Le concept de niveau de référence diagnostique (NRD) introduit dans la CIPR 73 “ Protection et sûreté radiologique en médecine ” est spécifique aux expositions médicales. Dans ce domaine, en effet, l'un des trois principes de la radioprotection, la limitation réglementaire des doses, ne peut s'appliquer comme pour les expositions professionnelles et publiques. Les niveaux de référence ne sont ni des “ limites de dose ”, ni des “ doses optimales ”, ce sont des outils pour l'optimisation. Ils sont établis pour des examens standardisés et des patients types, et ne devraient pas être dépassés sans justification, pour des procédures courantes. Les NRD sont des indicateurs dosimétriques de la qualité des pratiques destinés à identifier les situations nécessitant une action corrective. Dans le cadre de la transposition de la directive 97/43 Euratom, le directeur général de la santé a confié à l'OPRI, en 1999, une mission spécifique pour la mise en œuvre des niveaux de référence, en concertation avec les sociétés savantes et professionnelles concernées. La méthode recommandée par la Commission européenne, dite du 75e percentile, basée sur le traitement statistique d'enquêtes dosimétriques représentatives, est à l'heure actuelle inopérante en France en raison de l'insuffisance des données. Une démarche spécifique a donc été définie. Dans un premier temps, un travail de standardisation des procédures radiologiques avec adoption des niveaux de référence européens comme point de départ a été effectué. Dans un second temps, une campagne nationale de mesures de doses co-pilotée par l'OPRI (actuellement l'IRSN et la DGSNR), la SFR et la SFPM est en cours de réalisation pour établir des NRD français.