Petites sociétés et minorités nationales.
Enjeux politiques et perspectives comparées., Jacques L.
Boucher et Joseph Yvon Thériault (dir.), Sainte-Foy : Presses de
l'Université du Québec, 2005, 398 p.
La diversité culturelle qui meuble et module les
sociétés du monde s'exprime par plusieurs moyens, tels
la politique de l'identité, la mobilisation de mouvements
sociaux, l'élaboration des politiques publiques qui la
gèrent ou le développement d'un discours des droits
auquel les politiciens et les tribunaux font écho. Elle fait
l'objet d'une attention soutenue dans le contexte des petites
sociétés et des minorités nationales, qui sont
constamment confrontées à leur condition minoritaire ou
précaire de par leur position géopolitique ou de par leur
diversité interne en conséquence de mouvements migratoires,
de conquêtes, de colonisations ou de partitions. La mondialisation
complique encore les choses, en provoquant une transformation des rapports
de pouvoir, un repositionnement territorial de ceux-ci et une
transformation du rôle de l'État et de la
société. Tel est le contexte de la discussion
proposée dans le recueil de Jacques L. Boucher et Joseph Yvon
Thériault, intitulé Petites sociétés et
minorités nationales. Enjeux politiques et perspectives
comparées. Le volume rassemble une série de textes,
eux-mêmes présentés lors d'un congrès tenu
à Ottawa et Gatineau, à l'été 2002, tel
qu'on nous le rappelle dans les détails bibliographiques.
Démontrant une multidisciplinarité utile à la
compréhension des nombreux enjeux propres aux petites
sociétés, le volume propose une discussion de ces enjeux
à partir de la situation du Québec et des communautés
minoritaires ailleurs au Canada, ainsi que de celle de
sociétés d'Europe et d'Asie. La mondialisation
représente la trame de fond principale des débats, car elle
transforme les capacités des petites sociétés, les
forums vers lesquels elles se tournent pour faire entendre leurs
revendications et la nature même de ces revendications. De plus, la
mondialisation entraîne une restructuration de leur
société civile et par conséquent l'apparition de
nouveaux lieux et formes de conflits.