Naissances et « décadence » d’une vila dans le Brésil moderne: Vila Boa de Goiá s au xviiie siècle
Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Cet article entend rendre compte de l’émergence et de l’installation de la vie urbaine dans les espaces périphériques du Brésil moderne. Il s’appuie sur le cas de Vila Boa, fondée au cœur de la région des Mines de Goiás au début du xviiie siècle: ce campement d’orpailleurs (arraial) installé en 1727, a été élevé au rang de vila (1739), avant de devenir capitale de la capitainerie de Goiás (1749). Entre la ville en projet, cherchant à inscrire les marques du pouvoir dans l’espace, la ville au présent, avec ses arrangements et autres négociations, et la ville en attente, des décisions du roi ou du vice-roi, Vila Boa se fraye un chemin. Et lorsque, avec la diminution de la production de l’or, le « projet colonial » perd de sa force, c’est une ville métisse qui surgit – et que sanctionne le mot de « décadence », que lui accolent les autorités coloniales.
This article discusses the emergence and the installation of urban life in the peripheral spaces of early modern Brazil. It is based on the case of Vila Boa, located in the heart of the mining region of Goiás at the beginning of the eighteenth century. This town of gold panners (arraial), settled in 1727, was given the status of vila in 1739, before becoming the capital of the Goiás captaincy in 1749. Between the city project (trying to stamp the marks of power in the local space), the city in the present (with its organization and other negotiations), and the city in expectation (waiting for decisions from the king or the viceroy), Vila Boa cleared itself a path. When, with the decrease of the production of gold, the “colonial project” lost much of its strength, it was a creolized city that emerged – sanctioned by the word “decline”, which was attached to it by the colonial authorities.
1 - Lisbonne, Arquivo Histórico Utramarino [AHU] Goiás, Cx. 2, d. 192.
2 - Ibid., d. 195.
3 - Vidal, Laurent, « Les orientations récentes de la recherche sur l’histoire du Brésil urbain: éléments pour un bilan », Histoire urbaine, 12, 2005, pp. 117-146 Google Scholar.
4 - Fragoso, João, Fernanda Bicalho, Maria et De Fátima Sίlva Gouvêa, Maria (dir.), O Antigo Regime nos tropicos: a dindmica imperialportuguesa (séculos xvi-xviii), Rio de Janeiro, Ediciones Civilizacao Brasileira, 2001, pp. 23-24 Google Scholar.
5 - Voir par exemple l’ouvrage coordonné par Ferreira Furtado, Júnia, Diálogos oceânicos. Minas Gerais e as novas abordagens para uma historia do Império ultramarino português, Belo Horizonte, Editôra UFMG, 2001 Google Scholar.
6 - AHU, Goiás, Cx. 2, d. 195.
7 - Ibid., d. 740.
8 - « Regimento dado por Rodrigues César de Menezes a Bartolomeu Bueno da Silva, em 30 de junho de 1722 », in Documentos interessantes para a História e costumes de São Paulo, São Paulo, Typ. Paulista, 1895, vol. 12, pp. 55-60.
9 - Ce règlement, daté du 19 avril 1702, régit les modalités de répartition et d’exploitation des gisements d’or.
10 - Lettres du 22 novembre 1725 et du 7 mai 1726 (Matos Chaim, Marivone, OS aldeamentos indigenas na Capitania de Goiás (1749-1811), Goiânia, Oriente, 1975, p. 23)Google Scholar.
11 - Le toponyme « Guayazes » est construit à partir du nom de l’ethnie amérindienne Guyana, présente au nord de la capitainerie de São Paulo. Il apparaît pour la première fois dans une lettre officielle en 1726, évoquant le « sertão des Guayazes » (Francisco De Mattos, Joaquim, OS caminhos de Goiás, São Paulo, Editora Comercial Safady, 1980, p. 127)Google Scholar.
12 - Palacin, Luis, Franco Garcia, Leonidas et Amado, Janaína, História de Goiás em documentos, I. Colônia, Goiânia, éd. UFG, 1995, p. 31 Google Scholar.
13 - C’est ainsi que l’État portugais a procédé, dans les régions minières nouvellement découvertes. Pour pallier le vide administratif, la Couronne dote le « découvreur » d’un ensemble de pouvoirs lui permettant de contrôler les hommes et la production d’or. Mais ces pouvoirs peuvent lui être retirés à tout instant. En effet, si le filon s’avère particulièrement riche, l’administration coloniale est alors installée, reprenant peu à peu les charges du « découvreur », qui ne conserve qu’un titre honorifique.
14 - AHU, Goiás, Cx. 12, d. 740. Dans le Minas Gerais, des cas similaires peuvent être évoqués. Mais il est un cas extrême auquel participe Bartolomeu Bueno da Silva, celui de Pitangui où les Portugais sont interdits d’entrée: Damasceno Fonseca, Cláudia, Des terres aux villes de l’or. Pouvoirs et territoires urbains au Minas Gerais (Brésil, xviii e siècle), Paris, Fondation Calouste Gulbenkian, 2003, pp. 162-164 Google Scholar.
15 - De Azevedo, Aroldo, Brasil, a terra e o homem, vol. ii, A vida humana , São Paulo, Cia Editôra Nacional, 1970, pp. 239-243 Google Scholar. Voir également Marx, Murillo, Cidade no Brasil, terra de quem?, São Paulo, Edusp-Nobel, 1991, pp. 17-30 Google Scholar, et ID., « Arraiais mineiros: relendo Sylvio de Vasconcelos », Revista Barroco, 15, 1992, pp. 389-393. Comme l’a parfaitement démontré Cláudia Damasceno Fonseca, pour le cas du Minas Gerais (C. Damasceno Fonseca, Des terres aux villes de l’or..., op. cit.), ce processus de stabilisation de l’occupation humaine autour d’une activité minière est relativement classique dans les terres de l’or au Brésil. Dans les environs immédiats de Sant’Anna, d’autres arraiais vont ainsi voir le jour, à l’initiative de propriétaires de concessions minières: Barra, Ferreiro et Ouro Fino sont fondés entre 1727 et 1728. Mais de tous ces arraiais voisins, seul celui de Sant’Anna va réussir à pérenniser sa présence. Bien que placé sous la dépendance de la vila de São Paulo de Piratininga, capitale de la capitainerie de São Paulo, c’est parce qu’il a été institué à l’initiative du découvreur des mines de Guayazes qu’il occupe une position privilégiée au sein de cet archipel d’arraiais miniers: c’est à Sant’Anna que se trouvent les sièges du pouvoir administratif et religieux. Dans le cadre de l’Amérique espagnole, la situation est à la fois comparable et différente. D’une part, ces créations de noyaux urbains de frontières sont plus fréquentes au xvi e qu’au xviii e siècle, où l’élan est plus cohérent, encadré par l’action conjointe de l’État et de l’Église. En outre, l’adelantado passe une capitulación avec la Couronne, qui l’autorise à créer des villas (et non de simples pueblos), avec des embryons de corps municipaux. Rien de tel, côté portugais. Les capitaines donataires disposaient de cette capacité à fonder des vilas, mais depuis la suppression de ce régime en 1549 seule la Couronne, par l’action de ses représentants, peut fonder des vilas ou transformer des arraiais en vilas (voir à ce sujet: Augeron, Mickaël et Vidal, Laurent, « Creating colonial Brazil: The first donatary captaincies, or the system of special exclusivity (1534-1549) », in Van Ruymbeke, B. et Roper, L. H. (éd.), Constructing Early Modern empires: Proprietary ventures in the Atlantic world, 1500-1750, Leyde, E. J. Brill, 2006, pp. 20-53)Google Scholar.
16 - Voir à ce sujet la récente mise au point historiographique de De Cássia Moraes, Cristina, « Do corpo místico do Cristo. Irmandades e confrarias na Capitania de Goiás (1736-1808) », Dissertação de doutoramento, Universidade Nova de Lisboa, 2005 Google Scholar.
17 - AHU, Goiás, Cx. 12, d. 740. L’ouvidor est un magistrat en charge de la justice de deuxième instance; quant au juge, il est en charge de la justice de première instance (justice criminelle).
18 - AHU, Goiás, Cx. 1, d. 4. Dans cette lettre datée de mai 1732, le vicaire dénonce les excès commis par Bartolomeu Bueno, « donnant les terres à ses parents et désespérant le peuple ». Les habitants de l’arraial de Meia Ponte se sont ainsi soulevés contre Bueno. Voir aussi Palacin, Luiz, O século do ouro em Goiás, Goiânia, Ed. Oriente, 1979, pp. 34-38 Google Scholar.
19 - Arquivo Frei Simâo Dorvi, Cidade de Goiás, Documentos Avulsos, « Ofício pedindo provisão de confirmaҫão da Irmandade de São Miguel e Almas », 1734.
20 - C. De Cássia Morais, Do corpo mistico de Cristo..., op. cit., pp. 145-146.
21 - Compromisso signé en 1738, mais soumis en 1733. En 1742, elle obtiendra une reconnaissance royale, ce qui lui confère un statut de miserkórdia (C. De Cássia Morais, Do corpo místico de Cristo..., op. cit., pp. 165 et 173).
22 - Ibid., p. 174.
23 - Marcel Detienne évoque, dans un article récent, ces enjeux de définition et de contrôle du champ du politique dans les temps de genèse (Detienne, Marcel, « Doing comparative anthropology in the field of politics », Arion, 13, 3, 2006, pp. 67-85, ici pp. 73-74)Google Scholar.
24 - Voir l’étude générale de Marx, Murillo, Nosso chão, do sagrado ao profano, São Paulo, Edusp, 2003 Google Scholar, et l’enquête spécifique de Boschi, Caio, Os leigos e o poder. Irmandades leigas e política colonizadora em Minas Gerais, São Paulo, Ed. Atica, 1986 Google Scholar.
25 - AHU, Goiás, Cx. 12, d. 740.
26 - Martins Pereirade Alencastre, José, Anais da provintia de Goids, Goiânia, Editôra da UFG, [1863] 1979, p. 56 Google Scholar.
27 - AHU, Goiás, Cx. 1, d. 60.
28 - Dans le Minas Gerais, il n’est pas rare qu’un arraial ait une population plus nombreuse qu’une vila.
29 - C. Damasceno Fonseca, Des terres aux villes de For..., op. cit., p. 253.
30 - AHU, Goiás, Cx. 1, d. 60.
31 - J. M. Pereira De Alencastre, Anais da província de Goiás, op. cit., p. 72.
32 - AHU, Goiás, Cx. 1, d. 60.
33 - Comme dans le monde hispanique, ce double pouvoir judiciaire, que symbolise le pilori, ne signifie pas équivalence. Le pouvoir du souverain, incarné dans la figure de l’ouvidor (magistrat en charge de la justice de deuxième instance), est supérieur à celui de la vila (qui ne dispose que d’un juiz ordinário ou d’un juiz de fora, en charge de la justice de première instance).
34 - J. M. Pereira De Alencastre, Anais da província de Goiás, op. cit., p. 72.
35 - L’Espagne n’a pas hésité non plus, dans ses possessions du Nouveau Monde, à refonder des bourgades déjà existantes. Le cas de Buenos Aires est particulièrement révélateur: après sa fondation en 1536 par l’adelentado Pedro de Mendoza, elle est refondée en 1580 par Juan de Garay. Voir Solano, Franciscode, Ciudades hispanoamericanasy pueblos de indios, Madrid, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, 1990 Google Scholar; Musset, Alain, Les vittes nomades du Nouveau Monde, Paris, Éditions de l’EHESS, 2002 Google Scholar; Calvo, Thomas, « Le blanc manteau de l’urbanisation sur l’Amérique hispanique (1550-1600) », Perspectivas históricas, 5-6, 2000, pp. 12-62 Google Scholar.
36 - Sur cette notion d’arruamento, voir l’article de Moreira, Rafael, « A arte da ruação e a cidade luso-brasileira », Cadernos de pesquisa do LAP, 37, 2003, pp. 8-31 Google Scholar, et le chapitre « Arruar » dans M. Marx, Cidade no Brasil..., op. cit., pp. 95-100.
37 - AHU, Goiás, Cx. 33, d. 2041.
38 - Dans la lignée des travaux de Green, Jack P., Negociated authorities: Essays in colonial political and constitutionnal history, Charlottesville, University of Virginia Press, 1994 Google Scholar, Russell-Wood, A. J. R. insiste sur la façon dont le concept d’ « autorités négociées » a amené à une « réévaluation de la représentation locale – à l’exemple des senados da câmara dans l’empire portugais – et de la manière par laquelle les colons ont réussi à négocier les politiques et les pratiques de la Couronne, de façon à les rendre moins oppressives et/ou plus en accord avec les priorités, nécessités et pratiques de la société coloniale » (« Prefácio », in Daniels, C. et Kennedy, M. V. (éd.), Negociated empires. Centers and peripheries in the Americas, 1500-1800, Londres, Routledge, 2002, p. 13)Google Scholar. Voir également, Bethencourt, Francisco, « As câmaras », in Bethencourt, F. et Chauduri, K., História da expansão portuguesa, vol. III, O Brasil na Balança do Império (1697-1808), Lisbonne, Círculo de Leitores, 1998, pp. 270-280 Google Scholar.
39 - C. Damasceno Fonseca, Des terres aux villes de l’or..., op. cit., p. 82.
40 - Selon les Ordenações Filipinas (1603). Cité par Araújo, Emanuel, O teatro dos vícios. Transgressão e transigência na sociedade urbana colonial, Rio de Janeiro, José Olympio, 1993, p. 130 Google Scholar.
41 - Ensemble de règles fixées lors du synode diocésain de Bahia (12-14 juin 1707), prévoyant l’adaptation de la doctrine catholique du Brésil aux normes du concile de Trente.
42 - AHU, Goiás, Cx. 6, d. 449.
43 - Ibid., d. 435.
44 - Ibid., Cx. 2, d. 160.
45 - E. Araújo, O teatro dos vícios..., op. cit., p. 130 sqq.
46 - AHU, Goiás, Cx. 33, d. 2041.
47 - Dos Passos, São Miguel e Almas, São Benedito, Santo Antônio, Santíssimo Sacramento, Nossa Senhora da Lapa, Boa Morte, Nossa Senhora do Rosário, São José et Republicanos (C. De Cássia Morais, Do corpo místico de Cristo..., op. cit., p. 156).
48 - Jean-Claude, Schmitt, La raison des gestes dans l’Occident médiéval, Paris, Gallimard, 1990 Google Scholar.
49 - En 1749, pour régler un conflit avec le vicaire qui refusait d’exposer le saint sacrement pour une procession, le senado fait sonner le glas dans toute la vila pour convoquer le peuple en assemblée afin de délibérer sur le sujet (C. De Caássia Moraes, Do corpo místico de Cristo..., op. cit., p. 200).
50 - Voir à ce sujet l’étude classique de Boxer, Charles R., Portuguese society in the Tropics: The municipal councils of Goa, Macao, Bahia and Luanda, 1510-1800, Madison, The University of Wisconsin Press, 1965 Google Scholar.
51 - Catão Cruz Santos, Beatriz, « Unidade e diversidade através da festa de Corpus Christi », in Jancsó, I. et Kantor, I. (dir.), Festa: cultura e sensibilidade na América portuguesa, São Paulo, Hucitec/Edusp, 2001, vol. II, pp. 521-542, ici p. 525 Google Scholar.
52 - AHU, Goiás, Cx. 5, d. 370.
53 - Documentos interessantes..., op. cit., vol. 50, p. 292.
54 - Cette situation est assez fréquente pour les vilas des régions minières. A. J. R. Russell-Wood évoque ainsi la médiocrité générale des officiers municipaux de Vila Rica, au début de son existence, ce qui a eu pour résultat une « faiblesse chronique du nombre de candidats pour les charges municipales » (« O governo local na América portuguesa: um estudo de divergência cultural », Revista de história, LV, 109, ano xxviii, pp. 25-79).
55 - AHU, Goiás, Cx. 17, d. 1022. A Lisbonne, Mendonça Furtado dénoncera d’ailleurs l’abus de nominations d’officiers dans les milices, mais en vain: effectuées par le gouverneur, mais confirmées par le roi, ces nominations servent aussi à se concilier des appuis (J. M. Pereira De Alencastre, Anáis da Províntia de Goiás, op. cit., p. 143).
56 - Les juges (ordinaires ou ouvidores) portent, quant à eux, une baguette (vara).
57 - Voir à ce sujet MARIA FERNANDA BAPTISTA BICALHO, « As câmaras ultramarinas e o governo do Império », in J. Fragoso, M. F. Baptista Bicalho et M. De Fátima Sílva Gouvêa (dir.), O Antigo Regime nos trópicos..., op. cit., pp. 208-217.
58 - Manuel Hespanha, António, As vésperas do Leviathan. Instituições e poder político. Portugal (séc. xvii ), Coimbra, Almedina, 1994, p. 342 Google Scholar.
59 - AHU, Goiás, Cx. 11, d. 660; Cx. 24, d. 1565 à d. 1570, d. 1577 à d. 1579; Cx. 25, d. 1615, d. 1624; Cx. 26, d. 1695, d. 1701; Cx. 27, d. 1731, d. 1782, d. 1783, d. 1790; Cx. 28, d. 1846; Cx. 29, d. 1864; Cx. 30, d. 1952; Cx. 31, d. 1975.
60 - AHU, Goiás, Cx. 2, d. 147.
61 - A. J. R. Russell-Wood insiste sur cette capacité de négociation des câmaras: instituer une vila, c’est créer un senado, et donc une structure potentiellement capable de négocier et d’obtenir des avantages. En cela, les vilas disposent d’une autonomie bien supérieure à celles de leurs homologues d’Amérique espagnole (A. J. R. RUSSELL-WOOD, « Centers and peripheries in the Luso-Brazilian world, 1500-1800 », in C. Daniels et M. V. Kennedy (éd.), Negociated empires..., op. cit., pp. 105-142, ici p. 117).
62 - AHU, Goiás, Cx. 1, d. 92.
63 - Ibid., Cx. 2, d. 142.
64 - Ibid., Cx. 4, d. 311.
65 - Ibid., Cx. 14, d. 859.
66 - Ibid., d. 855.
67 - A. J. R. Russell-Wood, « Centers and peripheries... », art. cit., p. 113.
68 - Lars Myrup, Erik, « The rule from Afar: The overseas council and the making of the Brazilian West, 1642-1807 », Ph. D., Yale University, 2006, p. 167 Google Scholar. Voir également, Palacίn, Luis, Subversão e corrupção: um estudo da administração pombalina em Goiás, Goiânia, Editôra da UFG, 1983 Google Scholar.
69 - AHU, Goiás, Cx. 25, d. 1587 (voir également ibid., d. 1585). Ce cas vient d’être récemment étudié par Lobo Lemes, Fernando, « A Oeste do Império – dinâmica da câmara municipal na última perifería colonial: um estudo das relaҫões de poder nas Minas e Capitania de Goiás (1770-1804) », Mémoire de maîtrise, Universidade Federal de Goiás, 2005, pp. 52-57 Google Scholar.
70 - AHU, Goiás, Cx. 25, d. 1587.
71 - Ibid., d. 1639.
72 - Ibid., d. 1605.
73 - Dans les vilas de frontière (Minas Gerais, Mato Grosso), plusieurs historiens ont relevé cette double incarnation du pouvoir métropolitain, à la fois dans le senado da câmara et dans la figure du gouverneur. A nouveau, il n’est pas impossible que l’explication réside dans la suspicion qu’entretient le Conseil d’Outre-Mer quant à la probité de ses vassaux dans les régions de frontières. Voir par exemple Myrup, E. L., « The rule from Afar... Google Scholar », thèse citée.
74 - AHU, Goiás, Cx. 25, d. 1605.
75 - Ibid., d. 1587.
76 - J. M. Pereirade Alencastre, Anais daprovincia de Goiás, op. cit., p. 171. Se sentant également dépossédé de ses prérogatives par une telle décision, il enverra, en attendant la nomination d’un nouveau gouverneur par le roi, un gouverneur intérimaire. Antônio Carlos Furtado de Mendonça arrive le 17 août 1770 à Vila Boa. La junte provisoire est dissoute, mais le capitaine de la compagnie des dragons est fait prisonnier, suite à son refus de se soumettre à cette décision.
77 - AHU, Goiás, Cx. 25, d. 1605.
78 - C. De Cássia Moraes, Do corpo místico de Cristo..., op. cit., p. 65.
79 - J. M. Pereira De Alencastre, Anais da províntia de Goiás, op. cit., p. 281.
80 - De Saint-Hilaire, Auguste, Voyage aux sources du rio São Francisco et dans la province de Goyaz, Paris, Arthus Bertrand, 1848, t. II, pp. 67-69 Google Scholar.
81 - Seul l’accès à des minutes notariales aurait pu nous permettre de saisir au plus près les différentes constructions prenant forme lors des premières décennies de Vila Boa. À nouveau, l’historien doit faire face à la pénurie des sources.
82 - Tableau établi à partir de AHU, Goiás, Cx. 27, d. 1762; Cx. 33, d. 2061; Cx. 38, d. 2380; Cx. 48, d. 2776. Précisons toutefois que les données dont nous disposons ne permettent pas de connaître exactement la population de la vila, puisqu’elles concernent toute la paroisse de Vila Boa.
83 - Voir le chapitre consacré à la famille dans les régions minières, par Beatriz Nizza Da Silva, Maria, História da família no Brasil colonial, Rio de Janeiro, Nova Fronteira, 1998, pp. 87-94 Google Scholar.
84 - Karash, Mary, « Concubinato e casamento na capitania de Goiás », in Nizza Da Silva, M. B. (coord.), Sexualidade, família e religião na colonizaҫão do Brasil, Lisbonne, Livros Horizonte, 2001, pp. 91-102, ici p. 93 Google Scholar. Voir également ID., « The periphery of the periphery? Vila Boa de Goiás, 1780-1835 », in C. Daniels et M. V. Kennedy (éd.), Negociated empires..., op. cit., pp. 143-169.
85 - Schwartz, Stuart, « De la plèbe au “peuple” dans le Brésil du xvme siècle », Caravelle, 84, 2005, pp. 127-146, ici p. 132 Google Scholar.
86 - AHU, Goiás, Cx. 7, d. 511 et Cx. 8, d. 584.
87 - A. de Saint-Hilaire insiste également sur cette situation: « Nulle part peut-être il n’y a aussi peu de gens mariés que dans cette ville (1819). Jusqu’au dernier ouvrier, il n’est personne qui n’ait une maîtresse; on l’entretient dans sa propre maison, on élève autour de soi les enfants qui naissent de ces unions illégitimes, dont on rougit aussi peu que d’un lien sacré, et, si par hasard quelqu’un se marie, il devient l’objet du ridicule » (A. De Saint-Hilaire, Voyage aux sources du rio São Francisco..., op. cit., p. 75).
88 - Karash, Mary, « As mulheres livres de cor no Brasil central », Revista da Sociedade Brasileira de Pesquisa História, 15, 1998, pp. 3-20, ici p. 4 Google Scholar.
89 - A. De Saint-Hilaire, Voyage aux sources du rio São Francisco..., op. cit., p. 76.
90 - En 1753, les revenus du quinto à Vila Boa s’élèvent à 2 640 marcos d’or, en 1763 à 1 714, en 1773 à 692, en 1782 à 582, en 1791 à 444 et en 1804 à 284 (AHU, Goiás, Cx. 47, D. 2717).
91 - De Mello E Souza, Laura, Os desclassificados do ouro. A pobreza mineira no século xviii , Rio de Janeiro, Edições Graal, 1986, évoque cette question de la « décadence Google Scholar ».
92 - L. Palacin, O século do ouro em Goiás, op. cit., p. 135.
93 - AHU, Goiás, Cx. 30, d. 1938.
94 - Ibid., Cx. 32, d. 2021.
95 - Ibid., Cx. 35, d. 2153.
96 - Ibid., Cx. 49, d. 2790.
97 - A. DE SAINT-HILAIRE, Voyage aux sources du rio São Francisco..., op. cit., p. 69.
98 - Ibid., p. 74.
99 - L. Palacin, O século do ouro em Goiás, op. cit., p. 88.
100 - AHU, Goiás, Cx. 36, d. 2195.
101 - Mary Karash, « As mulheres livres de cor... », art. cit., p. 9.
102 - A. De Saint-Hilaire, Voyage aux sources du rio São Francisco..., op. cit., p. 77.
103 - AHU, Goiás, Cx. 47, d. 2700.
104 - Ibid.
105 - A. De Saint-Hilaire, Voyage aux sources du rio São Francisco..., op. cit., p. 71.
106 - JEAN DUVIGNAUD, Le sous-texte, Paris, Actes Sud, 2005, p. 105.