Le Moyen Age dans l'histoire du Japon correspond à cette période au cours de laquelle apparaissent de nouveaux liens entre les hommes, des liens qui dépassent les organisations de nature clanique, tels les uji ou maisonnées. Jusque-là, ces organisations sociales reposaient sur les liens du sang. Or dans le Japon de la fin du Moyen Age, entre le 14e et le 16e siècle, apparaît un nouveau type d'organisations collectives liant les hommes. Les communautés villageoises, matrices des villages de l'époque moderne, qu'on appelle des « communes » (sôson), ou les communautés urbaines, qu'on appelle des « quartiers » (machi) et qui deviendront les unités de base des futures villes, ou encore les guildes (za), corporations de marchands ou d'artisans, se créent et se développent pendant cette période. Ces formes sociales sont les plus connues mais des organisations de nature identique naissent dans d'autres secteurs de la société, regroupant aussi bien des unités combattantes pour la guerre que des ensembles de nature artistique. Au cours de cette période, on assiste donc à l'émergence de différentes associations d'individus liés par une même activité. Parmi les plus connues citons, par exemple, les réunions d'amateurs de thé (cha'yoriai) ou les associations de poètes pratiquant les « poèmes enchaînés » (rengakai).