Nouvelles de l'Agence internationale des Prisonniers de guerre (hebdomadaire). No 1, 22 janvier 1916. Genève, in-8.

Documents publiés à l'occasion de la Guerre européenne:

6e série. — Rapport de MM. Ed. Naville et J. Martin sur une seconde visite aux camps de prisonniers en Angleterre, en décembre 1915. — Genève, janvier 1916. Georg et Cie, in-8, 30 p.

Il y a dix-huit mois, en exécution du mandat reçu de toutes les Sociétés de la Croix-Rouge à la Conférence de Washington, nous fondions, à Genève, l'Agence internationale des prisonniers de guerre.

Ainsi que nous le disons ci-dessous, dans notre 7e article sur l'Agence internationale des prisonniers, le Comité international a poursuivi l'envoi de missions impartiales et compétentes, afin de faire rapport aux Etats intéressés sur le sort de leurs prisonniers.

Un premier opuscule, paru en février 1915, fournissait des indications de nature essentiellement technique et descriptive, permettant de suivre le fonctionnement des rouages divers de l'institution. Les méthodes ayant évolué et plusieurs perfectionnements s'étant introduits dans la marche de cette vaste machine, il a paru nécessaire de publier un complément pour montrer l'évolution réalisée.

Ce bureau, qui fonctionne à Zurich sous le patronage du Comité international, a bien voulu nous adresser, sur notre demande, le petit rapport suivant:

« Le Bureau zurichois pour la recherche des disparus, fut fondé en mars 1915, à l'instigation des « Nouvelles du Soldat » de Paris et de la « Hessische Vermissten-Ermittelungsstelle » de Darmstadt, pour leur servir d'intermédiaire en Suisse. A peine le bureau était-il en fonction, que ces deux agences, ne se contentant pas de faire passer par lui leurs demandes de renseignements, le chargeaient luimême de recherches, et, en même temps, d'autres agences et des particuliers s'adressèrent directement à lui dans le même but. Déviant ainsi de son but primitif, le Bureau zurichois prit rapidement plus d'extension.

Le brasier où se consument les forces vives et l'avenir de l'Europe s'est étendu encore depuis le mois de janvier 1916.

Les mois succèdent aux mois. La lutte fratricide des peuples, dits chrétiens, se poursuit avec acharnement. Et la tâche qui incombe à notre Agence continue aussi. Elle durera jusqu'à la fin de la guerre, et sans doute même encore au delà.

Nous devons à l'obligeance et à la compétence de M. le Dr Kimmle, secrétaire général de la Croix-Rouge allemande, l'intéressant exposé qu'on va lire sur l'activité de cette Société, depuis le début des hostilités.

Nous avons signalé le grand mémoire publié par le ministères des Affaires étrangères de Berlin sur l'emploi de troupes de couleur par la France et l'Angleterre.

La loi de 1902, interdisant tout emploi abusif de l'emblème de la Croix-Rouge sur fond blanc, ne suffisait pas à éviter les abus, en raison d'une interprétation étroite que lui donnaient les tribunaux. Des signes analogues, de nature à induire le public en erreur, étaient tolérés.

Les Sociétés de la Croix-Rouge notamment celles des Etats belligérants ont dû tellement ramifier leur organisation pour satisfaire aux exigences de la situation créée par la guerre, que le public a quelque peine à s'y retrouver et à aller frapper à la bonne porte.

Utilisant un article fort intéressant, publié en décembre 1914, par M. le baron de Spiegelfeld, nous avions déjà, en janvier 1915, résumé l'activité de ce Bureau. Un nouvel article, dû à la même plume compétente de l'infatigable président de ce Bureau, mais publié cette fois par Das Rote Kreuz, organe de la Croix-Rouge autrichienne, nous fournit des renseignements plus récents, que nous nous empressons do résumer.

Le Gemeinsames Centralnachweisebureau de la Croix-Rouge autrichienne, qui depuis le début de la guerre, fonctionne à Vienne comme commission de prisonniers pour tout ce qui concerne tant les prisonniers austro-hongrois que les prisonniers étrangers, se subdivise dans les départements suivants:

Section A. — Président: S. E. Marc Freiherr von Spiegelfeld, gouverneur à disposition, I,-Brandstätte, 9.

On se souvient de notre protestation contre la dissolution du Comité central de la Croix-Rouge de Belgique et de notre affirmation, devant toutes les Sociétés nationales de la Croix-Rouge, du droit imprescriptible de toute Société de n'employer ses forces et ses ressources qu'aux buts prévus par ses statuts Cette protestation avait paru venir se briser impuissante contre l'autoritarisme d'une administration militaire allemande qui ne supportait pas de limitation à son omnipotence.

L'assemblée générale de la Croix-Rouge brésilienne, tenue à Rio de Janeiro, le 30 décembre 1915, a désigné, pour faire partie de son conseil directeur:

L'Infant Ferdinand-Marie de Bavière a dorné récemment sa démission de commissaire royal et de président du Comité central de la Croix-Rouge espagnole, charge dont il avait accepté, en mars 1914, d'être revêtu.

Los élections annuelles, qui accompagnent l'assemblée générale de la Croix-Rouge américaine, en décembre de chaque année, ont donné, pour 1916, la composition suivante aux organes directeurs de la Société:

L'assemblée générale de la Croix-Rouge américaine, tenue le 8 décembre 1915 à Washington et qui a comporté trois séances successives, le matin, l'après-midi et le soir, a apporté quelque modification dans la répartition des fonctions dirigeantes.

En prenant possession du fauteuil présidentiel, le nouveau président, M. W.-H. Taft, a résumé, dans l'article de tête du numéro de janvier du Magazine américain, les traits essentiels et les aspirations de la Croix-Rouge. Etre prête à toute éventualité et à toute action dans sa sphère, c'est-à-dire avoir l'organisation légale. la reconnaissance officielle dont son activité a besoin; posséder le personnel nécessaire, formé à sa tâche, tel que les 6,000 nurses instruites et à disposition, et toutes les unités hospitalières envoyées sur le théâtre de la guerre européenne; avoir un organe central imprimant à tout l'organisme la direction nécessaire et l'initiative qu'une institution privée peut seule avoir; disposer d'un fonds de secours constituant une réserve utilisable immédiatement en cas de secours à porter ou d'entr'aide à offrir; enfin jouir de la coordination indispensable, évitant les doubles emplois et la dispersion des forces.

Miss Mabel T. Boardman. dont l'activité, à la tête du département des secours extérieurs de la-Croix-Rouge américaine, ramène fréquemment le nom dans notre Bulletin, vient de faire paraître, vers la fin de 1915, un important ouvrage illustré sur l'action nationale et internationale de la Croix-Rouge américaine.