Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
L’esclavage en terres islamiques a suscité diverses relectures dans trois ouvrages récents, aussi bien pour reconsidérer la traite des Blancs au Maghreb que pour réévaluer l’importance d’un modèle de la servitude dans les mots et les gestes des premiers califes de l’Islam. À cet égard, ces études peuvent être distinguées d’autres approches qui concevaient l’esclavage des chrétiens dans le cadre plus large des échanges méditerranéens ou derrière l’emploi de mamelouks au sein des sociétés arabes. La confrontation de ces différents travaux sur l’esclavage repose surtout la question d’un particularisme islamique en la matière : jusqu’à quel point, l’esclavage peut-il être conçu au prisme de l’Islam ? Selon quelles sources et selon quelles méthodes, faut-il concevoir une comparaison entre les traites serviles ?
The slavery in Islamic lands has given rise to new readings in three recent books, from the reconsideration of white slaves’ trade in North Africa to the revaluation of a model of servitude in the first caliphs’ words and gestures. From this point of view, these studies can be distinguished from other historical approaches that have conceived Christians’ enslavement in the wider frame of Mediterranean interactions or behind different uses of Mamluks in Arabic societies. Above all, the confrontation of these various works on slavery rise the issue of an Islamic specificity on that matter: to what extent slavery can be explained in an Islamic frame? According to what sources and by which method can we compare slave trades?
1- Bono, Salvatore, Les corsaires en Méditerranée, Paris/Rabat, Paris-Méditerranée/EDIF 2000, 1998, p. 7 Google Scholar. L’ouvrage de synthèse revient sur des vestiges de la course dans les pays du sud de l’Europe : les tours, les noms de localités ou les chansons populaires. Sur la longue mémoire de l’esclavage de Géorgiens dans leur terre d’origine, voir Crecelius, Daniel et Djaparidze, Gotcha, « Relations of the Georgian Mamluks of Egypt with their homeland in the last decades of the eighteenth century », Journal of the Economic and Social History of the Orient, 45-3, 2002, p. 320–341, ici p. 328.CrossRefGoogle Scholar
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13- W. Kaiser, « L’économie de la rançon… », art. cit.
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16- Le temps d’apparition des mamelouks varie selon les études. La période omeyyade est privilégiée par Ayalon, D., Le phénomene mamelouk…, op. cit., p. 20 Google Scholar et Amitai, Reuven « The rise and fall of the Mamluk institution: A summary of David Ayalon's works » in Sharon, M. (dir.), Studies in Islamic history and civilization in honour of Professor David Ayalon, Jérusalem/Leyde, Cana/Brill, 1986, p. 19–30, ici p. 20Google Scholar. Pour sa part, Crone, Patricia, Slaves on horses: The evolution of the Islamic polity, New York/Cambridge, Cambridge University Press, 1980 CrossRefGoogle Scholar, distingue des premières apparitions de soldats asservis dans l’Ifriqiya aghlabide, dans l’Andalousie omeyyade et dans la Bagdad abbasside.
17- Une partie de ces études est réunie dans D. Ayalon, Le phénomene mamelouk…, op. cit. D’autres articles sont reproduits dans Id., The Mamluk military society, Londres, Variorum reprints, 1979 ; Id., Outsiders in the lands of Islam: Mamluks, Mongols and eunuchs, Londres, Variorum reprints, 1988.
18- R. Amitai, « The rise and fall of the Mamluk institution… », art. cit.
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20- P. Crone, Slaves on horses…, op. cit.
21- Ibid., p. 80 : « Against the ubiquity of the institution in the Muslim Middle East we have its total absence in the pre-Islamic and non-Islamic Middle East. »
22- Pipes, D., Slave soldiers…, op. cit., p. 54 Google Scholar : « the raison d’etre of military slavery is bound up with its purely Islamicate existence; its causes cannot be understood apart from Islam ».
23- Crone, P., Slaves on horses…, op. cit., p. 26, 57 et 80.Google Scholar
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30- Erdem, Y. H., Slavery in the Ottoman Empire…, op. cit., p. XVII.Google Scholar
31- Ibid., p. XIX.
32- Ibid., p. XVIII.
33- C’est une démarche qu’il a surtout valorisée pour l’étude des élites ottomanes : Toledano, Ehud R., « The emergence of Ottoman-local elites (1700-1900): A framework for research », in Pappe, I. et Ma’oz, M. (dir.), Middle Eastern politics and ideas: A history from within, Londres/New York, Tauris Academic Studies, 1997, p. 145–162.Google Scholar
34- Toledano, E. R., Slavery and abolition…, op. cit., p. 24–25 Google Scholar : « Slaves in high and middle ranks of the army and bureaucracy were to be observed in both the central government and in Egypt, Tunisia, Algeria and Iraq. In all core provinces, slaves served in government, although their number was small and steadily decreasing. » Cet appel à la comparaison dans l’usage de mamelouks géorgiens fut aussi lancé par Hathaway, J., The politics of the household…, op. cit., p. 169.Google Scholar
35- Toledano, E. R., Slavery and abolition…, op. cit., p. 21–24 Google Scholar. Voir aussi Veinstein, Gilles, « Trésor public et fortunes privées dans l’Empire ottoman (milieu du XVIe-début du XIXe siècle) », in L’argent et la circulation des capitaux dans les pays méditerranéens (XVIe- XXe siecle), Nice, Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, 1981, p. 121–134 Google Scholar, la politique de confiscation des biens menée par les sultans s’appuyait « juridiquement sur le principe selon lequel tous les serviteurs de l’État sont considérés comme des esclaves du sultan (qul) à qui ils appartiennent donc corps et biens. Seuls les membres de l’ordre juridico-religieux, les ‘ulema— échappent à cette assimilation […] ».
36- Davis, R. C., Esclaves chrétiens…, op. cit., p. 8.Google Scholar
37- Ibid., p. 20.
38- Ibid., p. 28 : « après 1571, en tout cas, l’esclavage corsaire était ‘un phénomène essentiellement musulman’ et de toute façon, ajoute-t-il, il ‘y avait beaucoup moins de navires marchands islamiques auxquels s’attaquer en Méditerranée occidentale’ ».
39- Ibid., p. 7.
40- Ibid. : « l’esclavage dans le monde méditerranéen fut plus important que la traite transatlantique durant le XVIe siècle et une partie du XVIIe siècle ».
41- Ibid., p. 56.
42- Ibid., p. 33, 35 et 50-53.
43- Ibid., p. 31.
44- Ibid., p. 37.
45- Ibid., p. 39.
46- Ibid., p. 56 : « Pour la plus grande partie de l’histoire moderne, il y eut presque autant d’Européens enlevés de force vers la Barbarie pour y travailler ou y être vendus comme esclaves, que d’Africains de l’Ouest embarqués pour trimer dans les plantations américaines. »
47- Dans un effort de comparaison : Fontenay, Michel, « Routes et modalités du commerce des esclaves dans la Méditerranée des Temps modernes (XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) », Revue historique, 640, 2006, p. 813–830.CrossRefGoogle Scholar
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50- Davis, R. C., Esclaves chrétiens…, op. cit., p. 123 Google Scholar, « Il n’existait aucun contrepoids permettant à l’esclave de se protéger de la violence du maître : pas de lois locales dirigées contre la cruauté, aucune sympathie dans l’opinion publique ».
51- Ibid., p. 153-154 et 201-205.
52- Ibid., p. 61.
53- Ibid., p. 218-220.
54- Chebel, M., L’esclavage en terre d’Islam…, op. cit., p. 8.Google Scholar
55- Ibid., p. 60.
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57- Chebel, M., L’esclavage en terre d’Islam…, op. cit., p. 113–115.Google Scholar
58- Ibid., p. 84.
59- Ibid., p. 164.
60- Ibid., p. 11.
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65- Ennaji, M., Le sujet et le mamelouk…, op. cit., p. 13.Google Scholar
66- Ibid., p. 14.
67- Ibid., p. 15-16. A contrario de ce que pourrait laisser supposer un des passages de son introduction : « Rarement la question de l’autorité dans le monde arabe a été posée en termes d’esclavage. D’une part, ce rapport social a suscité peu d’intérêt dans le monde musulman, l’islam ayant exercé une fascination telle que de nombreux auteurs l’ont vu sinon comme une religion abolitionniste, du moins comme profondément égalitaire. Cette perception a fermé la voie à tout questionnement de la nature du pouvoir dans les sociétés musulmanes qui aurait pour base l’esclavage, la jugeant peu digne d’intérêt puisque l’on supposait que cette institution était de faible poids dans ces sociétés. De surcroît ; une sorte de pudeur a joué […]. »
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69- Ennaji, M., Le sujet et le mamelouk…, op. cit., p. 260–263.Google Scholar
70- Ibid., p. 77 et 79.
71- Ibid., p. 239-240.
72- Ibid., p. 39-41.
73- Ibid., p. 82-84.
74- Ibid., p. 33 : « Dans l’exercice du pouvoir, la servitude est souvent diffuse dans les relations entre le roi et ses serviteurs ‘libres’ jouissant d’un rang élevé dans les rouages étatiques et du prestige qui l’accompagne. »
75- Ibid., p. 324. L’auteur part plus précisément de l’esclavage pour aller vers la prison : «La servitude après tout est l’état de l’individu dépersonnalisé, esseulé, suspendu à la grâce de son maître, elle est une quasi-mort. C’est ce que s’évertue à démontrer par l’épée et encore mieux par la prison le maître des lieux. »
76- Ibid., p. 168-169 et 175-178.
77- Ibid. Il étaye sa démonstration en relevant la disparition du plus haut degré d’affranchi, l’affranchi sa—iba (p. 38), le peu de cas qui était fait des affranchissements dans la hiérarchie des aumônes (p. 44) et la marginalisation des affranchis dans les distributions d’héritage.
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