Etienne Gilson vient de publier chez Payot, — sous forme, cette fois, d'un gros traité de 782 pages in-8°, — une seconde édition, entièrement revue, amplifiée et augmentée, du très utile petit manuel que, chez le même Payot, en 1922, il avait présenté sohs forme de modestes livrets extrêmement précieux à consulter déjà, mais que l'ceuvre actuelle dépasse de beaucoup.
Il s'agissait, alors comme aujourd'hui, de donner dé La Philosophie au moyen âge, des origines patristiqu.es à la fin du XIVe siècle, une vue d'ensemble qui ne constitue ni un guide érudit, comme l'Ueberweg, ni un guide philosophique et systématique à la façon de Maurice de Wulf, ni une étude sur les rapports de la pensée médiévale, et de la pensée grecque, à la mode d'Emile Bréhier. Etienne Gilson, lui, s'est attaché avant tout à dérouler sous les yeux du lecteur le film chronologique de la philosophie médiévale depuis son premier contact avec la philosophie grecque, au IIe siècle de notre ère, « dès qu'il y eut des convertis de culture grecque », jusqu'à cette fin du XIVe siècle qui voit se lever l'aurore de temps nouveaux.