Dans la seconde moitié du xvie siècle, en Méditerranée, pas de révolution, à notre connaissance, et assez peu de révoltes. Troubles, émeutes, désordres dominent, et, à cause de leur faible amplitude, de leur courte durée, ils risquent de passer souvent inaperçus à travers les cribles de l'histoire. Et, plus qu'eux encore, les désordres endémiques dont chroniqueurs ou gouvernements ont si bien pris l'habitude qu'ils les signalent à peine : le banditisme catalan, par exemple, ou celui de Galabre ou encore celui des Abruzzes. Une liste des troubles et des désordres ne peut donc pas être présentée sans d'innombrables lacunes. Pour un fait cité, dix, cent nous échappent et certains échapperont sans doute toujours. Les plus importants sont encore si menus ! Aux dimensions de l'histoire générale traditionnelle, de l'histoire politique, ce sont là faits divers, mal éclairés, toujours difficiles à interpréter.