Comme suite à l'annonce funèbre que contenait notre dernier Bulletin, nous sommes aujourd'hui, grâce à la Croix-Rouge cubaine, à même de donner une notice biographique de son regretté président.

Les œuvres en faveur des prisonniers se multiplient. On s'ingénie merveilleusement à leur venir en aide. Les deux entreprises que nous mentionnons ici et qui nous sont signalées par M. le consul général suisse, Jules Borel, à Bruxelles, ne se rattachent pas, à vrai dire, à la Croix-Rouge. A cet égard elles sortiraient logiquement des cadres de notre Bulletin. Il nous appartient cependant de signaler, même en dehors de la Croix-Rouge, les initiatives fécondes qui peuvent utilement être imitées par d'autres, notamment par les Sociétés nationales.

Conformément aux prescriptions en vigueur concernant l'assistance volontaire en cas de guerre, l'archiduc Franz Salvator a été nommé inspecteur général, et le comte Traun (président de la Croix-Rouge) commissaire impérial et royal de l'assistance volontaire.

Le 26 septembre 1914, sont arrivés à Pampelune des sujets allemands appartenant à l'armée impériale. Il s'agissait d'une formation sanitaire composée de vingt sœurs et d'un prêtre allemand, tous catholiques. A la gare les attendaient le président et quelques membres du sous-comité de la Croix-Rouge de Pampelune et l'adjoint du make.

Outre le siège qu'elle a établi au Havre, à côté de son gouvernement, la Croix-Rouge de Belgique a constitué à Londres (provisoirement au Savoy Hôtel) sous le titre Anglo-Belgian Committee, un comité placé sous le patronage de la reine des Belges et présidé par le baron Constant Goffinet, ministre plénipotentiaire, vice-président de la Croix-Rouge de Belgique. Ce comité est chargé des intérêts généraux de la Croix-Rouge belge.

Nous avons annoncé le décès du président de la Croix-Rouge cubaine, survenu en décembre 1914. La lettre circulaire suivante nous communique la nomination de son successeur, M. P. Mendieta y Montefù.

Les événements pacifiques sont si peu à l'ordre du jour de notre Europe ensanglantée, qu'il paraît presque hors de saison de parler de l'exposition internationale de San Francisco, qui vient de s'ouvrir après de gigantesques préparatifs de plus de deux ans. Et cependant le chroniqueur de la Croix-Rouge internationale ne peut laisser passer cet événement sans en dire quelques mots.

La Croix-Rouge participa avec d'autres organisations et sous les auspices du gouvernement, à l'assistance apportée aux Américains demeurés en Europe et auxquels fut envoyé le croiseur Tennessee. Un des buts principaux decette mission était de faire des avances d'argent aux Américains, surpris par la guerre et dans l'impossibilité de se procurer des fonds. Le comité américain, qui s'était formé à Londres, aux fins d'aider les compatriotes à sortir des difficultés momentanées où ils se trouvaient, était présidé par M. de Forest, vice-président de la Croix-Rouge américaine, en séjour dans la capitale anglaise.

J'ai l'honneur de vous communiquer ci-après le nom des membres du Comité central de la Croix-Rouge chilienne pour l'année 1915

Ces rapports, qui nous sont malheureusement arrivés trop tard pour notre Bulletin d'avril, doivent trouver place dans le présent numéro, aussi bien que les rapports allemands que nous avons publiés dans notre précédent fascicule.

Avec la rentrée du Gouvernement français dans la capitale et le retour à Paris du ministère de la Guerre avec lequel elle travaille, la Commission spéciale des prisonniers a également quitté Bordeaux.

« 2. Les opérations en 1914 se divisent en deux périodes : avant et après le commencement de la guerre. Dans la première période, l'activité se poursuit comme dans les années précédentes, et, comme a l'ordinaire, on a fait de son mieux pour la développer. Dans l'autre, le travail s'est considérablement augmenté.

M. Edward A. Ridsdale, qui avait succédé, dans la chaire présidentielle, en 1911, à Sir Fréd. Treves et avait dirigé ainsi la Société pendant la guerre des Balkans, a résigné ses fonctions. Le Comité exécutif n'a pas voulu le laisser quitter ses fonctions sans voter un ordre du jour proclamant que le succès de la Société et son développement étaient dus, dans une large mesure, à l'activité inlassable de M. Ridsdale.

Un décret de la République française, du 23 septembre 1914, a institué une commission, chargée d'aller procéder sur place à une enquête, relativement aux actes commis en violation du droit des gens, dans les parties du territoire français envahies par les Allemands, puis reconquises par les Français. Elle était composée de MM. Georges Payelle, premier président de la Cour des Comptes, Armand Mollard, ministre plénipotentiaire, Georges Maringer, conseiller d'Etat et Edouard Paillot, conseiller à la Cour de cassation.

« Le Comité Central de la Croix-Rouge Cubaine a la douleur de vous faire part de la perte cruelle qu'il vient d'éprouver en la personne de son illustre et très regretté président, le Mayor général José de Jésùs Monteagudo y Consuegra, décédé le 14 décembre 1914, dans sa 53me année.

Les révolutions successives dont le Mexique a été le théâtre ont laissé la population, notamment dans les environs de Mexico, dans un état de dénuement et de détresse indescriptibles. Des milliers et des milliers de femmes, d'enfants et de vieillards meurent littéralement de faim. Un vibrant appel, signé par le Président Wilson, comme président de la Croix-Rouge américaine, en mai 1915, réclamait des dons pour secourir cette effroyable misère. Déjà l'organisation américaine, grâce à la réponse généreuse du public, a fait des merveilles. Mais l'abîme de détresse est sans fond. Le général Devol, administrateur de la Croix-Rouge, s'est rendu sur place pour étudier l'œuvre à accomplir, et, à l'instigation de Miss Boardman, un puissant comité national mexicain fut constitué. Des cargaisons de blé furent envoyées pour nourrir la population affamée, que les privations et le dénuement décimaient. On peut rester froid devant une révolution prolongée, mais non pas sans pitié pour une nation qui meurt de faim. Cette juste remarque de grands journaux américains est un sûr indice que la libéralité américaine n'aura pas laissé sans réponse l'appel de son Président et aura rendu possible, dans toute son envergure charitable, l'œuvre de secours entreprise par la Croix-Rouge.

Cette commission officielle. instituée par le Gouvernement français selon décret du 23 septembre 1914, a présenté déjà plusieurs rapports. Nous avons mentionné les deux premiers. Ceux-ci relataient ce qui concernait la population civile. Un nouveau rapport, du 1er mai 1915, relève les actes, contraires à la Convention de Genève, commis sur des blessés ou à l'égard du personnel sanitaire.

Le Conseil de la Société britannique de la Croix-Rouge a eu le chagrin de perdre son distingué président, Lord Rothschild. On se souvient que le défunt avait été appelé à présider la Conférence internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, tenue à Londres en 1907, et de ce fait sa figure était bien connue dans le monde international de la Croix-Rouge. C'était un homme de grande expérience; sans en avoir toujours l'air, il saisissait complètement tous les côtés d'un problème, et ses avis étaient invariablement sains et remplis de bon sens. Il faisait en outre un magnifique usage de sa grande fortune.

Le no 12 du 15 décembre 1914, de The Red Cross, l'organe de la Croix-Rouge anglaise, jette un coup d'œil général sur l'œuvre accomplie par cette Société, en sa qualité d'auxiliaire du service sanitaire, et avec la coopération de l'Ambulance de Saint-Jean.

Le Comité de Madrid nous adresse, en date du 10 février 1915, la réponse suivante que le ministère espagnol des Affaires étrangères lui a transmise sur le vu de notre 163me circulaire concernant l'égalité de traitement des prisonniers.