J'analyse la façon dont Bergson caractérise la logique tel un organe de simplification, de dissimulation, d'ordonnance, de limitation, de systématisation, comme habitude de pensée et comme ontologie foncière. Partout, la logique semble la prérogative de l'entendement et inapte à s'appliquer à la durée, voire à la réalité elle-même. Pour sortir d'un tel dualisme, je montre que Bergson conçoit une logique de l'absurde et de l'imagination, avec le rêve, la folie et le comique, laquelle transmute la logique dans le domaine du pathologique et de l'art littéraire, et offre à l'image une seconde gloire.