Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Observateur attentif des notoriétés de son temps, le critique Victor Fournel notait en 1883 que les deux écrivains les plus lus du Second Empire étaient Léo Lespès et Ponson du Terrail. Véritable homme-orchestre du Petit Journal, lé premier fut, sous le pseudonyme de Thimothée Trimm, I ‘ auteur de ces fameuses « Chroniques » de première page auxquelles le journal dut une bonne partie de son succès initial, mais il publia aussi de très nombreux récits et faits divers romancés, ce qui lui valut d'exercer diverses responsabilités à la Société des gens de lettres. Le second fut, avec Dumas, le feuilletoniste le plus prolixe du 19e siècle, et l'auteur de ces interminables Drames de Paris (1858-1870) que domine rapidement la figure de Rocambole. Tenus par les contemporains pour des formes spécifiques de leur modernité culturelle, fait divers et roman criminel sont ainsi désignés comme les deux types privilégiés de récits signalant l'entrée progressive du pays en régime « médiatique ». Car si l'on signalait des disti nctions entre leurs régimes narratifs, ne serait-ce que celles engendrées par une position, un volume et des structures différents, elles ont toujours semblé moins significatives que la dynamique de leur convergence:
Build on the same narrative line, seen by contemporary observers as the specific forms of their cultural modernity, "faits divers " and criminel novels make a crowd of narrative, which historical use seems uneasy. Illegitimate outputs, they keep with truth a doubtful relation, who jumble the usual status of referenciality. If any documentary use seems impossible, this paper tries to point out the other ways of their historical exploitation. The crime is a very complex social construction, who cannot be easely objectived, and who appears maybe more clearly as a cultural fact, and in this unworthy narratives. Indicating the figures of criminal risk, the places of social vulnerability and the actors of public order, they are an excellent repository who structures the perception of criminal realities. They show the ways of moralization and normalization working in social world and appears as one of the best signs for pointing out the process of cultural and social integration of the dominated classes. They contribute also to organize the public sphere and the public debates. Inquiries, who become progressively the main narrative structure of these texts, can then appear as a "master-fiction " where can be read at once the legitimacy and the contradictions of the democratic society.
1. Fournel, Victor, Figures d'hier et d'aujourd'hui, Paris, Calmann Lévy, 1883, pp. 225– 243.Google Scholar
2. Sur Lespès, voir son dossier SGDL, AN, 454 AP. Sur Ponson du Terrail, l'éclairage le plus complet est celui de Walter, Klaus-Peter, Die Rocambole-Romane von Ponson du Terrail. Siudien zur Geschichte des Franzosischen Feuilletonromans, Berne, Peter Lang, 1986.Google Scholar
3. Utilisée par les contemporains, l'expression « roman criminel », qui regroupe à la fois les grands cycles feuilletonesques du milieu du siècle (Sue, Dumas, Féval, Ponson du Terrail, eic), le roman judiciaire (Gaboriau et ses suiveurs) et les prémisses du roman de détection, permet d'éviter les querelles génériques sur la « naissance » du roman policier, et met l'accent sur la spécificité alors reconnue à ces textes : des récits d'aventures où la rupture criminelle donne lieu à une exploration plus ou moins méthodique du monde social.
4. Sur ces points, voir Thiesse, Anne-Marie, Le roman du quotidien. Lectures et lecteurs a la Belle Époque, Paris, Le Chemin vert, 1984, pp. 105–113 Google Scholar, ainsi que Kalifa, D., L'encre et le sang. Récits de crimes et société à la Belle Epoque, Paris, Fayard, 1995, pp. 97–104.Google Scholar
5. Le 11 janvier 1894, par exemple, Le Petit Parisien publie dans la rubrique « Faits divers » et sous le titre : « Vengeance de femme : Toujours le revolver ! Une femme vient de tirer sur son amant », les quelques lignes suivantes : « Les détails de ce drame émouvant sont donnés dans Vengeance de femme, par Guillaume Launey. Ce nouveau roman est mis en vente chez tous les marchands de journaux en livraisons illustrées à dix centimes […]. On peut le réclamer partout ». de telles pratiques étaient fréquentes dans le dernier tiers du siècle.
6. Voir notamment Barthes, Roland, « Structure du fait divers », 1962, dans Essais critiques. Paris, Le Seuil, 1981, pp. 196–197 Google Scholar, et Auclair, Georges, Le Mana quotidien. Structure e! fonction de la chronique des faits divers, Paris, Anthropos, 1970 Google Scholar, 2e éd., 1982. Dans le même sens, Monestier, Alain, Le fait divers, catalogue du Musée des ATP, Paris, Éditions de la réunion des musées nationaux, 1982 Google Scholar.
7. « Fait divers, fait d'histoire », Annales ESC, 1983, n° 4, notamment Marc Ferro (“ présentation ») et Michelle Perrot (” Fait divers et histoire au XIXe siècle »).
8. Farge, Ariette, La vie fragile. Violence, pouvoirs et solidarités à Paris au xvirf siècle. Paris, Hachette, 1986 Google Scholar ; M. Perrot, art. cité.
9. Voir par exemple, outre l'ouvrage fondateur de Mandrou, Robert, De la culture populaire aux xvif et XVIIIe siècles : la Bibliothèque bleue de Troyes (1964), rééd. Paris, Imago 1985 Google Scholar, les éditions de textes présentés par Chartier, Roger, Figures de la gueuserie, Paris, Arthaud/ Montalba, 1982 Google Scholar et Lüsebrink, Hans-Jürgen, Histoires curieuses et véritables de Cartouche et Mandrin, Paris, Arthaud/Montalba, 1984.Google Scholar
10. Les faits divers criminels représentent plus de 50 % de l'ensemble de la chronique selon les comptages effectués par Anne-Claude Ambroise-Rendu, Les faits divers dans la presse française de la fin du XIXe siècle. Étude de la mise en récits d'une réalité quotidienne (1870- 1910), thèse d'histoire, université de Paris 1, 1997, p. 47. Ils sont de surcroît engagés après 1880 dans un processus très rapide de prolifération (D. Kalifa, Récits de crimes dans la France de la « Belle Epoque », thèse d'histoire, université de Paris 7, 1994, pp. 26-32).
11. Ce qui ne signifie pas que des manques ne subsistent pas. L'inventaire de la production demeure très incomplet, notamment pour la presse départementale ou les collections de fascicules et de livraisons. Modes d'élaboration, itinéraires et pratiques professionnelles des polygraphes « industriels » restent eux aussi mal connus.
12. Jarry, Alfred, Le canard sauvage, 1903, repris dans Œuvres complètes, t. 2, Paris. Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1987, p. 513.Google Scholar
13. «Nous appelons canard […] un fait qui a l'air d'être vrai, mais qu'on invente pour relever les Faits-Paris quand ils sont pâles », note Balzac dans Illusions perdues. Cité par Seguin, Jean- Pierre, Nouvelles à sensations, les canards du xixe siècle, Paris, Armand Colin, 1959, p. 22.Google Scholar
14. Contrairement à ce que signalent les instruments lexicographiques, qui datent ses premières occurrences de 1859, Paul IMBS (dir.), Trésor de la langue française, Paris, CNRS, 1979, p. 343, le pluriel « faits divers » est attesté dès la monarchie de Juillet. Il existe dès 1837 une rubrique « Faits divers » dans Le Tocsin, journal des renseignements mutuels, et sans doute dans beaucoup d'autres. en 1843, La Presse dispose d'une rubrique régulière titrée « Nouvelles et faits divers ».
15. Cf. D. Kalifa, thèse citée ; A.-C. Ambroise-Rendu, thèse citée ; Marine M'SILI, Histoire des faits divers en République (1870-1992). Une approche de la laïcisation de la providence, thèse d'histoire, Aix-en-Provence, Université de Provence, 1996.
16. Voir supra, n. 14.
17. Sur ce sujet, voir Favre, R., Sgard, J. et Weil, F., « Le fait divers », dans P. Rétat (dir.), Presse et histoire au xviiie siècle, l'année 1734, Paris, Éditions du CNRS, 1978, pp. 189– 225 Google Scholar; Favre, Robert, « Le fait divers en 1778, permanence et précarité », dans Jensen, Paule et al., L'Année 1778 à travers la presse traitée par ordinateur, Paris, PUF, 1982, pp. 113– 146 Google Scholar; Roger, Philippe, « Le fait divers en 1789, cinq exemples, cinq attitudes », dans Rétat, Pierre (dir.), La révolution du journal, 1788-1794, Paris, Éditions du CNRS, 1989, pp. 215– 228 Google Scholar ; Denis Reynaud, « Violence et passion : les “ Variétés ” de la Gazette des Deux-Ponts », communication au colloque : Journalisme et fiction au xviiie siècle, Exeter, septembre 1995, à paraître chez Peter Lang, 1999.
18. Chauvaud, Frédéric, «La petite délinquance et La Gazette des Tribunaux: le faitchronique entre la fable et la farce », dans Garnot, Benoît (dir.), La petite délinquance du Moyen Age à l'époque contemporaine, Dijon, EUD, 1998, pp. 79–89.Google Scholar
19. Je renvoie sur ces points à mon texte, « Les tâcherons de l'information, petits reporters et fait divers à la Belle Époque », Revue d'Histoire moderne et contemporaine, 40-4, oct.-déc 1993, pp. 578-603, ainsi qu'à la synthèse de Delporte, Christian, Les journalistes en France (1880-1950). Naissance et construction d'une profession, Paris, Le Seuil, 1999, pp. 64–68.Google Scholar
20. A. N., 454 AP, dossier Georges Grison, lettre datée d'août 1900.
21. «Rapport sur les crimes d'attaques et de vols nocturnes commis dans les rues de la capitale», A. N., BB18 1145. Pour la fin du siècle, je renvoie à mon texte, «L'attaque nocturne », Sociétés & Représentations, n° 4, 1997, pp. 121-138.
22. Le bilan le plus récent est celui de Farcy, Jean-Claude, « L'historiographie de la criminalité en histoire contemporaine », dans Garnot, Benoît, Histoire et criminalité de l'Antiquité au xxe siècle, Dijon, EUD, 1992, pp. 31–44.Google Scholar Voir aussi Perrot, Michelle, «Criminalité et système pénitentiaire au xixe siècle : une histoire en développement », Cahiers du CRH, 1, 1988, pp. 3–20.Google Scholar
23. Je suis sur ce point les remarques de Lagrange, Hughes, La civilité à l'épreuve. Crime et sentiment d'insécurité, Paris, PUF, 1995, pp. 24-25, et 278–280.Google Scholar
24. Colette, , L'ingénue libertine, Paris, Ollendorff, 1909.Google Scholar
25. L'expression est de Jaume, Lucien, L'individu effacé ou le paradoxe du libéralisme français, Paris, Fayard, 1997.Google Scholar Sur la question des enquêtes privées, voir Kalifa, D., L'homme à la clef. Détectives et policiers privés en France, 1832-1942, Paris, Pion (sous presse).Google Scholar
26. Dont l'archétype est Rodolphe, héros des Mystères de Paris d'Eugène SUE (Le Journal des Débats, 1842-1843).
27. L'expression est de Duchet, Claude, « Idéologie de la mise en texte », La Pensée, n° 215. 1980, p. 101.Google Scholar
28. Sur ces points, voir Foucault, Michel, Surveiller et punir. Naissance de la prison, Paris. Gallimard, 1975, pp. 68-72 et 291–295 Google Scholar, ainsi que Miller, Daniel A., The Novel and the Police. Berkeley, University of California Press, 1988.Google Scholar
29. Chauvaud, Frédéric, De Pierre Rivière à Landru. la violence apprivoisée au xixe siècle Bruxelles, Brepols, 1991, notamment pp. 202–255.CrossRefGoogle Scholar
30. Kalifa, Dominique, « Crime, fait divers et culture populaire à la fin du xixe siècle », Genèses. Sciences sociales et Histoire, n° 19, 1995, pp. 68–82.Google Scholar Cf. aussi Denning, Michael, Mechanic Accent. Dime Novels and Working-Class Culture in America, Londres-New York, Verso, 1987.Google Scholar
31. Sur ce point, voir Vareille, Jean-Claude, Le roman populaire français (1798-1914). Idéologies et pratiques, Presses Universitaires de Limoges, 1994, pp. 241–242.Google Scholar
32. Grignon, Claude et Passeron, Jean-Claude, Le savant et le populaire. Misérabilisme et populisme en sociologie et en littérature, Paris, Gallimard-Le Seuil, « Hautes études », 1989.Google Scholar
33. Maza, Voir Sarah, Vies privées, affaires publiques. Les causes célèbres de la France prérévolutionnaire, Paris, Fayard, 1997.Google Scholar
34. Sur les années 1815-1870, voir la thèse de Simone Delattre, Les douze heures noires. la nuit dans l'espace public parisien (1815-1870), Université de Paris 1, 1999, chap. VI « Basfonds ». Pour les années postérieures, cf. D. Kalifa, L'encre et le sang, op. cit., pp. 234-250.
35. Shapiro, Ann-Louise, Breaking the Codes. Female Criminality in Fin-de-Siècle Paris, Stanford, Stanford University Press, 1996.Google Scholar
36. Le phénomène est largement similaire en Grande-Bretagne. Voir Philippe Chassagne. « Crime, justice et littérature populaire dans l'Angleterre du XIXe siècle », dans Chadvauu, F. et Petit, J.-G. (dir.), L'histoire contemporaine et les usages des archives judiciaires, Paris, Champion, 1998, pp. 155–170.Google Scholar
37. Leps, Marie-Christine, Apprehending the Criminal. The Production of Déviance in Nineteenth- Century Discourse, Durham, Duke University Press, 1992.Google Scholar
38. Dumas, Alexandre, Les Mohicans de Paris (1854-1859), Paris, Gallimard, 1998, p. 62.Google Scholar
39. Chartier, Roger, AU bord de la falaise. L'histoire entre certitudes et inquiétude, Paris, Albin Michel, 1998, pp. 269–287.Google Scholar
40. J'ai analysé plus précisément ce basculement et ses limites dans L'encre et le sang, op. cit., pp. 61-76, ainsi que dans « L'écriture du fait divers au xixe siècle : de la réfutation à la production de l'événement », dans Lüsebrink, Hans-Jürgen et Mollier, Jean-Yves (dir.), La perception de l'événement dans la presse, xviie-xixe siècle, Berne, Peter Lang (sous presse).Google Scholar
41. Le Clere, Marcel, « Comment opérait la police de Fouché », Revue de Criminologie et de Police technique, 1951, pp. 33–36.Google Scholar
42. Sur ces points, voir Vareille, Jean-Claude, L'homme masqué, le justicier et le détective. Lyon, PUL, 1990, pp. 39–72 Google Scholar et Dubois, Jacques, Le roman policier ou la modernité, Paris. Nathan, 1992, pp. 13–30.Google Scholar
43. Respectivement : Eugène SUE, 1843-1843, Alexandre DUMAS, 1854-1859, Paul Féval. 1865-1868, Alexis Ponson du Terrail, 1858-1870.
44. « — Tu vas à la chasse, demanda-t-elle ? — Oui. — Je croyais la chasse fermée. — Elle l'est en effet ; mais je vais à une chasse ouverte en tout temps, à la chasse de la vérité ». A. DUMAS, Les Mohicans de Paris,.., op. cit., p. 1084.
45. Féval, Paul, Les Habits noirs, t. 1 (1865), réédition Paris, Laffont, 1987, p. 160.Google Scholar
46. Sur les mémoires de policier, voir Jean-Marc BERLIÈRE, L'institution policière sous la IIIe République, thèse, université de Bourgogne, 1990, pp. 1200-1203. Vareilij, Jean-Claude souligne dans Filatures, Presses Universitaires de Grenoble, 1980, pp. 17-25 et 47–53 Google Scholar, la récurrente animalisation des figures du roman policier, celle du criminel en ours ou en loup. du détective en chien.
47. Constat classique des théoriciens de l'École de Francfort dans leur réflexion sur l'industrie culturelle. Voir notamment Benjamin, Walter, Le Paris du Second Empire chez Baudelaire (1938), Paris, Payot, 1979 Google Scholar et Kracauer, Siegfried, Le roman policier. Un essai philosophique (1922-1925), Paris, Payot, 1981.Google Scholar
48. Cet aspect est à relier bien sûr à la proposition célèbre de Ginzburg, Carlo sur la naissance du paradigme indiciaire. Cf. « Traces. Racines d'un paradigme indiciaire », dans Mythes, emblèmes, traces. Morphologie et histoire, Paris, Flammarion, 1989, pp. 139–180.Google Scholar Mais LUI tel mode de compréhension est aussi au coeur des sciences de la nature et de l'ensemble des savoirs empiriques qui se réordonnent alors, comme la paléontologie, la psychologie, la sociologie, etc., et bien, sûr l'histoire.
49. Le peuple introuvable. Histoire de la représentation démocratique en France, Paris, Gallimard, 1998, pp. 288-301.
50. Simmel, Georg, Philosophie de la modernité : la femme, la ville, l'individualisme (1908), Paris, Payot, 1989 ;Google Scholar W. Benjamin, Le Paris du Second Empire, op. cit.
51. Je suis ici les analyses de Cingolani, Patrick et Gabriel, Nicole, « la modernité à la trace », Tumultes, n° 10, avril, 1998.Google Scholar « L'homme dans la foule » fut publié en France dans Le Mousquetaire, les 8 et 9 novembre 1854 (trad. de William Hughes), soit huit ans après les premières traductions des nouvelles « policières » de POE (” la lettre volée » et « Double assassinat dans la rue Morgue »). Voir sur ce point la présentation de Lemonnier, Léon, dans Edgar POE, Nouvelles histoires extraordinaires, Paris, Garnier frères, 1947, pp. xxv–xxvi.Google Scholar
52. Corbin, Alain, « Le XIXe siècle ou la nécessité de l'assemblage », dans Corbin, Alain et al., L'invention du XIXe siècle. Le XIXe siècle par lui-même (littérature, histoire, société), Paris, Klincksieck/Presses de la Sorbonne nouvelle, 1999, pp. 153–159.Google Scholar
53. Sur ce parallèle, voir Matlock, Jan, Scènes of Séduction. Prostitution, Hysteria and Reading Différence in Nineteenth-Century France, New York, Columbia University Press, 1994.Google Scholar
54. Je renvoie sur cette notion aux travaux de Geertz, Clifford, notamment « Centers, Kings, and Charisma: Reflections on the Symbolics of Power », dans Culture and Its Creators, Chicago. Chicago University Press, 1977 Google Scholar, traduit et repris dans Savoir local, savoir global. Les lieux du savoir, Paris, PUF, 1986, pp. 153-182.
55. Sur la tromperie narrative que constitue la fiction policière, voir Eisenzweig, Uri, Le récit impossible. Sens et forme du roman policier, Paris, C. Bourgois, 1986.Google Scholar
56. Selon les témoignages féminins recueillis par A.-M. THIESSE, op. cit., ainsi que « Le roman populaire d'aventures : une affaire d'hommes », dans Bellet, Roger, L'aventure dans la littérature populaire au xixe siècle, Lyon, PUL, 1985, pp. 199–207.Google Scholar
57. Thom, René, Paraboles et catastrophes. Entretiens sur les mathématiques, la science et la philosophie, Paris, Flammarion, 1983, p. 127.Google Scholar
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