Les tours prépositionnels jouent le même rôle que les cas: ils expriment des relations. Jusqu’ici tout le monde est d’accord; les divergences commencent quand on veut préciser la nature de ces relations. Pour des linguistes comme R. Jakobson, B. Pottier et J. R. Gallup (ces derniers suivant une tradition guillaumienne), pour le Hjelmslev de La Catégorie des cas, pour un latiniste comme Perret, elles sont sémantiques; pour la philologie traditionnelle et pour des linguistes comme J. Kuryłowicz, E. Benvéniste, R. H. Robins, J. Perrot et des tenants de la grammaire générative comme N. Ruwet, elles sont parfois uniquement syntaxiques. Cette dernière perspective s’attache à rendre compte du « fonctionnement des éléments de langue » et, comme l’étude fonctionnelle du latin et surtout du grec a été négligée par la philologie traditionnelle presque uniquement occupée de diachronie, c’est cette perspective que nous adopterons, en nous en tenant au latin classique d’une part, à l’attique d’autre part, états (approximatifs) de langue assez semblables en ce qui concerne le problème qui nous occupe.