C'est le 31 mars 1883 qu'a expiré le délai accordé aux concurrents pour l'envoi de leurs mémoires à Genève, d'après le programme de concours publié par le Comité international au mois de décembre 1881. Nous ne sommes donc point encore en mesure d'indiquer les noms des lauréats, mais, en attendant, nous donnerons quelques renseignements administratifs, propres à intéresser nos lecteurs et surtout les concurrents eux-mêmes.

Nous avions espéré pouvoir annoncer, dans cette livraison du Bulletin, le résultat du travail du jury, pour faire suite aux premières informations contenues dans le numéro d'avril (p. 55), mais nous ne sommes pas encore en mesure de le publier, des circonstances de force majeure ayant retardé l'examen des mémoires présentés, qui ont dû circuler entre Genève, Bâle, Berlin et Paris.

Statuten der œsterreichischen Gesellschaft vom weissen Kreuze. — Wien, 1882, in-80, 12p.

La Caridad en la guerra. Boletin official de la Asamblea espagnola de la Cruz roja (mensuel). Nos 152 à 154, 13me année, 1882. — Madrid, in-40.

Index-catalogue of the Library of the Surgeon-General's United States army. Authors and subjects. — Vol. III. Washington, 1882, in-40, 1020 p.

Société française de secours aux blessés. 14e corps d'armée. Comité départemental de l'lsère. Compte rendu par le Dr H. Bernard. — Grenoble, 1882, in-80, 16p.

Association des dames françaises. Assemblée générale, tenue à Paris le 17 novembre 1882. — in-80, 27 p.

Pour faire suite à notre 47e circulaire, qui porte la date du 12 décembre 1881, nous venons vous informer du résultat du concours que nous avions ouvert, à cette époque, sur l'art d'improviser des moyens de secours pour blessés et malades.

Le jury, composé de MM. les docteurs L. Le Fort à Paris, E. Gurlt à Berlín et A. Socin à Bâle, après avoir soigneusement examiné les 29 mémoires présentés par les concurrents et dont nous avons publié la liste dans notre 54e Bulletin nous a présenté, à l'unanimité, des conclusions, conformément auxquelles nous avons décerné:

Pour la 1re question (Improvisation des Moyens de Traitement): le prix de 2,000 francs à M. le Dr Port, Oberstabsarzt, à Munich (no 10); un accessit de 500 francs à M. le Dr W. Cubasch, à Stanzstad, canton d'Unterwalden (Suisse) (no 9).

Dans son rapport de gestion pour l'année 1882, le Conseil fédéral suisse a mentionné une démarche tentée auprès de lui par le Comité international, en vue de la ratification des Articles additionnels à la Convention de Genève. Le Conseil fédéral a indiqué aussi les motifs pour lesquels il avait décliné la proposition du Comité international et opiné dans le sens du statu quo. Nous pouvons donc, sans indiscrétion, révéler à nos lecteurs un incident que, jusqu'à présent, nous ne nous étions pas cru autorisés à porter à leur connaissance.

Sa Majesté l'impératrice-reine, de retour à Berlin au commencement du mois de décembre 1882, malgré son état de souffrance, qui met l'auguste princesse dans l'impossibilité de rester debout et de marcher, a continué comme auparavant à vouer toute sa force de travail et toute sa bienveillante activité aux œuvres de la Croix rouge. S. M. suit et soutient avec le plus vif intérêt tout travail qui s'accomplit dans ce domaine. Comme on peut le comprendre, les regards de quiconque a à cœur la prospérité de la Croix rouge se dirigent constamment vers le lit de douleur de Sa Majesté; de toute part s'élèvent des vœux de rétablissement.

Vierter General-Bericht des österreichischen Gesellschaft vom rothen Kreuze. — Wien, 1883, in-80 105 p.

Foreningen: « Der rode Kors. » (Syvende Aarsberetning). — Kjobenhavn, 1883, in-120, 29 p.

La Caridad en la guerra. Boletin official de la Asamblea espagnola de la Cruz roja (mensuel). Nos 157 à 159; 1883. — Madrid, in-40.

Société française de secours aux blessés:

a) Bulletin no 41. Réorganisation du Comité des dames. Allocution de M. le duc de Nemours. — Paris, 1883, in-80, 18p.

Dreiundzwangzigster Jahresbericht des Vorstandes des Badischen Frauenvereins über die Thätigkeit des Vereins während des Jahres 1882. — Karlsruhe, 1883, in-80, 78 p.

La Caridad en la guerra. Boletin official de la Asamblea espagnola de la Cruz roja (mensuel). Nos 160 à 163; 1883. — Madrid, in-40.

The medical and surgical history of the war of the rebellion. Part III, volume II. Surgical history. — Washington, 1882, in-40, XII, 986 et xxx p., avec dessins dans le texte et planches en couleur.

Sa Majesté l'Impératrice Augusta, en sa qualité de protectrice de l'exposition universelle allemande d'hygiène et de sauvetage, est venue de Baden-Baden à Berlin pour visiter cette exposition, recevoir les rapports du Comité et se faire présenter les délégués de l'Autriche-Hongrie. La présence de S. M. l'Impératrice a coïncidé avec les séances dn jury de 21 membres, chargé de l'attribution des 40 médailles d'or et 80 médailles d'argent, offertes en prix par S. M. Le jury se composait de représentants de tous les Etats d'Allemagne, ainsi que de l'Autriche-Hongrie, et, dans le nombre des jurés figuraient M M. les Conseillers Dts de Langenbeck, président et Billroth, vice-président; le Conseiller de Carajan, le docteur Mundy, le docteur de Czashary et le professeur de Roscahejye. Le président de la Croix rouge allemande, faisait aussi partie du jury. Les membres du jury, invités à un thé par S. M., ont reçu à cette occasion des médailles d'or, frappées aux effigies du couple impérial.

Rechenchafts-Bericht des öst. patriotischen Hilfsvereins, und der section patriotischen Landes-Hilfsverein für Niederösterreich, 1882. — Wien, in-80 50 p.

La Caridad en la guerra. Boletin official de la Asamblea espagnola de la Cruz roja (mensuel). Nos 155 et 156, 1883. — Madrid, in-40.

Société française de secours aux blessés militaires des armées de terre et de mer. Bulletin No 40. — Conférences générales de 1881 et de 1882. — Paris, in-80, 114 p. avec gravures dans le texte.

Assistance aux mutilés pauvres. Rapports concernant l'exercice de 1882 VIIIme fascicule. — Paris (siège social, 43, rue de Verneuil), in-80, 24 p.

Le 18 octobre 1882 s'est tenu à Vienne, dans le bureau de la Société autrichienne de la Croix rouge, une réunion au sujet de la place à prendre par les vétérans dans le service sanitaire volontaire. Les assistants étaient MM. le baron Carl de Tinti, président de la Société autrichienne, le colonel Joseph Dittrich, président de la dixième section du ministère de la guerre, le chevalier Ed. de Fuchs, conseiller de gouvernement, membre du Comité autrichien, M. Joseph Ehrengruber, rédacteur du Vétéran, et un certain nombre de directeurs des Sociétés viennoises de vétérans.

Afin que les sociétés allemandes de la Croix rouge fussent représentées à l'inauguration solennelle du monument national du Niederwald, qui a eu lieu le 28 septembre en présence de S. M. l'Empereur, de nombreux princes, et des principales autorités militaires et civiles, des invitations ont été adressées aux premier et second Présidents du Comité central allemand, le Président von Holleben et le Conseiller Haas.

Le 4 janvier dernier, ainsi que nous l'avons annoncé (p. 66), l'empereur d'Allemagne a signé une ordonnance relative au costume uniforme du personnel de l'œuvre des secours volontaires en campagne.

Cette ordonnance est ainsi ténorisée:

« Sur le rapport qui m'a été présenté, j'approuve les dispositions contenues dans le tableau ci-joint, sur le costume uniforme du personnel masculin de l'œuvre des secours volontaires sur le théâtre de la guerre. L'octroi du port de ce costume aux personnes qualifiées à cet effet est réservé à mon commissaire et inspecteur militaire des secours volontaires.

Sa Majesté l'empereur a daigné répondre par la lettre suivante aux félicitations que lui avait adressées le Comité central allemand à l'occasion du renouvellement de l'année:

«J'ai reçu avec plaisir, comme toujours, l'expression des souhaits du Comité central. La part qu'il prend à l'heureux évènement de la naissance de mes petits enfants m'a touché. En le remerciant cordialement, j'exprime l'espoir que les efforts infatigables des Sociétés dans le domaine de la charité active, efforts que je suis avec un vif intérêt, continuent d'être accompagnés de bénédiction.

Nous recevons de Vienne les Statuts d'une Société qui s'est fondée sous le titre de « Société autrichienne de la Croix blanche ». D'après ces statuts, qui ont été approuvés par le gouvernement le 3 juin 1882, la Société se propose:

« 10 De créer, dans les diverses stations sanitaires de la monarchie, des maisons de cure, destinées à offrir un séjour gratuit, un traitement médical et des soins éventuels aux ressortissants de l'armée impériale et royale, de la marine de guerre et des deux landwehrs;

« 20 De procurer les secours nécessaires aux soldats qui auront été blessés ou qui seront devenus malades à la guerre, d'établir à cette fin des maisons de santé ou de convalescence, de susciter et de seconder des œuvres analogues;

« 30 De grouper les Sociétés déjà constituées ou en voie de formation qui poursuivent, dans une ou plusieurs localités de la monarchie, le but indiqué au § 1 ou tout autre but analogue; cela, de telle sorte que la Société autrichienne de la Croix blanche devienne Société centrale pour toutes les œuvres qu'elle embrasse, tandis que dans les provinces, les villes ou les localités particulières, il s'établirait des Sociétés filiales ou des comités locaux de la Société centrale. »

Le dernier rapport annuel de la «Société badoise» des dames constate la continuation d'une bienfaisante activité; mais nous n'y trouvons rien à noter de spécial pour la participation de cette société à l'œuvre de la Croix rouge.

Au 1er janvier 1883, le fonds central de la Société s'élevait à 24,312 marcks, 51 pf., ce qui constituait une augmentation de 2,193 m. 68 pf. A la même date, le fonds local de 8,884 m. 74 pf. s'était augmenté de 82 m. 51 pf.

Nous avons donné, dans notre 20e Bulletin (T. V. p. 217), le règlement d'organisation du corps volontaire de porteurs de blessés, formé par la Société de secours de Carlsruhe. Par suite des prescriptions de l'ordonnance militaire sanitaire de l'Empire d'Allemagne du 10 janvier 1878, ce règlement a dû être revisé, et voici les changements que nous y avons remarqués:

Les candidats doivent être d'une bonne constitution physique et posséder l'instruction nécessaire pour comprendre sans difficulté les ordres de service.

Nous nous sommes plaints, dans notre circulaire de juillet 1882, que notre proposition de tenir une conférence internationale, et notre question relative tant à son opportunité qu'aux matières à y traiter, n'eussent pas rencontré, de la part des comités centraux, cette sympathie qui nous paraissait la première condition du succès. Depuis cette époque, la situation n'a guère changé; il ne nous est parvenu qu'une seule question nouvelle.

Pour faire suite aux considérations que nous avons publiées l'an dernier sur la Chine, au point de vue de ses mœurs guerrières, (49e Bulletin, t. XIII, p. 37), nous reproduirons ici un document intéressant, qui se rattache directement à ce sujet et qui nous est parvenu tout récemment.

La Société autrichienne a tenu son assemblée générale à Vienne, le 20 mai dernier, sous la présidence du baron Karl de Tinti. La Direction, nommée il y a trois ans, étant arrivée au terme de son mandat, M. le Président a vu dans ce fait l'occasion de jeter un coup d'œil sur le passé.

Dans la première assemblée, il était question d'un essai. Réussirait-on à développer, en tout on en partie, le projet que comportait l'Exposé du Ministèrede la guerre de l'empire, et les principes approuvés en haut lieu comme précisant la tâche de la Société autrichienne de la Croix rouge? La grandeur et l'importance de la tâche donnaient lieu de craindre qu'on ne pût accomplir celle-ci, avec des moyens alors limités, et qu'on eût accepté une bien lourde responsabilité vis-à-vis de la population et de l'administration militaire. Mais la Direction comptait sur l'esprit de charité et le patriotisme de la population autrichienne, et elle alla de l'avant avec courage: Viribus unitis! Elle était d'ailleurs sous la haute protection de LL. MM. II. RR.; elle avait à sa tête un auguste prince, et les divers organes de l'administration ne laissèrent pas de lui prêter leur concours.