‘L'Esprit du Seigneur a rempli l'Univers et lui qui maintient tout dans l'unité, il connaît toute parole.’ Tel est l'introït de la fête de la Pentecôte dans la liturgie de l'Eglise catholique latine; c'est une citation du livre de la Sagesse (1. 7). La thèse d'une omniprésence de l'Esprit saint s'est trouvée, au cours des siècles, développée dans différentes directions. Sensible à la question de la vérité, le Moyen-Age aimait commenter une maxime datant du 4e siècle: ‘Toute vérité, quel que soit celui qui la dise, vient du Saint-Esprit.’ Préoccupé de la sécularisation contemporaine, le Concile Vatican II disait: ‘L'homme, sans cesse sollicité par l'Esprit de Dieu, ne sera jamais tout à fait indifférent au problème religieux.’ Et, soucieux comme toute notre génération de la justice dans la société, il affirmait: ‘L'Esprit de Dieu qui, par une providence admirable, conduit le cours des temps et rénove la face de la terre, est présent à [l'] évolution [des mentalités dans le sens du progrès social].’