Abstract. In this article, I study the conclusions of Mr.
Justice David Wright's report on the inquiry into the death of Neil
Stonechild, and discuss the incident in the context of Aboriginal-settler
relations in Saskatchewan. I view these exemplars of the racism in
Saskatchewan's, and Canada's, political culture. I argue that
the processes of colonialism are the impulse for the racist ideology that
is now encoded in social, political, economic, academic and cultural
institutions and practices, and which functions to maintain the status quo
of white dominance. Confronting systemic and institutional racism, and de-
and re-constructing political culture, are essential for social health and
for the possibility of a post-colonial future. Given Saskatchewan's
demographic trajectory, which indicates a majority Aboriginal population
in the near future, failure to deal with white racism will guarantee
social stresses between Aboriginal and non-Aboriginal populations,
damaging the province's economic and social viability into the
future. Therefore, a proactive, self-reflective, anti-racist policy and a
strategy for building public support should be a priority for any
Saskatchewan government. Social cohesion, a necessary condition for a
healthy citizenship regime and a notion of considerable interest to
provincial and federal politicians and to academics, cannot be constructed
without tackling racism. I conclude by suggesting that decolonization is
the necessary political project to eradicate the kinds of systemic
practices that arguably killed Neil Stonechild and others.
Résumé. Dans cet article, j'examine les
conclusions du rapport de l'enquête du juge David Wright sur la
mort de Neil Stonechild. À mon avis, dans le contexte des relations
entre Premières Nations et Blancs, l'incident est un exemple
du racisme présent dans la culture politique de la Saskatchewan et
du Canada. Selon moi, le processus du colonialisme est à la base de
l'idéologie raciste qui est désormais encodée
dans les institutions et pratiques culturelles, sociales, politiques,
économiques et éducatives, et qui maintient le statu quo de
la domination des Blancs. Il est essentiel de confronter le racisme
institutionnel et systémique, de déconstruire et de
reconstruire la culture politique afin de recouvrer une santé
sociale et d'entrevoir un avenir postcolonial. Étant
donné la trajectoire démographique de la Saskatchewan, qui
suggère dans un avenir rapproché une population en
majorité composée de Premières nations,
l'incapacité d'enrayer le racisme des Blancs ouvrira la
porte à des tensions sociales entre les populations des
Premières nations et les autres, mettant en danger la
viabilité économique et sociale de la province. Ainsi,
établir une politique antiraciste, proactive, de même
qu'une stratégie de soutien de la part du public devraient
être des priorités pour le gouvernement de la Saskatchewan.
La cohésion sociale, condition nécessaire d'une saine
citoyenneté et notion d'un intérêt
considérable pour les politiciens du provincial, du
fédéral et pour les universitaires, est impossible sans
qu'on s'attaque à la question du racisme. Je conclus en
suggérant que la décolonisation est le projet politique
indispensable pour mettre fin à des pratiques systémiques
dont on peut soutenir qu'elles ont tué Neil Stonechild, parmi
d'autres.