Published online by Cambridge University Press: 29 August 2014
Très nombreux sont les assureurs français qui paraissent admettre aujourd'hui la nécessité de réformer les méthodes actuelles de tarification de l'assurance automobile. De nos jours en effet la possession d'un véhicule automobile n'est plus le privilége de la classe bourgeoise aisée; de très nombreux petits fonctionnaires, employés, artisans et ouvriers tant à la ville qu'à la campagne considèrent un tel véhicule comme absolument indispensable à la vie moderne. Cet état d'esprit est particulièrement vrai chez les jeunes ménages pour lesquels le véhicule automobile se situe tout à fait au sommet de la hiérarchie des besoins, immédiatement après la chambre à coucher et bien souvent avant la salle de bains ou le frigidaire.
Pour mesurer l'ampleur du problème ainsi posé aux assureurs, il est utile d'examiner le tableau de l'annexe n° 1 extrait d'une étude récente faite par l'I.N.S.E.E. à la demande du centre de recherches et de documentation sur la consommation (C.R.E.D.O.C.) et publiée en Décembre 1960.
On constate notamment que:
1°/ sur 4.539.000 véhicules à 4 roues, 1.053.000 appartiennent à des ouvriers ou à du personnel de Service et 657.000 à des agriculteurs;
2°/ ces véhicules sont achetés d'occasion pour la plupart;
3°/ leur kilométrage annuel est très inférieur au kilométrage moyen général; autrement dit la dispersion des kilométrages autrefois relativement faible parait s'être accrue très considérablement ces dernières années.
Ces constatations expérimentales s'expliquent d'ailleurs aisément si l'on songe aux ressources limitées dont disposent ces “marginaux” de l'automile qui, d'ailleurs, ont bien souvent acheté leur vehicule à crédit.
*) par paramètre j'entends tout élément pouvant servir de base à la tarification.