Durant l'Antiquité classique, les sources d'énergie étaient uniquement d'origine biologique ; on ignorait celles que procurent la chaleur ou l'explosion. La force de l'homme et de l'animal, qu'elle soit ou non tractive, intervenait seule dans le travail de la terre. Les instruments agricoles étaient inertes, dépourvus de tout rouage moteur. Il fallait les manoeuvrer à la main, ou grâce à la force animale, et c'est en les tirant qu'on ouvrait la terre. Tous les travaux, ou peu s'en faut, s'accomplissaient avec des outils manuels. C'est avec cet équipement simple que le paysan romain a été capable de récolter la plupart des denrées que produisent, aujourd'hui encore, les pays en bordure de la Méditerranée, y compris les céréales, légumineuses et racines qui poussent communément dans le climat tempéré de l'Europe du Nord-Ouest. Les céréales cultivées étaient le blé, l'épeautre, l'orge, un peu de millet ; les légumineuses : fèves, pois, vesces, pois chiches, luzerne, lupins.