Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Voici douze ans que l'article incriminé est paru dans les Annales E.S.C. Nous aurions souhaité que la lecture de J. Knodel ait été aussi attentive qu'elle a été tardive.
John Knodel ne semble pas avoir encore pris connaissance de l'utile commentaire que Louis Henry a fait de notre méthode dans le numéro de juillet-août 1970 de la revue Population. C'est dommage, car cela lui aurait permis d'éviter plusieurs contresens et malentendus (à commencer par le sous-titre de son article) :
1. La voie d'approche que nous avons préconisée n'était pas destinée du tout à « détecter la restriction volontaire des naissances », ni à « concurrencer les méthodes classiques d'analyse de la fécondité », mais à chercher ce qui pouvait se cacher derrière les moyennes, afin de saisir les cheminements du malthusianisme.
Having tested the indicators proposed by J. Knodel for French parishes in the 18th century, J. Dupâquier and M. Lachiver conclude that it is vain to suggest that there could be any indicators by which to measure voluntary birth control.
1. L. Henry, « Évolution de la fécondité légitime à Meulan de 1660 à 1860 », Population, 25-4,juillet-août 1970, voir en particulier la page 885.
2. On a choisi d'arrêter l'observation au 40e anniversaire de la femme, car l'âge de la ménopausevarie beaucoup d'une femme à l'autre.
3. En France, avant la guerre de 1914, la proportion des couples stériles atteignait 18 %. Aujourd'hui, bien que la fécondité soit plus basse, elle n'est plus que de 10 %.
4. Henry, L. et Houdaille, J., « Fécondité des mariages dans le quart nord-ouest de la France de1670 à 1829 », Population, 4-5, juillet-octobre 1973, pp. 873–924.CrossRefGoogle Scholar
5. Coale et Trussell ajustent toute fonction de fécondité légitime fi par la formule empirique :fi = Fj Ke_rnVi (Coale et Trussell, Population Index, 1974), où Fi désigne le taux de féconditénaturelle à l'âge i ; K est un facteur d'échelle ; Vi mesure l'effet relatif de la contraception à l'âge i ; mest l'intensité de cette contraception. Pour calculer m dans une population déterminée, ils prennent lapente de la régression linéaire de log — sur Vi (Coale et Trussell, Population Index, 1978). Nousrlmêmes avons calculé m par optimisation, en minimisant l'écart quadratique entre les taux observés etles taux reconstitués par la formule. Cette méthode est plus précise que celle de la régression linéaire.
6. Il s'agit en fait de la somme des taux quinquennaux, multipliée par 5.