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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Au plus fort des angoisses de l'année 1940, Arthur Bryant a voulu aider ses compatriotes à répondre à la question que se posaient des millions d'êtres : « Que se passera-t-il une fois la guerre finie ? » Et, jugeant que « la clef de l'avenir d'un peuple est dans le passé », il a entrepris de retracer le dernier siècle de l'histoire anglaise. Aucun propos ne peut davantage nous intéresser que celui-là. D'autant que English Saga (1840-1940) n'est pas une histoire ordinaire, mais, placé au premier plan du drame, le récit du triomphe puis du déclin de l'individualisme anglais — entendez de la doctrine du « laissez-faire » qui, sous l'influence des économistes et des hommes d'affaires, a pris la place de la vieille tradition anglaise, au mélange harmonieux d'aristocratie et de démocratie qui, selon Arthur Bryant, assurait à chacun, selon les principes chrétiens hérités du moyen âge, le respect de la dignité de l'homme, la sécurité dans l'emploi, le juste prix du travail accompli.
page 193 note 1. Collins et Eyre and Spottiswoode, éditeurs.