Le premier numéro de l'année du journal allemand Das Rote Kreuz jette un coup d'œil rétrospectif sur le passé, à l'entrée de la cinquantième année d'existence du pacte humanitaire qui a lié les peuples le 22 août 1864 à Genève. Il montre les profondes racines que la Croix-Rouge a poussées dans le sol germanique, au moyen du principe constitutionnel de son organisation : partout en effet, dans les sociétés régionales d'hommes aussi bien que de dames, les princes et les princesses se sont constitués les protecteurs de la Croix-Rouge et ce sont souvent les premiers magistrats de tel district ou localité qui sont à la tête des sociétés ou sections. Il rappelle le mérite de l'impératrice Augusta d'avoir su élargir la sphère d'action de la Croix-Rouge en lui assignant également pour tâche l'accomplissement d'œuvres sociales en temps de paix. L'appui des autorités, par l'union personnelle de la Croix-Rouge avec elles, est un puissant levier pour la réalisation de ces progrès humanitaires, auxquels elle est admirablement outillée pour satisfaire et qu'elle réussit à acheminer ou à perfectionner là où les organes politiques, à eux seuls, ne suffiraient pas à la tâche.