Avec les progrès des appareils et des techniques d'imagerie, la presque totalité des personnels médicaux exposés aux rayonnements ionisants ne reçoit plus aujourd'hui que des doses de rayonnement très faibles, voire insignifiantes. Ces personnels ne répondent plus à la définition légale de personne directement affectée aux travaux sous rayonnements (catégorie A), supposés pouvoir recevoir annuellement des doses à l'organisme entier comprises entre 6 et 20 mSv. Ces personnels doivent donc être classés en catégorie B et les salles où ils travaillent doivent être des zones surveillées et non des zones contrôlées. Seuls certains postes (angiographie et radiologie interventionnelle, injection de radiopharmaceutiques en médecine nucléaire) doivent rester classés en zones surveillées, avec classement en catégorie A des personnels qui y sont affectés. Ce changement de classement permet une surveillance dosimétrique rationnelle, réservant la dosimétrie active, électronique (en sus de la dosimétrie passive) aux seuls personnels de catégorie A, tandis que la majorité des personnels, catégorie B, restent surveillés par des dosimètres passifs, à périodicité de lecture trimestrielle. Ce classement repose sur des études de postes individuelles prenant en compte l'exposition réelle du personnel lors de l'activité de la salle et calculant l'exposition maximale théorique qui pourrait être atteinte par un travailleur affecté en permanence à cette salle.