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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Il y a deux façons de s'acquitter de sa dette, s'agissant d'un livre considérable comme celui que Georges Duveau vient de consacrer à La VieOuvrière en France sous le Second Empire : ou le refaire à sa façon, en s'installant sur ses maîtresses branches comme un parasite ; ou dire d'un mot, simplement : « Voilà un livre fait de main d'ouvrier. Qu'il traite d'un très grand sujet, vous n'avez pas besoin de moi pour le savoir. Mais qu'il soit plein de talent, et de vie, et d'intérêt, je vous le dis en toute assurance. Lisez-le. » On ne m'en voudra pas d'adopter ce second parti.
Je ne voudrais cependant pas qu'on en déduisît, d'avance, que ce très beau livre est un livre facile. Non. C'est un livre profond. Il est assis sur de fortes bases érudites : la bibliographie qui le précède (et qui rendra d'éminents services aux travailleurs) en témoigne.
page 214 Note 1. Paris, Gallimard, 1946, in-8°, 606 p.
page 214 Note 2. Dirai-je même qu'en un certain sens c'est un livre difficile ? Sa donsité est extrênie. Or l'auteur répugne visiblement à ménager au lecteur ces poses, ces repos que constituent les « mises à la ligne ». Des pages entières se suivent où les mots se pressent au coude à coude, et finissent par produire une impression d'étouffement. Je ne suis pas le seul à l'éprouver. Cinq pages sans un alinéa : ce n'est plus de la densité, c'est du manque d'air. Petites choses, grandes conséquences…