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Florence au XVIIe siècle

Industries textiles et conjoncture

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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A l'Archivio di Stato de Florence sont conservés deux documents qui valent la peine d'un examen attentif puisqu'il s'agit d'une statistique de la production florentine des pièces de laine et de toile, pendant une période relativement longue : 1616-1645 pour la laine, 1602-1645 pour les toiles. De telles statistiques sont trop rares pour qu'on ne s'y reporte pas avec plaisir. Le premier texte ne donne que des chiffres nus. Le second est accompagné d'un bref commentaire qui d'ailleurs s'applique tout aussi bien à l'une et à l'autre statistique.

On trouvera en appendice le texte de ces documents, c'est-à-dire les deux listes de chiffres et le commentaire que nous avons traduit pour nos lecteurs, avec en note l'original italien.

Type
Problèmes et Documents
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1952

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References

page 508 note 1. Signalons à ce sujet la confiance excessive que A. Doren, Studien aus der florentiner Wirthschaftsgeschichte. I, Die florentiner Wollentuchindustrie vont XIV. bis zum XVI. Jahr., Stuttgart, 1901, p. 447, n. 1, accorde à une documentation à notre avis peu sûre et qui lui permet de donner par exemple, pour 1604, le chiffre de 52 boutiques à Florence.

page 509 note 1. A. S. F., Miscellanea Medici, 459, ins. II, Nota di tutte le botteghe d'arte di lana che sono in Firenzel'anno…. Ajoutons à cette liste le chiffre de 152 boutiques en 1562, donné par P. Battara, Botteghe e pigioni nella Firenze deV 500, dans Archivio Storico Italiano, II, 1937, p. 27.

page 509 note 2. A. S. F., Miscellanea Medici, 53, f° 1095-1097. Pour la terminologie employée dans le document, cf. le glossaire de Doren, ouvr. cité, p. 576-593, et Edler, F., Glossa of médiéval terms of business, Cambridge (Mass.), 1934.Google Scholar

page 509 note 3. On mesurera l'importance réelle du chiffre en le comparant à celui de la population totale de Florence, 70 000 hab. environ à cette date : cf. Pardi, G., Disegno storico délia demografia di Firenze, dans Archivio Storico Italiano, LXXIV, 1916.Google Scholar

page 509 note 4. G. Viliani, Cronica, XI, p. 94. Sur la validité des chiffres donnés par Villani et, en général, les chroniqueurs italiens, cf. Luzzatto, Sull'altendibilità di alcune statistiche economische medievali, dans Giornale degli economisti e rivista di statistica, s. IV, t. LXIX, 1929, et A. Sapori, L'attendibilità di alcune testimonianze cronistiche delVeconomia médiévale, dans Studi di storia eco∼ nomica médiévale, 2e éd., Florence 1946, p. 127-135.

page 509 note 5. Davidsohn, R., Blute und Niedergang der florentiner Tuchindustrie, dans Zeitschrift fur die gesamte Statts-Wissenschaft, LXXXV, 1928, 2.Google Scholar

page 510 note 1. Une étude de ce genre devrait tenir compte de la diffusion de l'industrie textile dans divers centres de Toscane. Nous savons par exemple (A. S. F., Miscellanea Medici, 804, ins. IV) qu'à Sienne, en 1611, il y avait 46 boutiques de mercanti di lana et qu'en 1608, 1609, 1610, on avait produit dans la ville 3 373 pièces de panni misti e rascie et 768 pièces de saiette et accordellati. Or, en 156i, l'ambassadeur vénitien dans la relation citée p. 511, n. 1 disait, au contraire : « Sono Sanesi molto accomodati e tutti hanno del suo e non attesero mai ad industria alcuna, se non a quella dell'agricoltura ; di modo che solevano vivere sempre in una dannosa libertà, sempre delicatissima e spensierata ; e le donne, tutte piene di spirito e di lusso, erano quelle che facevano la città molto più bella e dilettevole » (p. 131). D'autre part, une étude comparative devrait également tenir compte de la situation des pays étrangers. Il est évident par exemple que les chiffres florentins que nous venons de rapporter n'ont aucun rapport avec ceux de la production et de l'exportation anglaises, tels qu'on peut les trouver dans Lipson, E., The history of the English Woolen and Worsted Industries, Londres, 1921 Google Scholar, et F. J. Fisher, Commercial trends and policy in the 16 th century, dans Economie History Revietv, X.

page 510 note 2. Braudel, F., La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, Paris, 1949, p. 339347 Google Scholar ; P. Battara, art. cité, p. 27-28, et La popolazione di Firenze alla meta del 500, Florence, 1935, p. 86.

page 510 note 3. G. Aleati, C. M. Cipolla, Il trend economico nello stato di Milano ; il caso di Pavia, ext. du Bollettino délia Società Pavese di Storia Patria, XL, n. s., vol. III, fasc. I-II, 1950. — Voir aussi, Cipolla, C.-M., Mouvements monétaires dans l'État de Milan (1580-1700), Paris, 1952, p. 4445.Google Scholar

page 510 note 4. A titre d'exemple, citons seulement deux cas de tendances économiques se rapportant à deux activités différentes, dans deux autres villes : cf., dans G. CONIGLIO, La rivoluzione dei prezzi nélla città di Napoli nei secoli XVI e XVII, ext. des Atti délia IX riunione scientijica délia Società Italiana di statistica, Spoleto, 1952, p. 32, un tableau qui donne le nombre des « immatricolati annui all'arte délia seta ». Et, dans C. Cuneo, Memorie sopra Vantico debito pubblico, mutui, compère e banca di S. Giorgio in Genova, Gênes, s. d. [1842], p. 307-311, un tableau de la cote annuelle des rentes (luoghi) de Saint-Georges, de leur institution jusqu'à leur disparition. Dans les deux cas, nous pouvons penser à un tournant de la vie économique à peu nrès au même moment.

page 512 note 2. Dans le texte original, la liste commence en effet en février 1601, mais d'après le calendrier florentin, « ab incarnatione ». Il faut donc rétablir février 1602, et ainsi de suite, ce que nous avons fait dans le tableau ci-dessus.

page 512 note 3. Rondinelli, F., Relazione del contagio stato in Firenze l'anno 1630 e 1633, Florence, 1634 Google Scholar, ch. II. De fines considérations sur les conséquences économiques de la peste dans Parenti, G., Prezzi e mercato del grano a Siena (1545-1765), Florence, 1942, p. 125.Google Scholar

page 512 note 4. « Dalla sopradetta nota de'lavori, che si son fabricati in Firenze, levato di anno per anno dal 1601, al 1645 si vede, che dal 1616 in quà si è, sempre, scemato il lavorare, et in particolare dal 1630, che fu il maie contagioso, et volendo essere informato da quel che dépende l'essere scemato il lavoro, come sopra, mi sono ristretto con alcuni lanaioli de’ più vecchi, quali mi accertano, che non viene da altro, che da 30 anni in quà si lavora per tutti luoghi, dove la Pannina, che si fabbrica in Firenze, ha spaccio, et sebene non lavorano Pannina buona, come quella, che si lavora quà, nondimeno se ne servono per quelli, che possono spender meno, et délia fabbricata in Firenze, ne tengono un assortimento, per quelli, che vogliono spendere più nel rivestirsi. Et non trovo, che se ne smaltisca in luogo alcuno più di quello, che si faccia di pressenti, se non a Venezia, dove si smaltiscono rascie manose. »