L'amour lorsqu'il est poussé à son paroxysme confine à l'étouffement. Telle
est la morale de cet article dans lequel un parent altruiste module son
offre de travail en partie pour assurer le meilleur niveau de vie possible à
son enfant. Lorsque le travail des parents et celui des enfants sont
parfaitement substituables dans la production, ce comportement pousse les
salaires à la baisse. Si les salaires horaires sont rigides, l'emploi est
rationné et les jeunes sont les premières victimes de ce rationnement. Nous
montrons que ce mécanisme est à l'origine de fluctuations endogènes entre
chômage et plein emploi lorsque la productivité des travailleurs âgés est
négativement influencée par la durée de chômage passée. Nous analysons
également le soutien politique pour le salaire minimum lorsque la
productivité des jeunes est soumise à un aléa : le salaire minimum, l'offre
de travail des vieux et le chômage des jeunes augmentent tous trois avec le
facteur d'altruisme.