Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Considérons tels ou tels graphiques de type courant, comme ceux qui représentent visuellement les fluctuations du cours d'une action en bourse, dans l'une ou l'autre capitale et pendant une période donnée; les différents jours de cotation seront portés en abscisse (ainsi, de gauche à droite : 12 août 1967,13 août 1967, etc.), et les cotes chiffrées en ordonnée : sur la feuille de papier, le point correspondant à « 120 F » occupera une position plus haute que « 100 F », « 50 F » sera encore au-dessous, etc.
Ce que Jacques Bertin appelle information, c'est le contenu que doit transmettre le graphique; dans notre exemple, l'information peut se résumer comme suit : « Cours de l'action X en bourse de Paris, du 1er au 30 août 1967, la seule cote retenue pour chaque journée étant le cours de fermeture du marché au comptant. » Toutes ces précisions sont nécessaires, car un autre graphique — mais qui justement aurait été un autre, et c'est ici que commencent les problèmes de « langage » — pouvait indiquer en plus (ou exclusivement) le cours atteint chaque jour à 10 heures et/ou à 11 heures, etc., pouvait indiquer aussi (ou exclusivement) les cours du marché à terme, etc.
Jacques Bertin, La Sémiologie graphique, Gauthier-Villars-Mouton, Paris, 1967.
page 744 note 1 L'exemple est du recenseur, et non de Jacques Bertin.
page 766 note 1 Notre compte rendu porte principalement sur la première grande partie du livre (pp. 8 à 190), intitulée Sémiologie du système graphique; c'est elle qui, comme l'indique ce titre, pose tous les principes de base de l'ouvrage. La seconde partie (Mise en oeuvre du système graphique, pp. 191-428) reprend ces principes sous une forme plus détaillée et plus proche des applications Pratiques.