Hostname: page-component-cd9895bd7-gvvz8 Total loading time: 0 Render date: 2024-12-26T03:42:28.918Z Has data issue: false hasContentIssue false

Champs ouverts et champs clôturés en Vieille Castille

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

Au sud de la Cordillère Cantabrique, et au nord de la Sierra Morena on peut distinguer, sur l'ensemble de la Meseta castillane, deux sortes de paysages agraires que l'on retrouve dans toute l'Europe Occidentale. A l'Ouest, dans les pénéplaines salmantino-zamoranes et dans les pénéplaines d'Estrémadure, les parcelles, limitées par des murets de pierre, parfois en plaques d'ardoise bien équarrie, ailleurs en blocs de granit grossier, couvrent, sinon tout le pays, au moins sa majeure partie. On y voit aussi des espaces plus ou moins étendus de terrains ouverts ; et sur la périphérie des finages (términos municipales) les grandes unités d'exploitation, les dehesas, introduisent, avec leurs secteurs en monte hueco, un paysage différent. Mais toujours les parcelles encloses embrassent une surface suffisante pour conférer à ces pénéplaines l'un de leurs traits les plus originaux.

Type
Travaux en Cours Sur la Castille
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1965

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

1. Dénomination espagnole du cycle biennal. Ce terme apparaît, au plus tard’ au XIIe siècle.

2. Avec le cultivo al tercio l'exploitation du terroir céréalier se répartit sur trois ans. Une fois la moisson faite, les terres sont mises une année en complet repos : on ne les laboure pas, elles ne sont pas cultivées, elles restent en eriazo, et leur herbe sert de pacage au bétail. L'année suivante elles se transforment en barbecho, on les laboure pour activer la reconstitution des éléments fertilisants du sol, grâce à quoi, la troisième année elles peuvent être semées (cultivo). Ainsi une même terre n'offre qu'une moisson tous les trois ans. Dans le cultivo al quarto ou dans le cultivo al quinto, Veriazo est maintenu durant les 2 ou 3 ans qui précèdent le barbecho, de sorte qu'on ne sème que tous les 4 ou 5 ans.

3. Fertilidad de los suelos de la provincia de Salamanca, Universidad de Salamanca, Centro de Edafologia y Biologia Aplicada del C.S.I.C, 1958, 119 pages.

page 695 note 1. Voir Cabo, A., « El Colectivismo agrario en tierra de Sayago », Estudios Geogrâficos, 1956, n° 65, pp. 593658. V. p. 630Google Scholar.

page 695 note 2. Nous avons exposé plus amplement les fondements du cultivo al tercio dans Aspectos del paisaje agrario de Castilla la Vieja, Valladolid, Câtedra de Geografia, Facultad de Filosofia y Letras, 1963, 47 pages.

page 695 note 3. Les campinas sont des plates-formes d'érosion modelées dans les argiles et les marnes du miocène et qui se trouvent dans la cuenca tertiaire de la Vieille-Castille, entre 700 et 800 m. d'altitude Les pâramos sont les surfaces structurales culminantes qui correspondent aux calizas du Pontien, le dernier étage de la sédimentation tertiaire des cuencas castillanes. Leur altitude varie de 850 à 1 000 m.

page 696 note 1. Fertilidad de los suelos de la provincia de Salamanca, et Fertilidad quimica de los suelos de la provincia de Leñn, Salamanca, Centro de Edafología y Biología Aplicada de Salamanea-Leόn del C.S.I.C, 1961, 89 pages.

page 696 note 2. L'importance des vignobles aux siècles passés, dans la Vieille-Castille, a été étudiée par A. Huetz de Lemps pour les régions situées au Sud du Douro : « Principaux aspects des vignobles du Sud du bassin du Duero (Vieille-Castille) », Bulletin de l'Association des Géographes français, 1960, n° 288-9, pp. 49-68. Pour l'ensemble de la région voir notre travail déjà cité : Aspectos del paisaje agrario de Castilla la Vicja…

page 696 note 3. Martin Galindo, J.-L. a traité, en partie, de ces relations : « Arcaismo y modernidad en la explotaciôn agraria de Valdeburôn (Leόn) », Estudios Geográficos, 1961, n° 83, pp. 167222, v. pp. 191-97Google Scholar.

page 697 note 1. Martín Galindo, J.-L., Art. cit., pp. 193194 Google Scholar.

page 697 note 2. Huetz de Lemps, A., « Le vignoble de la « Tierra de Medina » aux XVIIe et XVIIIe siècles », Annales, 1957, pp. 403417 CrossRefGoogle Scholar.

page 697 note 3. Nipho, F.-M., Description natural, geográfica y econόmica de todos los pueblos de España en continuation del Correo General, Madrid, Lib. Joseph Matias Escribano, 1771, 3 vol., t. III, p. 331 Google Scholar.

page 697 note 4. Selon une Relation del Alcade Mayor del Adelantamiento de Campos (1571), Archivo General Simancas, Câmara de Castilla, L. 2159, Fol. 32. Dans de nombreux pueblos de cette juridiction on mentionne des muletiers qui, pensons-nous, auraient consacré une partie de leur activité à ce trafic. Ce document nous a été signalé par le Dr F. Ruiz Martin.

page 697 note 5. González, J., « Aranceles del portadgo de Sahagun en el siglo XIII », Anuario de Historia del Derecho Español, 1942-43, t. XIV, pp. 573-78, v. pp. 574-75Google Scholar.

page 697 note 6. Gonzalez, J., op. cit., pp. 576-77Google Scholar.

page 697 note 7. Cortes de Leόn de 1348, 2 vol., dans Cartes de los antiguos reinos de Leόn y Castilla, publ. par la Real Academia de la Historia, t. I, p. 636.

page 697 note 8. A. Fernández de Madrid, Silva Palentina (1536-52). Ed. annotée par M. Vielva Ramos, Palencia, 1932, 2 vol., p. 50. (Note.)

page 698 note 1. M. G. Jovellanos, Cartas a Don Antonio Ponz (primera carta. 1782), Ed. A. Del Rfo, Obras Escogidas, Madrid, Espasa Calpe. Voir t . III , pp. 161-64.

page 698 note 2. V. Palacio Ataed, El comerdo de Castilla y el puerto de Santander en el siglo XVIII, Madrid, Escuela de Historia de Historia Moderna del C.S.I.C., 1960, 206 pp. V. pp. 141, 149 e t suivantes.

page 698 note 3. Nipho, F.-M., Descriptiόn natural, geográfica y econômica, t. III, p. 262 Google Scholar.

page 698 note 4. V. Palacio Atard, op. cit., et M. De Terán, « Santander, puerto de embarque de las harinas de Castilla », Estudios Geográficos, 1947. N° 29, pp. 747-58.

page 698 note 5. Sur la décadence du vignoble dans la région, voir A. Huetz de Lemps, Principaux aspects des vignobles du Sud du bassin du Duero, et J. Garcia Fernández, Aspectos del paisaje agrario de Castilla la Vieja…

page 699 note 1. Les zones où l'on a employé un système plus intensif que celui de l'año y vez se réduisent à l'Armuña (Salamanque), (A. CABO, « La Armuña y su evoluciόn agraria », Estudios Geográficos, 1955, n° 58, pp. 73-136 et n° 59, pp. 367-427), au Campo de Peñaranda (Salamanque), à quelques secteurs peu étendus des páramos de Valladolid et aux vallées du Nord de la province de Pa'encia.

page 700 note 1. Il est dit dans le Fuero de Ledesma (par. 249) : « Quien heredade defendir defendela con reya iunta e avala ». Par contre, « los montes e los terminos non los defenda nulla con embelgas » (clôtures). Le Fuero de Ledesma (1110) a été publié dans Fueros leoneses de Zamora, Salamanca, Ledesma y Alba de Tormes. Ed. de A. Castro et F. De Onis, Madrid, Centro de Estudios Histôricos, 1916, 339 pp. ; voir p. 260. Dans le Fuero en « romancé » de Sepulveda (fin du XIIIe siècle) : « … ca sepades que lavor lécha con aradro o con açada, que tenga sulco a sulco, pueda defender la heredat, ca otra presura de heredat non vala ». (Los fueros de Sepulveda, Segovia, Diputaciôn Provincial, 1953, LU, 921 pages ; voir p. 71.) Dans un contrat entre plusieurs habitants de Fuentcruela et l'abbé du Monastère de Sahagun, on précise : « E t si alguno de nos estudier dos annos [c'est-à-dire une année de culture et une année de jachère] que non lavre este heredamiento, que vos nos dades, que lo podades dar a quien vos quisieredes dalli adelantre » (Reproduit par C. Sanchez Albobnoz, « Las Behetrias… », Anuario de Historia del Derecho Español, 1924, t. I, p. 303). Dans le Fuero viejo de Castilla (Recueil de 1356) : « Si un orne demande eredat, que dis que es sua… e despues quando vinieren a juicio antel Alcalle, si aquel a quien demanda la eredat dis que es tenedor de año e dia en fas (sic) e en pas de este que gela demanda, e el morando en la villa labrό e defrutό a tiempo, saeando, entrando e saliendo, probando esto con cinco ornes, el tenedor deue fincar con su eredat… (El Fuero Viejo de Castilla, publié par I. Joudan de Asso et M. De Manuel, Madrid, J. Ibarra, 1771, 143, LVI pages ; voir Liv. IV, tit. IV, et II).

page 700 note 2. Ces droits étaient, par exemple, ceux qui étaient attachés aux terrains concédés à la plupart des agglomérations pour le pacage exclusif des bêtes de labour (dehesas). Ces terrains constituaient alors des biens administrés par le Concejo, le Conseil du finage ; celui-ci pouvait les louer ; ils prirent avec le temps le nom de Menés de propios. D'autres fois c'était tout un secteur de forêts ou de pâtis qui était retranché des communaux et réservé au bénéfice exclusif d'une personne : on parlait alors de coto redondo. Parfois encore il s'agissait de parcelles plus petites ou même de lopins qu'on utilisait comme prairies. Nous reviendrons sur ce point.

page 702 note 1. L'obligation de planter les vignes dans des pagos, des emplacements déterminés, a été déjà signalée par A. Huetz de Lemps : « Les terroirs en Vieille-Castille et Leόn » Annales, 1952, n° 2, pp. 239-51.

page 702 note 2. Alcacer, orge verte qui servira de fourrage.

page 702 note 3. Ordenanzas de Avila, publiée par le Marquis de Foronda dans le Boletín de la Real Academia de la Historia, 1918, vol. 72, pp. 25-47, 225-254 et 310-326. V. p. 30.

page 702 note 4. V. A. Huetz de Lemps, Terroirs en Vieille-Castille et Leñn.

page 703 note 1. Ordenanzas de Avila, pp. 32-33.

page 703 note 2. Archivo General Simancas, Expedientes de Hacienda. Liasse 276.

page 703 note 3. On dit dans la donation d'une terre de Vallunquera au Monastère de Cardeña (984 î) : « nostro propio agro, qui abuimus in loco predicto Ballunquera, in ipso agro qui est iuxta illo prato, et una pars Karrera, qui discurrit ad Burgos, et alias pars vinea Christofori et in tertia pars alia karrera, qui discurrit… » (L. Serrano, Becerro) Gôtico de Cardena, Valladolid, Cuesta, 1910, XLVII-417 pages, v. p. 219.) V. aussi : Scopiella (?), 1023, p. 358; Villamunapa (entre Perdenales et Villagonzalo), 1057, p. 137 ; Sasamôn, 1080, p. 262 ; Quintanilla Roano (au Nord de Burgos), 1124, p. 36). Serrano, L., El Obispado de Burgos y la Castilla Primitiva, Madrid, Instituto Valencia de Don Juan, 1935, t. III, 447 pages, v. p. 176 Google Scholar (Villademiro, 1138) et 263 (1181). El Cartulario del Monasterio de Eslonza, publié par V. V., Madrid, 1885, 875 pp. ; v. Cafiones, 958, page 55 ; Castrillo, 1113, page 98 ; Canalejas (… « una terra quam habemus in locco predicto Canaleias, qui iacet infra istos terminos : De prima parte terra Sancti Adriani, de secunda vinea de dompnus Gervasius, de tertia terra de Dominicus Martino, de quarta parte terra sancti Michaelis…), 1228, p. 217 ; San Vicente, 1289, pp. 268-69 ; et Algadefe, 1832, p. 291. Colecciôn Diplomàtica de Cuellar, éditée par A. Ubieto Arteta, Segovia, Diputaciôn Provincial, 1959, XXXVIII-746 pp., v. p. 107 (1229) ; 109 (1299) ; 115-6 (1302) ; 188-9 (… « que es una viña al villar en surco de viña de Ferran Garcia de amas partes, et de la otra parte viña de Sacha Muflos, muger que fue de Ferran Blasco, e de la otra tierra de herederos de Muño Vêla, fijo que fué de Don Gil … 1335) ; p. 164 (1825) ; pp. 466-69 (1425). A Villarramiel de Campos : « ipsa vinea que est ad arenales, de prima parte serna de infante domna Elvira. De secunda parte vinea Salvatori Albariz. De tertia terra sancto Zoili… 1097 (L. et P. Febnñndez Martín, Villarramiel de Campos. Datas para su historia, Palencia, 1955, XIV, 245 pp,. v. p . 168 et aussi p. 175). R. Escalona, Historia del Real Monasterio de Sahagun, Madrid, J. Ibarra, 1782, X, 694, v. p. 495 (1094).

page 704 note 1. Des pagos de vinedo apparaissent dans les fueros de Ledesma et de Salamanque (Fueros leoneses… pp. 104-105) et dans celui de Palencia, de 1186 (Silva Palentina… 207-8). Toutes les vignes n'étaient pas plantées dans des pagos puisque celles qui y étaient devaient être vendangées pour la Saint-Michel dans les aldeas, et huit jours plus tard, dans la villa, « pero uinas, que en bago non ioguieren, uendimienlas sin calonna » (Fuero de Salamanque, p. 106).

page 704 note 2. Document de 1281 relatif au término de Valladolid : «Et los heredamientos, que vos damos son estos : en Molar cinco arenzadas de uinna… et otras arançadas de uinna mas, e luego en este mismo pago en linde de Garcia F. Ffernandez, ffijo de Fferrand Amador et de otra tierra… ». M. Mañueco y J. Zukita : Documentos de la Iglesia Colegial de Santa Maria la Mayor de Valladolid, Valladolid, Imp. Castellana, 1917-1920, 3 vols., V. t. I I I , p. 12 ; v. aussi A. Benavides, Memorias de Fernando IV de Castilla, t. II , 1860, 912 pp., v. p. 258 (1381).

page 704 note 3. « … dono et coneedo vobis Martini Gondisalvi… hereditatem in Pennafideli de illis que propias est in Horosiella quantum duo iuga boum per anni vicem ad plénum valeant Iaborare… » (1174). J. Gonzájlez, El reinado de Castilla en la época de Alfonso VIII, Madrid, Escuela de Estudios Médiévales, 1960, 8 vol. Voir t. III , p. 335, et t. II pp. 293, 382, et 507-508.

page 705 note 1. «… dono vobis Gutierro Michaelis… duo iuga bouum per anni vicem’ in serna lia, quam habeo in Secovia, qui vocatur Spiritu… (1174). J. González, op. Ht, t. III, p. 333.

page 705 note 2. ce Predictas quindecin iugatas terre ad anni vicem, sicut supra escriptum est in predicto loco, ex parte villa Pecenin, sicut prendum ad riuo grande usque ad carreiram de la Lomba, que vadit ad Sancto Facundo ad Ceiam » (1181). J. Gonzâlez. op. Ht, t. II, p. 661.

page 705 note 3. « Et accipio insuper omnen hereditataem, quam prefactum monasterium Sanoit Zoil de Carrione habet in Monasterio de Sancti Johannis de Taraduy, exceptis quator iugatis terre ad anni vicem in bono loco… » (1181). J. Gonzàles, op. Ht., t. II, p. 623.

page 706 note 1. Nous manquons, pour le présent, d'études sur la population de la Castille à l'époque médiévale, et nous n'avons même pas découvert encore les sources qui nous permettraient d'entreprendre ce travail. Nous fondons nos affirmations sur les chiffres fournis par quelques documents : San Pedro de las Dueñas (Leόn), 20 vecinos (L. Diez Canseco, « Fuero de San Pedro de las Dueñas », Anuario de Historia del Derecho Español, 1925, t. II, p. 469) ; San Tirso (Leόn), 12 vecinos en 1208 (E. Hinojosa, Documentes para la Historia de las Instituciones en Leόn y Castilla (siglos x-xm), Madrid, Centro de Estudios Histόricos, 1919, pp. 93-105) ; Fryera (Leόn) avait 30 vecinos en 1206 (J. Gonzalez, « Aportaciόn de Fueros leoneses », Anuario de Historía del Derecho Español, 1942-43, t. XIV, p. 566) ; Palazuelo (Zamora) avait, en 1297, 100 vecinos : (J. Rius, « Nuevos fueros de Tierra de Zamora », Anuario de Historia del Derecho Español, 1929, t. VI, p. 452). Les aldeas de la Tierra de Soria avaient, selon un recensement de 1270, entre 1 et 40 vecinos, e t seule celle de Noviercas dépassait les 40 et arrivait à 52. Pour l'ensemble de la Tierra, d'une superficie qu'on peut évaluer à 2 666 km2, il y avait 3 162 vecinos, soit une densité de 1,18 vecinos par km2, c'est-à-dire moins de 6 habitants par kilomètre carré. Gimeno, V. E., « La poblaciôn de Soria y su término en 1270 », Estudios Geográficos, 1958, n° 73, pp. 487512 Google Scholar, et p. 496.

page 707 note 1. Pour les droits des paysans quant à l'exploitation des forêts, voir : Serrano, L. Becerro Gόtico de Cardeila… 964, pp. 366-67Google Scholar. Serrano, L., El Obispado de Bwrgos… t. III, p. 19 Google Scholar (1053), et une donation à l'abbé de San Pedro de Berlangas (1118) dans laquelle on lit : « Dono nempe vobis et concedo ut in monte Lerma, unaquoque ebdomada in loco illo ubi eiusdem ville homines ad opus sui ligna scinderint, scindatis et vos curtetis ad opus vestre quantum octo azemilas maiores potuerint aferre. » (Page 342). Voir aussi le Cartulario de Eslonza, 1099, p. 271 ; et Ferontin, M. (Recueil des Chartes de l'Abbaye de Silos, Paris, 1897) 1076, pp. 2425 Google Scholar. Sur la possibilité de défricher les forêts : Donation d'Alphonse VI à Martin Diez du lieu-dit Tarafia : « Dono inquan vobis ipsam villam cum illis montibus, qui sunt ab ipso loco per suos terminos… quantum potueritis invenire ab integro concedo ut totum rumpatis, laboretis, quoeumque modo potueritis, vos et filii vestri et quibus volueritis ipsam hereditatem tradere… ». 1142, p. 117, et Palenzuela dans Serrano, L., Colecciôn Diplomdtica de San Salvador del Moral, Valladolid, 1906, pp. 6061 Google Scholar.

page 707 note 2. «… en las cibdades e villas e lugares de los mios regnos se destruyen en cada dia de mala manera los montes senaladamientre los pinares e enzinares, porque derriban cinco o sseys pinos por tirar dende très o quatro rayeros de tea, que non valen très dineros, et que en los enzinares por un palo muy ssotil, que ayan meester, que cortan une enzina por pie, et otrossi los que biuen en las comarcas de los pinares e de los enzinares, que los cortan e los queman para ffazer sembradas de nuevo, e que sse destruye todo… ». Cortes de 1851, dans Cόrtes de los antiguos reinos de Leόn y CastilUt, t. II, p. 86. V. aussi Cortes de Madrid de 1829, t. I ; p . 420. Entre autres choses le « Concejo » de Cuellar se plaignait à Fernand IV, en 1806, qu'on défrichât ses communaux. Colecciôn Diplomdtica de Cuellar… p. 128.

page 707 note 3. Ordenanzas de la villa de Peñafiel de 1345, publiées par A. Gimenez Soleh : Don Juan Manuel, biografia y estudio crltico, Zaragoza, 1932, VII, 731 pp., V. p. 669. Santo Domingo de Silos (1346), dans Ferontin, M., op. cit., pp. 416-17Google Scholar, et Actas de las Cartes de Madrid de 1329, t. I, p. 464.

page 707 note 4. L'importance de cette épidémie a été signalée par Ch. Verlinden, « La Grande peste de 1343 en Espagne », Revue Belge de Philosophie et d'Histoire, 1938, t. XVIII, pp. 101-146. Cet auteur, s'il développe considérablement ce qu'a écrit M. Kowalevsky, ne fait en réalité que commenter les Actes des Cortès de 1351. Mais c'est le seul érudit qui se soit occupé sérieusement de cette question. Nous ne pouvons citer qu'un fait, et c'est évidemment insuffisant : la cité de Soria qui, en 1270, avait 777 vecinos (235 pecheros ou taillables) n'en comptait plus que 172 en 1391. Les auteurs anciens (Loperraez) attribuent cette décadence à l'épidémie. V. A. Gimeno, op. cit., p. 504.

page 708 note 1. Actes des Cόrtes de los antiguos reinos de Leόn y Castilla, t. II , pp. 136-87.

page 708 note 2. Actes des Cartes de Burgos de 1377 (t. II , p. 281) et Cόrtes de Valladolid (t. II, pp. 824-25).

page 708 note 3. Ordenanzas de Avila… pp. 34-85.

page 708 note 4. Certains géographes espagnols emploient longueros et longueras comme synonymes de lanières.

page 709 note 1. On lit dans une vente de vigne au monastère d'Eslonza, en 948 : « medietatem vobis vendimus cum omnes arbores… » Cartulario de Eslonza… pp. 55. Dans un document de Cardefia de 969 apparaît « une vinea cum suos pomiferos et duos perares cum suos fundus terre… », L. Serrano, Becerro Gôtico de Cardena…, p. 108. V. aussi Villagonzalo (Burgos), 1197, L. Serrano, El obispado de Burgos…, t. III, p. 241 ; et Ordenanzas de Peflafiel de 1345…, p. 658. L'obligation de planter des arbres fruitiers dans les vignes a été signalée par A. Huetz de Lemps, Les terroirs en Vieille-Castille…

page 709 note 2. Le cultivo en monte hueco est une forme d'exploitation du sol dans laquelle on harmonise la culture des terres à céréales et l'exploitation de la forêt de chênes-rouvres ou de chênes à glands doux. La forêt pleine a été nettoyée ; les arbres à peu près équidistants, isolés, plus ou moins alignés, laissent le passage à la charrue et un espace suffisant pour qu'on puisse y semer des céréales. La forêt a perdu sa densité primitive, elle a été éclaircie, ahuecada, — d'où son nom —, nettoyée de son sous-bois et transformée en champ de culture. Bien qu'elle conserve quelque chose de sa physionomie, elle devient avant tout un nouveau cadre agraire. On y cumule deux types d'exploitation : celui du suelo, grâce à la culture et au pacage dans les chaumes, dans les eriazos et les barbechos ; et celui du vuelo des arbres, dont les glands offrent un aliment pour le bétail — la montanera, la glandée —, et les branches fournissent le bois, soit pour le charbon de bois, soit directement comme combustible. Nous avons étudié ce type de paysage dans Aspectos del paisaje agrario de Castilla la Vieja…, pp. 40-42.

page 709 note 3. A. Cabo, El paisaje agrario salmantino. Su estado actual y su evoluciόn histôrica, Thèse de doctorat (inédite), Madrid, 1960, 642 feuilles.

page 709 note 4. Parcelles en céréales destinées au fourrage : alcacer, orge verte et marahojo, blé vert.

page 709 note 5. Fuero de Ledesma (1110) : « Todas fazeras de aldeas, cotos uinnas, linares, cogonbrales sean cerrados de très palmos de gauga (sic), e de cinco en alto, o de tapia de V palmos, o de seto de V palmos… e si non fueren cerrados a fuero non pechen calonnia, cuyo ganado y fezier danno », § 235 ; et Fuero de Alba de Tormes (Fueros Leoneses…, pp. 258 et 321-22) ; Ordenanzas de Segovia de 1514 : « Pinna, alamo o huerta o prado y tierra sembrada, que sea en la ciudad o en las aldeas, que estuviere a un hechamyento de piedra punnal de la casa màs cabrera del lugar hacia la heredad, si ha ballada con foalladar en très palmos en ancho, y que alla cinco palmos en alto con la barda e con la pared de cinco palmos en alto, y si ansi no fuere zerado que ganado non pèche por danno… (R. Riaza, « Ordenanzas de la ciudad y Tierra de Segovia », Anuario de Historia del Derecho Español, 1935, t. IX, p. 480) ; Ordenanzas de Avila… p. 30 ; Ordenanzas de Penafiel… pp. 659-60.

page 710 note 1. Cortina, terme très répandu au XVIIIe siècle, comme on peut le voir dans le cadastre du Marquis de la Enseñada ; c'est un diminutif de carte (corral, terre enclose) qui apparaît beaucoup plus fréquemment que le terme ferren (qui a le même sens) dans les documents de l'ancien royaume de Leñn (Cartulaire d'Kslonza par exemple). Par contre cette expression est moins fréquente dans les documents de Burgos (V. L. Serbano déjà cité), où abondent les ternies de ferren, ferraine, ferragine (d'où herreriaï).

page 710 note 2. M. Ferontin, Recueil des chartes de l'Abbaye de Silos… : « Dédit abbas Dominicus ad abbas Sisebutus uno solare cum sua ferraine in aditu de Burgus in barrio, que vocitant Scopiella… p. 12. L. Serrano, Becerro Gôtico de Cardena…, passim.

page 710 note 3. Fuero de Salamanca (et 77) «Prados todos sean acotados enuierno e uerano. E sean de III arançadas ayuso o de très arançadas sean cerrados de ualadar o amoyonados, e ayan tal coto, como uinna con uuas. E si non fueren cerrados o amoyonados, non ayan coto ; Fuero de Ledesma, § 39 (Fueros Leoneses…, pp. 109 et 223) ; M. Ferontin, Recueil…, p. 207 ; Ordenanzas de la ciudad y Tierra de Segovia…, p. 479.

page 710 note 4. L. Serrano, Cartulario del Infantado de Covarrubias, Valladolid, Cuesta, 1907, CXXIX, 400 pp. Voir p. 54.

page 711 note 1. On lit dans une donation au Monastère de Sahagun (1047) : « Inter monasterium et riuolum 1° prato bonum… » (R. Escalona, Historiadel RealMonasterio de Sahagun…, p. 456). Dans une autre donation, au Monastère de Cardefia (1708) le texte est plus clair : «… illura pratum, quod dicunt de Casares, que habui de mea portione de meo germano Zitin Gutierrez, et ex una parte est illud arroio, qui currit de Arniella et pergit ad Mazuelo… ». L. Serbano, Becerro Gόtico de Cardeña…, pp. 360-61.

page 711 note 2. Huetz de Lemps, A., Les terroirs en Vieille-Castille…, p. 243 Google Scholar.

page 711 note 3. Ces renseignements, comme tous ceux qui ont trait aux Arribes del Duero, sont tirés d'un travail, encore inédit de J. Crespo Redondo.

page 711 note 4. Ordenanzas de Peñafiel…, p. 658.

page 711 note 5. Cela s'observe encore dans de nombreux pueblos des pénéplaines salmantines, par exemple à Cerezal de Pefiahorcada. J. Crespo Redondo l'a noté pour le XVIIIe siècle.

page 711 note 6. Voir Ordenanzas de Avila…, p. 30 ; Ordenanzas de la Ciudad y Tierra de Segoma…, p. 479.

page 712 note 1. « I t em ordonnons qu'après avoir vendangé les vignes aucun pasteur ne fasse entrer paître ses troupeaux sur la sole avant que, selon la coutume, l'autorisation n'en soit donnée par les magistrats et les régidors, sous peine que le premier qui y serait pris…, excepté dans les vinaudières encloses où la coutume laisse les propriétaires libres de disposer s'ils veulent laisser manger les feuilles ou les vendre à qui leur plaît ». A. Obejon Calvo, Historia documentada de la villa de Astudillo, Palencia, Federaciôn C. Agraria, 1927, 336 pp., v. p. 281.

page 712 note 2. A cet égard voici un texte de 1770 environ, qui, s'il semble se rapporter à l'Estrémadure, peut s'étendre aussi aux pénéplaines de Salamanque : « Une autre cause de la décadence de l'agriculture provient de la permanence des despoblados (” déserts »), ou dehesas qui restent toujours du domaine privé, parce que leurs possesseurs, visant, tout le temps leur propre bénéfice, les louent toujours au plus offrant, et, d'ordinaire à des bergers-éleveurs de Soria, ou bien à quelque riche laboureur du pueblo voisin de la dehesa. Si c'est à des éleveurs, il est patent que ceux-ci commettent des dégâts dans les terrains contigus, car, prenant prétexte de leurs privilèges, ils y paissent leurs bêtes dans les pacages et souvent même dans les cultures ; et si c'est à un laboureur, c'est encore pis, car les troupeaux qui trouvent asile dans la dehesa s'accroissent bientôt plus que tous ceux du pueblo ; et comme du fait de sa résidence ce laboureur a le droit de profiter de tous les pâtis du finage, il en use d'abord et, lorsqu'il sont épuisés au détriment général des pauvres, il se retourne vers la dehesa ; comme les concluautres vecinos n'ont pas ce recours ils se trouvent obligés de vendre leur cheptel à moindre prix, et le riche l'achète, provoquant la ruine totale des petits cultivateurs, qui, dans l'impossibilité d'acheter d'autre bétail, abondonnent l'agriculture… Reflexiones générales de las razones y causas que han ocasionado la despoblaciàn de las dos Castillas, Extremadura y Andalucia, y de la decadencia de la agricultura, publiées par Nipho, F. M., Correo General de Espana, Madrid, 1769-70, 2 vols, t. II, pp. 358-59Google Scholar.

page 713 note 1. « Omne aldeano defenda I prado e defeselo el sabado a las uisperas o dia de domingo exida de la missa, e março reziente los moyones, e si assi non los rezentaré, non tome pecho, e esto faga cada anno »… Toutefois les vecinos de la villa devaient avoir la possibilité d'acotar plus de prairies, car dans le même chapitre on lit : « omne de la villa morador defese quantos prados ouiere, e tal prado defese, que siempre sea prado », mais, naturellement, en respectant l'obligation de renouveler chaque anné les termes ou les bornes des parcelles. Fueros leoneses…, p. 321.

page 713 note 2. J. Crespo Redondo, op. cit.

page 713 note 3. A. Cabo, El paisaje agrario salmantino.

page 713 note 4. A. Cabo, El colectivismo agrario en Tierra de Sayago…, p. 623.

page 713 note 5. Los Fueros de Sepulveda…, p. 115. Id., pp. 109-110.

page 714 note 1. Serrano, L., Becerro Oôtico de Cardena…, p. 99 Google Scholar.

page 714 note 2. « Et statuimus, ut unusquisque faciat suum muradal ad ponenda stereolera, et cavet terram intus villam in conientibus locis, exceptis solaribus. E t de foris faciant suos valladares similiter ad suas terras, sine calumpnia, ita tamen quod cadriga et bestia onusta (non) possit transire sine impedimento ». E. Hinojosa, Documentas para la Historia de las Instituciones en Leñn y Castilla…, p. 111.

page 714 note 3. Berrogain, G., « Ordenanzas de la Alberca (1515) », Anuario de Historia del Derecho Español, 1930, t. VII, pp. 887-92, 397, 408-409 et 411Google Scholar.

page 715 note 1. Blasco, R., « Ordenanzas municipales de Villatoro », Anuario de Historia del Derecho Espánol, 1983, t. IX, pp. 395480 Google Scholar.

page 715 note 2. A. Nieto, Ordenaciόn de pastos, hierbas y rastrojeras, Valladolid, Junta de Fomento Pecuario, 1959, 2 vols, t. I, p. 812 et ss.

page 716 note 1. S. Mendez Plata, Costumbres comunales de Aliste, Madrid, Real Academfa de Cieneias Morales y Politicas, 1900, 77 pp ; v. p. 13.

page 716 note 2. Cabo, A., Colectivismo agrario en Tierra de Sayago…, p. 649 Google Scholar.