L'histoire contemporaine du Proche-Orient progresse régulièrement depuis le lendemain de la Deuxième Guerre mondiale : la région demeure ce qu'elle était antérieurement, une zone majeure dans la stratégie internationale et le jeu des puissances ; mais elle bénéficie de la mise au jour des documents les plus importants. L'effort le plus grand est consenti par les Anglais et les Américains, qui permettent de plus en plus largement la consultation des documents officiels : ces derniers sont, tantôt édités dans des collections désormais classiques, tantôt encore les dépôts (Public Record Office, par exemple) ou les personnes privées autorisant les chercheurs à consulter les procès-verbaux des délibérations ministérielles (annexes incluses) et les papiers des principaux auteurs. Dans ce renouvellement, la France se tient très en arrière, soit que la règle des cinquante ans demeure appliquée, même quand on pourrait y déroger, soit que l'édition de documents diplomatiques soit très en retard par rapport à celle des autres pays ou que les descendants des principaux personnages refusent tout accès aux papiers privés.