Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Cet article a pour objet d'aborder quelques aspects du passé de la Castille à la lumière du concept de « revenu national ». Nos conclusions seront encore rudimentaires et vagues. Et, plutôt que de parler de « revenu » national, nous parlerons de la « richesse » du pays : cette distinction permettra d'apprécier la distance entre une analyse de caractère historique et une étude proprement économique.
1. «El « servicio de millones » y la poblaciόn del reino de Granada en 1591 », Saitabi, XI, pp. 61-91. Valence, 1961. Plusieurs auteurs se sont occupés de plus ou moins près de l'impôt des « millions ». F. Gallardo Fernandez fut sans doute parmi les premiers à avoir pressenti son intérêt : Orígen, progresos y estado de las renias de la Corona de España, su gobierno y administraciόn, III, p. 148 et suiv., Madrid, 1805. Récemment Modesto Ulloa, La Hacienda Real de Castilla en el reinado de Felipe II, Rome, 1963, pp. 317-332, a su voir aussi l'intérêt de cette imposition pour approcher l'étude de la richesse de Castille.
page 720 note 1. « El servicio… », p. 62.
page 720 note 2. Les normes et instructions à partir desquelles on opéra les répartitions « mayor » et « menor » se trouvent à I'Archivo General de Simancas, Contadurias Générales, Ls. 2675 et 2973 respectivement. Tomâs Gonzales — cit. infra —, pp. 336-370 et pp. 370-386. Il y en a d'autres exemplaires à l'A.G.S., Con. Gen., L. 2970.
page 721 note 1. « El servicio… », p. 63.
page 721 note 2. « Relazion de la orden que se ha tenido en hazer el repartimiento menor… », cit. supra.
page 721 note 3. A.G.S., Con. Gen., L. 2970 : « Repartimiento por mayor de lo que cada provincia y partido han pagado de Ios VIII millones hasta fin de 593 y lo que han de pagar desde el de 1594 en adelante al mismo respecto, conforme… a las averiguaciones que se hicieron el año de 1591 ».
page 722 note 1. Carande, R., Carlos V y sus banqueros. La vida econόmica de España en una fase de su hegemonía, 1516-1556, pp. 43–44 Google Scholar. Madrid, 1943. Le recensement de 1541, effectué par le recouvrement des taxes ordinaires et extraordinaires, ne compta directement que les feux des roturiers, les seuls qui devaient en effectuer le paiement. Pour la répartition de l'impôt des millions, la Contaduria fit pour sa part des estimations pertinentes sur le nombre de feux appartenant à la catégorie des nobles et des ecclésiastiques. Sur la population de la Castille au XVIe, en particulier sur les recensements de 1561 et 1578, Felipe Ruiz va nous donner bientôt les résultats de ses patients travaux aux Archives de Simancas.
page 722 note 2. Nous utilisons ici le résumé du recensement qui figure dans le dossier de la répartition des millions de 1590. A.G.S., Con. Gen., L. 2973 : «. El servicio… », p. 63. Cf. un autre exemplaire, avec de très légères variantes, imprimé dans Codoin, XIII, pp. 521-528.
page 722 note 3. La division en dix-huit provinces correspond à celle même des sources. Nous avons établi la superficie de chacune de ces « provinces » à partir des chiffres actuels, bien qu'en corrigeant quelques zones d'après les limites de districts fiscaux que fournissent les documents du XVIe siècle, système utilisé également par Ruiz Almansa : « La poblaciôn de España en el siglo xvi », Revista International de Sociologia, I, vol. 3, 1943, pp. 119-120. D'autre part, tous les chiffres ont été arrondis aux centaines, ce qui correspond mieux à notre dessein, qui est de présenter ici une image globale, plutôt que d'étudier la population castillane par le menu.
page 725 note 1. « El servicio… », p. 65. La Junta de poblaciόn de Granada al monarca, 13 juillet 1591. A.G.S., Con. Gen., L. 1836.
page 725 note 2. A.G.S., Contaduria Mayor de Cuentas, 2a época. L. 336. Cit. Ulloa, op. cit., p. 825
page 725 note 1. Tomâs Gonzalez, Censo de poblaciôn de las provincias y partidos de la Corona de Castilla en el siglo XVI, Madrid, 1829. L'extrait de documents que publie Gonzalez provient de la L. 2970 de la Con. Gen. de l'A.G.S. L'édition de Gonzalez, cependant, contient quelques erreurs, la principale étant peut-être celle qui concerne la population de Grenade. Tandis que Gonzalez attribue à Grenade une population de presque 71 000 feux, le dossier effectif de cette population (A.G.S., Con. Gen., L. 1836) que nous publions dans « El servicio… », ne compte que 48 021 feux.
page 727 note 1. Chaunu, P., Séville et l'Atlantique, t. VIII (1), pp. 245–248, Paris, 1959 Google Scholar.