M. F. Meyer, conseiller royal à Francfort-sur-l'Oder, chargé par le Comité central allemand de publier une histoire succincte de la Convention de Genève, a été frappé, au cours de ses travaux préparatoires à cet ouvrage, de la nécessité de mettre à exécution le vœu, émis par la Conférence de Carlsruhe, de voir tous les Etats signataires faire leurs efforts pour répandre la connaissance de la Convention. M. Meyer constate en effet que l'ignorance du public à cet égard est encore très grande, et que les efforts faits jusqu'ici pour la faire cesser n'ont pas été couronnés d'un succès bien efficace ni durable. C'est à cette ignorance déplorable que sont dues, estime l'auteur, une grande partie des violations dont ce traité est l'objet. Il reconnaît qu'un remède uniforme serait, impuissant, attendu que chaque pays doit adopter, pour répandre la connaissance de cet acte, le mode qui convient le mieux à son organisation militaire. Le peu de culture des soldats, l'insuffisance d'un enseignement oral, le manque de temps dans les écoles de recrues, sont quelques-unes des causes dont doivent se préoccuper ceux qui cherchent un remède à ce fâcheux état de choses.