Le Comité international vient de faire une perte qui lui a été très-sensible. Le colonel Edmond Favre est décédé le 20 mai dernier, à l'âge. de 68 ans et à la suite d'une longue maladie.

Il avait été élu membre du Comité le 19 octobre 1867, lors de la première vacance qui s'était produite dans son sein, mais il n'avait pas attendu d'en faire partie pour donner des preuves manifestes de l'intérêt qu'il portait à la Croix rouge. Dès 1864 les membres de la Conférence internationale de Genève avaient été gracieusement reçus par lui, dans sa belle propriété de La Grange où les délégués de la Conférence de 1868 reçurent à leur tour un accueil non moins empressé. C'est chez lui également qu'en 1872 les membres du Tribunal de l'Alabama ont été conviés par le Comité international.

Après une période de trois années pendant laquelle aucune société nouvelle de la Croix rouge n'a pris naissance, nous avons la satisfaction de pouvoir vous annoncer qu'il vient de s'en former une au Pérou. Il n'en existait point encore en Amérique; aussi saluons-nous avec plaisir la fondation de la Société péruvienne, comme l'aurore du futur développement de notre œuvre dans cette partie du monde.

Rechenschafts-Bericht des österreichischen patriotischen Hilfsvereines. Dreizehntes Vereinsjahr, 1879. — Wien, 1880, in-8, 48 p.

Erster General-Bericht der österreichischen Gesellschaft vom rothen Kreuze. Wien, 1880, in-8, 40 p.

Erster Special-Bericht der Frauen-Section des österreichischen Gesellschaft vom rothen Kreuze. Wien, 1880, in-8, 12 p.

Pour faire suite à ce que nous avons dit dans notre 41e Bulletin (p. 5) de « la Croix rouge chez les nègres », nous consignerons encore ici un fait qui ne manque pas d'intérêt.

Lorsque, après la conquête du Zoulouland par les Anglais, le roi des Bapédis, Secocoeni, prolongeait la résistance an Transvaal, le général Wolseley, chargé de le soumettre, avait requis pour son armée une centaine d'hommes de la station missionnaire allemande de Botchabélo, sujets de Secocoeni.

Le Comité central allemand a adressé la circulaire suivante à toutes les sociétés de l'empire:

Berlin, 28 mai 1880.

« Conformément au § 14 de l'Accord du 20 avril 1869, nous avons décidé de convoquer la seconde diète de l'Association, ce qui était désiré depuis plusieurs années. La réunion aura lieu à Francfort s/M., les 27 et 28 septembre prochain.

Dans le banquet qui réunit au Grand Hôtel les membres de la conférence de Paris en 1867, un des délégués de l'Espagne portait un toast, pour que le drapeau de la Croix rouge, qui avait déjà parcouru l'Europe et le Nord de l'Amérique, poursuivît sa triomphale carrière jusque dans les républiques espagnoles de l'Amérique du Sud.

D'après le dernier rapport de la Société patriotique autrichienne, les recettes pour l'année 1879 se sont élevées en numéraire à 260,896 florins, 31 k., et en papier, à 553,610 florins.

Les dépenses ont été en numéraire de 238,829 fl., 93 k., et en papier de 6400 florins.

La fortune de la Société était à la fin de 1879: en numéraire, de 22,066 fl., 38 kr., et en effets de 547,210 fl.

A côté de la Société patriotique autrichienne, dont l'histoire est connue, il y avait dans les provinces de l'empire plusieurs sociétés de secours pour les militaires blessés et malades, et le nombre de ces sociétés s'était même considérablement augmenté en dernier lieu. L'année dernière, pour répondre au besoin d'une union plus intime et d'une plus efficace coopération de ces sociétés, le ministre de la guerre invita des délégués de celles-ci a des conférences qui eurent lieu les 6 et 7 mai, à Vienne et, dans ces conférences, l'union de toutes les sociétés cisleithaniennes fut décidée.

Le Bulletin no 32 de la Société française contient le compte rendu des conférences tenues à Paris, les 10, 11 et 12 juin 1879, sous la présidence de Mgr le duc de Nemours, et auxquelles ont assisté 8 délégués régionaux, 18 membres des comités des départements et 22 membres du Conseil de la Société.

Le rapport pour 1879, présenté le 29 avril 1880, indique comme principal objet de l'activité du comité de Bordeaux l'examen hebdomadaire des demandes de secours qui lui sont adressées par les dernières victimes de la guerre 1870–71, parmi lesquelles sont de nombreux ascendants de soldats morts.

Sous son petit volume et son modeste uniforme, ce livre de poche contient une multitude d'excellents enseignements et conseils, qu'il dispense d'aller chercher dans les divers ouvrages de médecine militaire. L'auteur a lui-même glané dans ces ouvrages, et ce qu'il y a trouvé il nous le donne, en même temps que les observations dues à son expérience personnelle.

Durant, l'année 1879, l'activité de la Société hellénique s'est entièrement bornée aux secours que réclamaient encore les derniers réfugiés demeurés en Grèce. On sait que les circonstances avaient fait au Comité d'Athènes un devoir de ne pas circonscrire sa tâche au seul soin des victimes immédiates de la guerre. En présence de très-grandes misères, il s'est adressé au près et au loin pour obtenir des secours, qui lui ont permis d'agir sans toucher au fonds capital réservé à l'œuvre même de la Croix rouge. Il exprime, dans son rapport annuel, toute sa reconnaissance du bon accueil fait à son appel, spécialement en Angleterre et à Genève.

Le compte rendu du Comité milanais, pour 1879, annonce que le nombre des communes de sa province qui ont contribué à l'œuvre de la Croix rouge est de 32. Ce même compte rendu exprime la joie qu'a l'Association de voir se former à Milan un Comité de dames de la Croix rouge.

La fortune du Comité milanais était, au 31 décembre 1879, de 31, 121 fr. 03.

La transformation des véhicules usuels des divers pays, en voitures pour le transport des blessés, est un problème dont la solution intéresse autant les sociétés de la Croix rouge que les médecins militaires, Bien des essais de ce genre ont déjà été faits avec plus ou moins de succès. Celui de M. Ghristen Smith mérite d'être connu ailleurs qu'en Norvége, car son principe est applicable à d'autres modèles de chariots que celui adopté dans ce pays. C'est pourquoi nous reproduisons, avec la planche ci-jointe, l'explication suivante que nous extrayons d'une brochure récente publiée par l'inventeur à Christiana. (Voir aux Ouvrages reçus).

Le 12e compte rendu du Comité d'Utrecht, publié au mois de mars dernier, traite surtout de l'inauguration de l'établissement sanitaire Amalia-Stichting. Cette institution, due à la généreuse initiative de feu le prince Henri, est affectée non-seulement au soin des malades, mais encore à l'instruction des sœurs de charité.

Le Conseil fédéral de la Confédération suisse,

Vu la déclaration, datée de Paris le 22 avril 1880, par laquelle Son Excellence Monsieur Toribio Sanz, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire du Pérou à Paris, agissant au nom de son gouvernement et faisant usage de la faculté réservée à l'article 9 de la Convention Internationale conclue à Genève le 22 août 1864 pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne, déclare que le gouvernement du Pérou accède à cette Convention,

Déclaration dont la teneur suit:

« Le gouvernement du Pérou, ayant pris connaissance de la « Convention signée à Genève le 22 août 1864 entre la Confédéra- « tion suisse, S. A. R. le grand-duc de Bade, S. M. le roi des « Belges, etc., etc., pour l'amélioration du sort des militaires « blessés dans les armées en campagne, Convention dont la teneur « suit:

(Inseratur.)

« Le soussigné, envoyé extraordinaire et ministre plénipoten- « tiaire du Pérou près le gouvernement de la République fran- « çaise, muni à cet effet de pouvoirs spéciaux, déclare par la pré- « sente que le Pérou accède à la susdite Convention.

Cet ouvrage fait suite à un premier volume de chirurgie militaire. Le but de l'auteur est de traiter surtout les questions relatives au soin des blessés sur le lieu même du combat, dans les premières stations de pansement. A cet égard, l'étude du Dr Kœcher ne fait point double emploi avec l'ouvrage du professeur Pirogoff; elle en est plutôt le complément.

Le Comité vient, à teneur des statuts, communiquer à la Société, réunie en assemblée générale, les résultats de l'exercice qui s'est écoulé depuis le 25 novembre 1878, et rendre compte de la gestion et de l'emploi des sommes recueillies en faveur de l'OEuvre.

La Société a acquis un nouveau membre honoraire en la personne de Son Altesse Royale le due de Gotland, qui, à l'invitation de notre président, a bien voulu s'associer à nos travaux depuis le mois de novembre dernier.