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Le passé surcomposé sous la loupe*

Published online by Cambridge University Press:  28 September 2009

MARC WILMET*
Affiliation:
Université libre de Bruxelles
*
Adresse pour correspondance: Marc Wilmet, Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres CP 175, Avenue Franklin Roosevelt 50, 1050 Bruxelles e-mail: mwilmet@ulb.ac.be

Résumé

Comment s'effectue la surcomposition d'un verbe français? Réponse: non pas en composant l'auxiliaire, ainsi qu'on l'affirme généralement, mais en composant l'auxilié. Combien existe-t-il alors de formes surcomposées avec avoir ou être? Réponse: autant que de formes composées moins une, soit neuf. La plus courante de ces formes est le passé surcomposé. Défini en termes de temps: présent bisantérieur, et en termes d'aspect: sécant bisextensif, il est schématisable sur la ligne du temps par le tracé ABCD (où A désigne le repère de l'actualité, B l'auxiliaire de surcomposition, C l'auxiliaire de composition, D l'auxilié). Ses emplois se ventilent en quatre types selon que la relation bijective D↔C↔B est saisie en D, en C (saisie par l'arrière de la relation D↔C et saisie par l'avant de la relation C↔B) ou en B.

Type
Articles
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 2009

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Footnotes

*

Le présent article étoffe une communication faite au colloque Chronos d'Anvers (18–20 septembre 2006). Je le dédie à la mémoire d'Ivan Evrard, jeune chercheur de notre équipe bruxelloise, brillant, attachant, et si plein de promesses lorsqu'il a tragiquement choisi de disparaître.

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