sur une année et un ruisseau) reste faible et est composée de juvéniles parrs et smolts âgés de 1 et 2 ans.

La densité d'alevinage en relation avec l'habitat, la suppression des populations de truites et d'anguilles et l'aménagement du milieu influent sur la densité et la survie automnales des 0+. Les actions individuelle et synergique de ces facteurs sur la production sont discutées.

Des substrats artificiels, remplacés tous les 20 jours entre juin et novembre, ont été utilisés pour étudier la production et la structure des communautés de microphytes benthiques dans un secteur de rivière long de 50 km et soumis à une importante pollution. Le périphyton de ce milieu, largement dominé par les bactéries filamenteuses (Sphaerotilus natans), se caractérise par un très faible développement des algues (rapport Chl. a/M.O. < 0,25 ‰) et par une croissance élevée (0,5 à 3 g M.O. . m-2.j-1). L'évolution spatio-temporelle du taux de croissance des communautés photoprophes (P) et hétérotrophes (H), du rapport des biomasses (P/H) qui en résulte et de la composition spécifique des biocénoses traduit les variations de la charge polluante. Les possibilités d'utilisation de tels indices pour caractériser les niveaux de pollution organique sont discutées.

Des relevés hebdomadaires de substrats artificiels immergés en un point d'une rivière soumise à une forte pollution ont permis de suivre la croissance du périphyton sur des période de 28 jours. Les courbes d'évolution de la biomasse, composée pour l'essentiel de bactéries filamenteuses, montrent que le taux de croissance spécifique de microphytes benthiques diminue en fonction de la durée d'immersion du substrat. Il en est de même pour l'activité métabolique du périphyton, mesurée au laboratoire par le taux de consommation d'oxygène et par la cinétique d'assimilation de substances organiques (14C-glucose). La contribution des microphytes benthiques aux processus d'épuration et l'interprétation des résultats fournis par les substrats artificiels sont discutés.

Un échantillonnage de saumons effectué dans la Nivelle révèle que sa population est en cours de restauration et que le stock de saumons d'élevage y est relativement très important (58 p. 100).

Cet échantillon est essentiellement constitué de grilses (91 p. 100 des individus sauvages et la totalité de ceux d'élevage). Les grilses d'élevage sont d'origine lointaine (Ecosse) ; le taux de capture dans la rivière des saumons provenant des smolt de pisciculture de deux ans est 12 fois plus élevé que celui des smolts d'un an (14,2 p. 1 000 contre 1,2 p. 1 000).

Qu'ils proviennent de smolts sauvages ou d'élevage, les grilses de la Nivelle ont l'une des croissances les plus importantes du bassin atlantique (67,7 cm). Leur sex-ratio nettement en faveur des femelles (1,5 à 1,7/1) est très élevé.

Les repeuplements en smolts d'élevage d'origine étrangère ont permis un bon début de reconstitution du stock de saumon de la Nivelle qui avait pratiquement disparu.